Avertissement.
Dans ces "récits pornographiques", je décris des relations hétéro ou homosexuelles avec des inconnus et avec des éjaculations sans protection, dans la vagin, dans la bouche et dans le cul.
Je crois bon de préciser que ce que je décris n'est pas du vécu. Ce ne sont que des fantasmes.
Il est bien évident que je ne saurais conseiller ou inciter mes lecteurs à pratiquer de telles relations sexuelles non protégées avec des inconnus ou avec des partenaires douteux.
Selon les O.N.G. et le Ministère de la santé, 36.000 personnes ignorent être porteuses du S.I.D.A en France, et on y dénombre 6.500 nouvelles contaminations chaque année.
D'un seul coup, toute la boîte se retrouve éclairée … pas seulement la piste de danse, mais aussi les boxes ! Des spots encastrés dans le plafond baignent tout d'une lumière rose. Je m'aperçois que ça baise et que ça suce à qui mieux mieux vraiment partout … sur les banquettes, contre les murs, sur les tables et jusque par terre … Je me sens tout à coup bien seul, dans mon coin … Alors qu'il récupère son jean, Moussa m'avise, sourit, ramasse aussi son Marcel et ses chaussures, et se dirige vers moi. Le voilà debout devant moi:
- Je peux ?
Il peut quoi ? Devant mon air ahuri, il précise:
- Je peux m'habiller ici ? Ça te dérange pas ?
- Ben … non, vas-y.
Qu'est-ce qu'il voulait que je lui réponde ? Que je refuse parce qu'il vient de baiser ma femme ? Je passerais vraiment pour le dernier des cons si je comptais me "venger" en lui refusant de s'habiller à côté de moi. Et puis ça ne me déplaît pas de me montrer accueillant avec un mec qui a donné du plaisir à ma femme. Il lance son jean sur la banquette à côté de moi. Je ne peux pas détacher mon regard de son sexe. Il a débandé, bien sûr, mais c'est encore un long sexe noir. Je ne peux m'empêcher de penser qu'il y a quelques minutes, ce sexe, cet organe génital, était encore dans le ventre de Christine, en train d'y répandre du sperme … Il a remarqué que je regarde sa queue. Il sourit et se caresse le ventre avec complaisance, comme pour le débarrasser de je ne sais quelle trace … en fait, il traîne volontairement pour me laisser tout le temps de reluquer son sexe … il me nargue « Tu vois ? C'est avec ça que j'ai donné du plaisir à ta femme ! ». Pendant qu'il retourne posément son Marcel pour le remettre à l'endroit, il lance:
- C'était la première fois que tu regardais ta femme avec d'autres hommes …
Je ne sais pas si c'est une question ou une constatation. Quoi qu'il en soit, il n'attend pas de réponse. Là-bas, derrière Moussa, je vois Mamadou et Christine, collés l'un à l'autre. Elle, dressée sur la pointe des pieds, tend sa bouche vers la bouche du grand noir. Daouda, le troisième frère, à côté de la cabine du DJ, est en train de discuter en riant avec un couple de jeunes. Moussa enfile son Marcel et poursuit:
- En tout cas, ça t'a plu … ça se voyait … Pas vrai ?
Comme je ne réponds pas, il insiste:
- Ça t'a plu … me dis pas non, je t'ai vu te branler …
- Mais … je te dis pas non …
Il récupère son jean et, en sautillant, il l'enfile, une jambière après l'autre. Il le remonte, installe soigneusement ses fesses dedans tout en laissant sa queue pendre entre les deux pans de devant bien écartés.
- Ta femme, tu l'avais amenée au Huitième Ciel exprès pour ça ? Pour qu'elle baise avec d'autres hommes ?
- Non. On était seulement venus danser …
Il finit par remballer son sexe dans son jean et par remonter sa fermeture Eclair. Là-bas, Mamadou et Christine se sont décollés et ils ramassent tous les deux leurs vêtements. Moussa s'écroule sur la banquette et entreprend de remettre ses chaussures:
- Ah ouais ? Vous étiez seulement venus pour danser ? Vous saviez pas que c'était une boîte où ça baise ?
- Non, pas vraiment …
- Alors si vous étiez seulement venus pour danser, ça a dû te faire drôle, de voir ta femme chauffer les mecs comme ça … parce que, excuse-moi, mais c'était évident qu'elle avait envie de se faire des mecs, hein …
Pour "me faire drôle", ça m'a fait drôle ! Je ne peux qu'acquiescer.
- T'as raison, c'était évident qu'elle avait envie … mais au départ, c'est seulement son amant qu'elle avait l'intention de chauffer …
- Son amant ? Ah, c'est le premier mec qu'a dansé avec elle ?
- Oui.
Mamadou a repéré son frère … puis moi. Il sourit et, chaussures et vêtements en main, il se dirige à son tour vers notre box, toujours nu comme un ver et la bite en berne. Christine le regarde s'éloigner, visiblement courroucée. Ça ne doit pas lui plaire que les deux frères viennent vers moi. Elle, de toute évidence, n'a pas l'intention de me rejoindre. Elle commence à remettre sa robe à l'endroit. Moussa:
- Ah bon ? Vous êtes venus ici avec son amant ? ! ? !
- Oui, et la femme de son amant …
- Ah ouais, c'est celle qui lui a foutu une baffe, à ce mec !
Je note que dès notre arrivée, rien ne lui avait pas échappé, à Moussa: Christine, son amant et la femme de son amant:
- Oui, c'est elle. Et elle l'a ramené à la maison.
- D'accord … et toi, ta femme, tu l'as pas ramenée à la maison …
- Non. De toute façon, elle n'aurait pas voulu rentrer … surtout quand elle a compris qu'elle pourrait chauffer votre pote, là … ce Jo …
- Ouais, c'est sûr … elle avait vraiment envie de baiser. A nous, mes frères et moi … et à Morad, elle nous a dit qu'en plus, elle avait envie de te faire chier …
Mamadou s'affale à son tour sur la banquette et, en commençant de remettre son jean:
- Alors, le mari … t'as vu ce qu'on lui a fait, à ta femme ?
- Oui, j'ai vu.
Moussa se penche vers lui et lui parle à l'oreille. Il opine du chef, et:
- Mouss', il me dit que t'es plutôt sympa comme mec … et que c'est pas la peine te faire chier …
- Ah bon ?
- Ouais … dis donc, elle est encore drôlement serrée, ta femme, pour son âge … Ça te gêne pas que je te dises ça, j'espère …
- Non, ça me gêne pas. Tu la trouves serrée, ma femme ?
- Ah ouais … pour ça, elle est vachement bonne … déjà, rien qu'avec ma queue toute seule dans sa chatte, je la trouvais serrée … mais alors, avec celle de Mouss' en plus, j'te dis pas …
- Ouais, j'ai eu vraiment du mal à rentrer …
C'est Moussa qui approuve la remarque de son frère. Mamadou enchaîne:
- D'habitude ça fait ça avec des meufs très jeunes … quand elles ont pas encore eu d'enfant … elle a eu des enfants, ta femme ?
- Non.
- Ah, c'est pour ça … y'a des jeunes qui sont bien moins serrées qu'elle … Nous, avec mes frangins, les femmes mures comme ta femme, on préfère …
- Ah bon ?
- Ouais. Les femmes mures, elles savent ce qu'elle veulent … et elles ont pas peur … elles savent ce que c'est, la bite … elles ont de l'expérience et en général, elles savent y faire avec les bites … Les jeunes, un coup elles veulent, un coup elles veulent pas … elles te chauffent, et après elles veulent plus … elles sont chiantes … et elles se la pètent, elles pensent que leur minou c'est comme … je sais pas … comme un trésor ! Mais c'est seulement une CHATTE qu'elles ont, et une CHATTE, c'est fait pour recevoir des BITES ! Les femmes mûres, elles ont compris ça, que leur CHATTE elle est faite pour recevoir des BITES ! En plus, les femmes mures, elles sentent qu'à leur âge, faut pas qu'elles fassent trop leur difficile, si elles veulent encore se prendre des coups de bite … C'est pas pour ta femme que j'dis ça, hein … elle, elle est encore plutôt bien, ta femme …
Moussa écoute son frère et approuve tout ce qu'il dit, et profitant qu'il marque une pause:
- Il dit qu'ils étaient venus seulement pour danser …
- Ah ouais ?
Mamadou se marre. Moussa continue:
- Ouais, ils savaient pas qu'ici, on vient surtout pour baiser et pas tellement pour danser…
Mamadou me lance:
- Ben comme ça, maintenant, vous êtes au courant …
- Oui, maintenant, on est au courant …
Mamadou se lève pour finir de remonter son jean:
- Alors, du coup … vous reviendrez …
- Ça m'étonnerait …
- Pourquoi ? Tu sais, y'a pas de souci, vous pouvez revenir, toi et ta femme …
- Ça m'étonnerait qu'elle veuille revenir avec moi …
- Ah, tu crois ? Mais c'est pas un problème, elle peut revenir toute seule …
Il remet son Marcel et, comme si il venait de se souvenir:
- Ah, au fait, elle a demandé si on pourrait la ramener …
- Qui ?
- Ben nous … moi et mes frères …
- La ramener où ?
- Chez elle … enfin, chez vous …
- Ah bon ?
- Oui. On dirait qu'elle n'a pas trop envie de rentrer avec toi. Tu lui fais peur ?
- Oh, ça m'étonnerait.
- Alors, ça doit être aussi pour te faire chier ..
- Sûrement.
Mamadou m'observe attentivement.
- T'es un drôle de mec.
- Ah bon ?
- Ouais. Tu viens ici en croyant qu'on fait que danser … ta femme chauffe des mecs … tu laisses faire … elle se fait draguer, tu laisses faire … elle se fait tripoter, tu laisses faire … elle se fait baiser, et tu laisses faire …
- Tu voulais que je fasse quoi ? Que j'essaie de l'emmener de force ? Elle se serait pas laissée faire. Que je me batte avec vous ? Quatre ou cinq contre moi … j'aurais pas fait le poids … et j'avais pas envie de me faire casser la gueule. Que j'appelle les flics ? Ils auraient fait quoi ? Il m'auraient dit que je n'avais qu'à pas entrer dans une boîte comme ça avec ma femme. Et elle, elle leur aurait dit qu'elle était d'accord pour se faire baiser … alors …
- Ouais, évidemment. Mais, tu sais, y'a des maris qui amènent leur femme ici pour les regarder se faire baiser par d'autres mecs … ils aiment ça … ça les excite …
- Mais je comprends ça … c'est excitant …
- Ouais, on a vu ça, que ça t'excitait … Bon …
Il se tourne vers la piste de danse, siffle et:
- Christine !!! Viens là !
Il a gueulé en agitant le bras. Elle nous regarde, l'air mauvais, et ne bouge pas.
- Viens là, j'te dis !
Il fait mine de se lever. Putain, le voilà devenu autoritaire. Il ne va quand même pas aller la chercher de force ! Depuis le début, il me semble que, des trois frères, c'est lui le meneur. Alors elle se décide et approche. Mamadou:
- T'as oublié tes chaussures ? T'avais pas des chaussures ?
- Si, mais je les retrouve pas.
- Une salope a dû te les piquer. Ça arrive. Assieds-toi !
Il tapote la banquette à côté de lui. Elle me regarde, des éclairs dans les yeux. De là où je suis, je sens des effluves de son parfum. Mamadou insiste:
- Assieds-toi !
- Non !
- Comme tu veux. Reste debout, alors. Bon, c'est ton mari qui va te ramener. Nous, on peut pas.
- Mais … tu m'avais dit …
Moussa l'observe, un petit sourire aux lèvres. Mamadou:
- Ouais, je t'avais dit OK, mais c'était tout à l'heure, et maintenant, on peut pas … c'est tout. Alors tu suis ton mari et t'arrêtes de le faire chier … ça suffit peut-être comme ça, pour ce soir … tu crois pas ? Allez, nous on y va.
Il se lève, et me tend la main. J'hésite et je la lui serre. Il s'approche de Christine et fait mine de l'embrasser. Elle se dérobe et le repousse brutalement, furieuse. Il se marre et commence à s'éloigner. Moussa me serre aussi la main. Je quitte le box à leur suite et je me dirige vers la sortie. Mamadou s'arrête, se retourne, et:
- Allez, Christine … vas-y … tu suis ton mari.
Je la regarde:
- Alors, tu viens, ou tu rentres à pied ?
Elle réfléchit deux ou trois secondes et finit par me suivre. Quand nous passons devant le bar, le videur qui nous a laissés entrer est assis, adossé au comptoir, et il sirote une bière. Il nous observe et, un petit sourire aux lèvres, il nous lance:
- Alors, messieurs-dames, vous avez passé une bonne soirée ?
Il n'attend pas de réponse. Il a dû assister à la fin des ébats de Christine avec les deux frères. Maintenant, je comprends pourquoi il nous a laissés entrer. Plus qu'un videur, c'est un physionomiste, chargé de faire le tri de ceux qui peuvent entrer … et surtout de faire le rabatteur pour le compte des queutards habitués de cette boîte, en sélectionnant les filles et les femmes susceptibles de faire le spectacle … c'est pour ça qu'ayant longuement examiné Christine dans le faisceau de sa lampe torche, à sa tenue, il a jugé qu'elle ferait l'affaire. Il doit être content de lui. Il se lève:
- Je vais vous ouvrir. Vous aviez des portables ?
- Non.
Il passe devant moi, pousse la première porte, nous fait entrer dans le sas, débloque la porte extérieure et, s'adressant ostensiblement à Christine:
- Vous revenez quand vous voulez, hein … on est ouvert tous les vendredi et tous les samedi soir …
Il lui fait un clin d'œil, elle lui sourit. Il nous fait signe de sortir:
- Allez, au revoir … et à bientôt …
La rue est déserte. Il fait encore chaud … plus chaud que dans le club qui doit être climatisé. Je rattrape Christine qui avance précautionneusement, pieds nus sur le trottoir, et arrivé à sa hauteur:
- Ça va ?
Dans la pâle lumière d'un réverbère, je vois qu'elle me fusille du regard. Elle ne me répond pas et, volontairement, elle ralentit pour me laisser marcher devant … elle veut éviter que je lui parle encore. Je réalise que, sa petite robe transparente exceptée, elle est maintenant totalement nue … plus de petite culotte et plus de chaussures non plus . Notre voiture n'as pas été visitée et n'est pas sur des parpaings. Je déverrouille les portières et nous nous installons. Aussitôt, après avoir bouclé sa ceinture de sécurité, elle me tourne le dos, remonte ses genoux, pose ses pieds sur le siège, enserre de son bras ses jambes repliées et se recroqueville contre la portière. Elle ne peut empêcher un gargouillis de bulles mouillées de s'échapper de son vagin. Visiblement, elle n'a pas évacué tout le sperme que ces cinq mecs lui ont injecté ! Je réalise alors qu'une odeur de sexe commence à baigner l'habitacle … une odeur que son parfum ne parvient pas à couvrir … et curieusement, ça ne me déplaît pas … il n'y a pas seulement l'odeur du sperme … pas seulement l'odeur d'une partie de cul … il y a autre chose … l'odeur de ces mecs … une odeur … suave … sucrée … épicée … une odeur qu'ils ont laissé sur elle … et peut-être EN elle … j'ai lu quelque part que le sperme peut prendre le goût et l'odeur de ce que l'homme a mangé … et bien, ça doit être ça … non seulement le contact de leur peau sur sa peau, mais la semence parfumée qu'ils ont répandu dans son ventre … Je me demande … je me demande quel goût avait le sperme de Mamadou, quand il s'est répandu sur sa langue …
Au bout d'une dizaine de minutes, alors que nous sommes arrêtés à un feu rouge et que le moteur tourne au ralenti, j'entends soudain la respiration de Christine, forte et rapide, à côté de moi … Je tourne la tête et … je le crois pas ! Elle n'enserre plus ses jambes repliées de son bras gauche … au contraire, elle écarte les cuisses, sa main gauche crispée sur son genou … et là, dans la pénombre … au niveau du siège … devant … devant sa chatte … sa main droite qui bouge, qui s'agite frénétiquement … elle se masturbe … elle se masturbe encore ! PUUUUTAIIIIIIIN ! Elle a déjà joui cinq fois, et elle continue ! Mais qu'est-ce qu'elle a, ce soir ? Elle me tourne toujours plus ou moins le dos, mais elle n'essaie même pas de faire ça en douce ! Elle fait ça pour continuer à me faire chier ? Ou pour me provoquer, ou elle en a vraiment besoin ? Le feu passe au vert. Je redémarre.
- Tu te masturbes encore ?
Elle ne me répond pas, mais elle descend ses jambes et les étend, se cale bien au fond de son siège, la nuque sur son appui-tête, écarte les cuisses et, sans aucune retenue, elle se masturbe ouvertement, haletante et gémissante, sa robe remontée sur son ventre … C'est dingue ! C'est vraiment une nuit de folie ! Et elle m'excite encore, à se donner du plaisir comme ça, sans pudeur, cuisses écartées, chatte offerte … Je ne sais pas ce qui me prend … quelque chose a beau me dire que je vais me faire jeter, ça ne fait rien, je tends la main et je la pose sur sa cuisse …
- Me touche pas !
Elle a crié, a repoussé violemment ma main. Et elle reprend sa masturbation de plus belle … Nom de dieu, qu'est-ce qui pourrait la calmer ? Nous traversons les banlieues, désertes à cette heure de la nuit … trois heures moins le quart … A un grand carrefour, éclairé par de puissants réverbères, encore un feu rouge. Je m'arrête. Juste à côté, six ou sept jeunes, genre "cailleras de cité" … certains assis sur la barrière métallique qui borde le trottoir, une canette à la main, les autres débout … on dirait qu'ils attendent je ne sais quoi … ou qu'ils préparent un mauvais coup. Je vérifie que le témoin de condamnation des portières est allumé. Tout d'abord, seuls les plus proches remarquent Christine, et ils la dévisagent, mais sans plus … des jeunes qui matent une femme mûre encore potable dans la pénombre d'une voiture. Leurs regards ne plongent pas assez dans l'habitacle pour qu'ils remarquent sa tenue, ses cuisses écartées et sa main sur son pubis … A part ces regards un peu appuyés, ça ne va pas plus loin de leur part … mais c'est elle qui réagit … dès qu'elle les a aperçus de loin, elle s'est redressée, et maintenant que nous sommes arrêtés juste à leur niveau, elle les observe, elle les dévisage même avec insistance, comme intéressée, avec sa main toujours entre ses cuisses … immédiatement une idée folle me traverse l'esprit : là, elle se demande si ces types … si elle ne pourrait pas … et soudain, à un imperceptible changement d'attitude, je le sens … elle vient de prendre une décision et elle tend la main vers sa portière ! Ne les quittant pas des yeux, de sa main droite, elle tâtonne à la recherche de … du bouton pour descendre sa vitre et parler à ces jeunes , ou àhos la recherche de la poignée pour ouvrir sa portière et sortir ? L'un d'eux a repéré qu'elle les regarde, et commence à se pencher vers elle. C'est quand je la vois poser sa main gauche sur la boucle de sa ceinture de sécurité pour la détacher, que je me décide. Le feu est encore rouge, mais je passe la première et je démarre. Elle tourne la tête pour suivre les jeunes du regard, puis elle se tourne vers moi et, un éclair de rage dans les yeux, elle s'apprête à me dire quelque chose. Mais je la devance et c'est moi qui attaque:
- Mais t'es dingue, ou quoi ? T'allais faire quoi, descendre et leur demander de te sauter ? T'en as pas eu assez, ce soir ? Tu sens … tu sens encore le foutre des cinq types qui viennent de te baiser, et il t'en faut encore ? Tu deviens folle … va falloir te faire soigner !
Elle ne répond pas, détourne la tête, manœuvre le dossier de son siège, le penche davantage en arrière, s'affale, cuisses toujours largement ouvertes, et elle reprend sa masturbation. J'accélère, pressé d'arriver à la maison. Maintenant, j'ai peur qu'à la première occasion, à un feu, à un stop ou je ne sais quoi, elle essaie encore de descendre de cette voiture pour allez courir le mâle … alors je m'arrange pour être toujours en mouvement. Au point où on en est, ce n'est pas tant qu'elle se fasse encore sauter qui me gêne, c'est qu'elle pourrait faire de mauvaises rencontres, surtout en se comportant comme une chienne en chaleurs avec le premier venu. Je n'essaie même pas de lui parler, de tenter de la raisonner. Telle que je la connais, et vu ses dispositions d'esprit actuelles, ça ne servirait à rien.
Je me demande bien comment tout ça va tourner. Tout au long de cette soirée, elle est allée de plus en plus loin … ça a commencé avec son amant dans ce restaurant, puis dans cette boîte, et ensuite avec les queutards du Huitième Ciel… et maintenant, elle semble ne plus avoir aucune limite, aucun interdit, aucune inhibition … elle a littéralement le diable au corps … jusqu'à ces six ou sept jeunes, attendant je ne sais quoi à ce carrefour … si je n'avais pas réagi, j'en suis sûr, elle serait descendue de la voiture pour aller se faire sauter par eux dans je ne sais quel endroit glauque … à ses yeux, ces jeunes, ce n'était ni plus ni moins que six ou sept bites de plus à se prendre dans la chatte et dans la bouche !
Nous finissons par arriver chez nous sans encombre. Elle se précipite dans la salle de bains et s'y enferme. Je l'entends se faire couler un bain. Je me déshabille et je me couche. Mais, évidemment, impossible de dormir. Et, alors que la baignoire devrait être pleine depuis un moment, j'entends toujours l'eau couler. A tel point que je finis par m'inquiéter. Elle n'aurait pas fait une connerie ? Je me lève et je vais frapper à la porte. J'essaie d'entrer, mais elle a fermé à clé. Je frappe:
- Ça va ?
Pas de réponse. J'insiste:
- Réponds-moi. Si tu réponds pas, je défonce la porte.
Aussitôt, l'eau cesse de couler et j'entends le bruit de la bonde de la baignoire. Bon, elle est toujours vivante et consciente. Je me recouche. Au bout de quelques minutes, je l'entends qui ouvre la porte de la salle de bain et qui descend au rez-de-chaussée. J'attends, mais elle ne remonte pas. Je m'accroche à l'idée que, l'excitation de cette soirée une fois retombée, elle va réaliser ce qu'elle a fait et se reprendre. Je finis par m'endormir. Sommeil agité et en pointillé.
Quand je me lève, en milieu de matinée, je la trouve couchée sur le canapé du salon. Nue, seulement couverte d'un drap, elle dort, apparemment. Il faut dire qu'il fait encore très chaud. Vers midi, alors que je traverse le salon, je la trouve éveillée. Couchée sur le dos, son avant bras sur le front, elle regarde le plafond. J'en profite:
- Il va falloir qu'on parle … tu crois pas ?
Elle ne répond pas, bascule sur le côté et me tourne le dos. Elle passe tout l'après-midi du samedi couchée. J'essaie de m'occuper dans mon bureau, mais les événements de la nuit me tournent constamment dans la tête. J'essaie en vain de décider ce que je vais faire. C'est en fin d'après-midi que je l'entends parler. A qui ? Elle est dans le jardin … complètement à poil. Je la vois par l'entrebâillement du volet de mon bureau que j'ai fermé à cause de la chaleur. Elle est au téléphone. Elle parle à qui ? Apparemment, ça se passe mal. Je ne comprends pas ce qu'elle dit, mais c'est véhément. Elle s'engueule avec son correspondant. Patrick ? Elle jette des coups d'œil vers la maison, essayant de deviner où je suis, mais elle ne me voit pas, dans la pénombre de mon bureau. La conversation finit par s'achever. Elle rentre et se recouche. Un peu plus tard, je prends ma voiture pour aller faire quelques courses. Son parfum, exacerbé par la chaleur de l'après-midi, baigne encore l'habitacle. Une autre odeur, aussi … une odeur douceâtre … une odeur de sexe, une odeur de cul … Sur le siège à côté de moi, je remarque une tache. C'est là que Christine était assise, cette nuit, quand on rentrait du Huitième Ciel. Un peu du sperme des cinq mecs qui l'ont baisée a dû s'écouler de sa chatte.
C'est curieux, cette tache, ce rappel de son infidélité … pas seulement de son infidélité … ce rappel, cette preuve, tellement concrète, matérielle, de sa débauche sexuelle devrait me mettre en rage, m'écœurer … mais non, au contraire, elle me trouble … là, sur ce siège, il y a un peu du sperme que cinq types, cinq inconnus, ont injecté cette nuit dans le ventre de ma femme … devant moi ! Du sperme … leur semence … un peu d'eux-mêmes … du plus intime, du plus personnel d'eux-mêmes … de ce fluide séminal normalement destiné à la reproduction … et ce sperme, ce foutre, cette jute, c'est aussi la matérialisation de leur orgasme, de la jouissance qu'il ont pris dans le corps de ma femme, dans son ventre … et c'est sans doute également ce qui a contribué à déclencher ses orgasmes à elle … sentir un mâle répandre sa semence en soi, ça doit être phénoménal … et que dire d'en sentir cinq s'y répandre les uns après les autres … à cette évocation, quelque chose frémit dans mon bas ventre … je commence à bander … alors, je tends la main et je pose le bout de mes doigts sur cette trace humide … un frisson me parcourt … le sperme des cinq types qui ont baisé ma femme ! Je me secoue, je tourne la clef de contact et je démarre.
Le soir, je demande à Christine si elle veut dîner. Pas de réponse. Le dimanche se passe à peu près comme le samedi. Elle reste couchée et ne mange pas … ni au petit déjeuner, ni au déjeuner, ni au dîner, mais tout au long de la journée, elle descend des litres d'eau. Dans l'après-midi, je fais une nouvelle tentative:
- Il faudra bien qu'on se parle, que ça te plaise ou non …
Silence obstiné.
Le lundi, je dois retourner au travail. Elle, elle est en vacances pour deux mois. Quand je rentre déjeuner, sa voiture n'est plus là. Elle non plus, évidemment. Où est-elle ? Mystère. Le soir, même chose. Je dîne, je regarde la télé jusqu'à une heure et demie du matin, et je finis par me coucher. Toujours pas de Christine. Quand je me lève, elle est de nouveau dans le canapé du salon et elle dort. A quelle heure est-elle rentrée ? Où était-elle ? Avec qui ?
Au cours des semaines qui suivent, les choses ne vont qu'en empirant. Elle disparaît, surtout le soir, presque un soir sur deux, et elle ne rentre qu'au milieu de la nuit. Certains matins, quand je passe à côté d'elle, couchée dans le canapé du salon, je sens son parfum, Opium. C'est qu'elle a vu quelqu'un, c'est sûr ! Qui ? Patrick ? Un autre ? Si elle met ce parfum, je suis sûr que c'est parce qu'il y a du sexe là-dessous.
Un samedi matin, quand je passe à côté d'elle alors qu'elle dort profondément, baignée d'un mélange d'odeurs où domine celle d'Opium, je marche par inadvertance sur un tas de vêtements abandonnés au pied du canapé. En les ramassant pour les poser sur une chaise, je m'aperçois tout d'abord qu'il y a … une sorte de déshabillé … une sorte de déshabillé que je ne lui connais pas … c'est bizarre, elle n'a jamais mis ce genre de chose le soir ou pour dormir … habituellement, elle dort nue et si elle met quelque chose avant de se coucher ou au lever, c'est plutôt un T-shirt trop grand … mais à bien observer ce ... ce vêtement, je réalise que ce n'est pas un déshabillé, mais bel et bien une robe … une robe ultra courte … encore plus courte que celle qu'elle portait ce soir de juin au Huitième Ciel … une robe ultra courte et ultra légère … comme un voile … pratiquement transparent … puis, en l'étalant sur le dossier d'une chaise, je me rends compte que cette robe est déchirée au niveau de l'encolure … déchirée et … souillée de quelques traces de sang – du sang ! Qu'est-ce qui s'est passé ? – souillée de quelques traces de sang et, dans le bas, souillée d'autre chose qui imprègne et alourdit la fine étoffe … j'y passe mes doigts … ça forme comme une auréole de couleur crème … c'est épais, légèrement visqueux, mais sec tout autour de l'auréole … immédiatement, je devine ! Cette odeur que j'ai remarquée il y a un instant, et que le parfum Opium ne parvient pas à couvrir, c'est celle du cul … c'est l'odeur d'une partie de cul ! Et cette tache dans le bas de sa robe, c'est du sperme ! Elle s'est encore fait baiser … et sans capote, cette fois encore … et elle est rentrée avec la chatte et le ventre encore pleins de ce que son amant y a répandu … son amant ou plutôt SES amants, parce que, vue la taille de la tache dans le bas de sa robe, ce n'est pas possible qu'un seul type ait éjaculé tout ça ! Je me penche à nouveau et je ramasse le reste du tas de tissus sur lequel j'ai marché … c'est un string … un micro string … un simple triangle de quelques centimètres carrées aux angles reliés par une minuscule ficelle … un simple cache-sexe, en fait … son gousset de coton, lui aussi, est entièrement imprégné de sperme !
Bizarrement, tout ça me provoque deux réactions … d'abord, en découvrant cette robe plus que sexy, sa déchirure, ces traces de sang et ce sperme, en comprenant qu'elle s'est encore fait baiser par des inconnus, mon cœur s'est mis à battre violemment … mais pas par jalousie … ni par peur qu'elle ait été violentée en plus de s'être fait baiser … non, d'ailleurs l'autre réaction s'est manifestée plus bas … dans mon bas ventre, très exactement … oui, comme une excitation ! L'idée que plusieurs types – je n'ai pas le moindre doute que, cette fois encore, ils aient été plusieurs – que plusieurs types aient encore introduit leur sexe dans le ventre de Christine, y aient pris du plaisir et y aient éjaculé … et bien, ça m'excite ! Oui, c'est sûr, elle a dû recommencer avec plusieurs types, comme l'autre soir, au Huitième Ciel ! Mais pourquoi ce sang ? Il est à elle, ce sang ? Je me penche sur elle, mais elle dort sur le ventre et seule sa tête dépasse du drap. Ce que je vois de son visage paraît intact. Inutile que je la réveille. Même si c'est pour m'inquiéter de sa santé, je sais que je me ferais jeter. On verra quand elle sera réveillée et levée.
En attendant, poussé par une idée à la fois perverse et délicieuse, je sors de la maison et j'ouvre la portière de sa voiture, côté conductrice … immédiatement, des odeurs de … de partie de cul, mêlées à des odeurs de parfum me sautent au nez, dominant celles des plastiques et des tissus de la voiture … sur le siège, là où elle était assise pour conduire en rentrant de sa nuit de sexe, une autre auréole … plus large que celle de sa robe … une dizaine de centimètres de diamètre … de toute évidence, c'est encore du sperme ! Putain, ils étaient combien, cette nuit, à lui passer dessus ? D'aspect, c'est blanchâtre, encore un peu luisant, même si le tour a séché, la partie la plus liquide des éjaculats des types qui l'ont baisée ayant été absorbée par le tissu du siège … au centre, il reste comme une pâte légèrement translucide et parsemée de grumeaux qui commencent à jaunir … C'est plus fort que moi … comme l'autre jour en montant dans ma voiture, je tends la main et je touche … c'est froid, c'est visqueux, c'est gluant … les petits grumeaux sont caoutchouteux … et pourtant, ça ne me dégoûte pas, ça ne m'écœure pas … au contraire, j'éprouve un plaisir certain à tremper mes doigts dans ce … dans ce cocktail … ce cocktail du sperme de mecs qui ont baisé ma femme et qui s'est écoulé de son ventre quand elle est rentrée à la maison après sa partie de cul … ce mélange dégage cette petite odeur aigrelette du sperme vieux de plusieurs heures et qui a commencé à se décomposer … Des types … combien ils étaient, cette fois … sans doute bien plus que les cinq de l'autre soir au Huitième Ciel … des types ont encore abusé de ma femme … NON, pas ABUSÉ … elle devait encore avoir le feu au cul et être demandeuse … elle devait être demandeuse et ils ont simplement … USÉ d'elle … ils se sont servis d'elle, de sa chatte et de son ventre pour se vider les couilles, pour se soulager, comme ils se seraient servi d'une poupée gonflable … et elle s'est servie d'eux pour aussi se soulager et éteindre l'incendie qui lui dévore le ventre depuis maintenant des semaines …
Je ne sais pas pourquoi, j'ai la conviction que ce n'est pas au Huitième Ciel qu'elle s'est fait baiser cette nuit … j'ai la conviction qu'elle est partie à l'aventure, qu'elle a couru le mâle et qu'elle en a trouvé … le premier mec venu aura fait l'affaire … la première queue venue … puis une autre … et une autre encore … elle est peut-être retournée dans ce carrefour où, ce soir de juin, nous avions vu une bande de jeunes que, pas encore rassasiée de sexe, elle avait failli rejoindre … là ou ailleurs, elle se sera sans doute fait entraîner dans je ne sais quel appartement sordide, dans je ne sais quelle cave crasseuse pour se faire prendre encore et encore par une bande de types rameutés par les premiers à qui elle se sera donnée … Je fais glisser l'un sur l'autre mes doigts pleins du sperme encore gluant de ces inconnus … et je trouve ça … sensuel et excitant … je me surprends même à approcher mes doigts de mon nez pour les sentir … et au dernier moment, je dois réfréner une brutale envie de les porter à ma bouche ... Je suis dingue, ou quoi ?
Vers midi, ce jour là, elle apparaît dans la cuisine alors que je suis en train de manger … elle est nue et elle vient se servir un grand verre d'eau au robinet de l'évier. Je comprends d'où viennent les traces de sang sur sa robe: elle a la lèvre inférieure tuméfiée et même un peu fendue …
- Qu'est-ce qui t'es arrivée ? Tu t'es fait tabasser ?
Elle s'apprêtait déjà à ressortir de la cuisine, son verre d'eau à la main. Elle s'arrête, se retourne, me regarde, semble se raviser et elle vient s'appuyer des fesses au rebord de l'évier, juste en face de moi. Et là, je m'aperçois qu'elle n'a plus le moindre poil sur le pubis ! Intégralement épilée … ou rasée … non, épilée plutôt … J'ai nettement l'impression qu'elle n'est pas fâchée de m'exhiber sa chatte totalement imberbe et que c'est moi, avec mes questions, qui lui ai fourni un prétexte pour me la coller sus le nez. Mais elle ne dit rien, ne répond pas à mes questions et se contente de m'observer en buvant. Aucune empathie dans son regard. Plutôt de la provocation.. J'insiste:
- Tu t'es fait cogner ? Ça leur a pas suffit de te baiser, ils se sont défoulés sur toi …
Elle reste impassible, ne répond pas, mais à je ne sais quel éclat dans ses yeux, je sens qu'en effet, elle est tombée sur un cogneur.
- Comme si ça te suffisait pas de te faire sauter par des types que tu connais pas, il a fallu qu'en plus t'ailles les chercher dans des endroits louches … Ça finira mal … il y en a bien un qui finira par t'envoyer à l'hôpital … ou par te tuer …
- Je suis là, non ? Ils ne m'ont pas tuée … juste … caressée un peu trop fort …
Son odeur arrive jusqu'à moi … SES odeurs … je pose de nouveau les yeux sur son ventre, puis sur son sexe … en haut et à l'intérieur de sa cuisse droite, une trace luisante parsemée de quelques minuscules caillots blanchâtres … du sperme continue de s'écouler de son ventre …
- Ils étaient combien, cette fois, à te baiser ?
Elle cligne des yeux, pose son verre vide sur l'évier, et:
- Je sais pas, j'ai pas compté … beaucoup.
- Beaucoup ? ! ? ! Mais ... beaucoup comment ?
- Je sais pas, j'te dis, j'ai pas compté ...
- Oui, mais ... quatre ou cinq, ou plus ?
Elle pouffe:
- Ah non ... PLUS ... ils ont COMMENCÉ à quatre, mais après ...
Elle laisse sa phrase en suspens. C'est bizarre, j'ai l'impression qu'elle a envie de raconter, alors j'insiste:
- Mais après ... quoi ...
- Après, ils m'ont emmenée dans un appart ... enfin, dans un squat, plutôt ... pour leurs copains ...
Dans un squat ! J'avais vu juste.
- Pourquoi, vous étiez pas dans un appart, au départ ?
- Non ... on a commencé dehors, avec ceux-là ... je les ai trouvés qui glandaient sur le quai, au bord de la Marne ...
- T'es tombée sur eux par hasard ? Qu'est-ce que tu foutais sur le quai au bord de la Marne ?
- Je cherchais des mecs, tiens ... et j'avais remarqué qu'il y a toujours des types là, en contrebas du parking ... ils glandent et ils se soûlent à la bière ...
- La classe, quoi !
Elle ne relève pas. Je poursuis:
- Et après ? Ils t'ont emmenée dans un squat ... mais ... ils t'ont obligée ? Et là, ils étaient combien, leurs copains ?
- Non, ils m'ont pas obligée ... et je sais pas combien ils étaient ... je crois quatre ou cinq quand on est arrivés, mais après ils allaient en chercher d'autres au fur et à mesure ...
- Et ils t'ont forcée ? Et même à peu près, tu sais pas combien t'ont ... t'ont baisée ?
- Non, ils ne m'ont pas forcée ... c'est moi qui voulais ...
- Alors, combien à peu près ?
- Pffffffff ... je sais pas ... dans le squat, une douzaine ... au moins ... sûrement plus ...
- En plus des quatre premiers ?
- Oui ...
- Et pourquoi ils t'ont cognée ?
- Bah ... certaisn étaient plus pressés que les autres et ils ont fini en se battant ... j'ai pris un coup qui m'était pas destiné ...
- Et ta ... ta robe ... pourquoi elle est déchirée ?
- Ah ça, c'est parce que, au début, quand ils ont commencé à me ... à me baiser, dans le squat, je l'avais gardée, et il y en a un qui a voulu me l'arracher ...
Tout ça pourrait être de la provocation, mais je sens que ça n'en est pas. A son regard fixe, je comprends qu'elle revit cette soirée et qu'en effet, ils devaient être nombreux. Elle hausse les épaules, se décolle de l'évier et disparaît dans le salon. Finalement, elle n'en dira pas plus, mais j'en sais suffisamment. Et il faut croire que cet incident lui aura servi de leçon … non pas au point de la dissuader de se faire sauter par des inconnus, mais elle s'abstiendra d'aller le faire dans des endroits dangereux, comme elle m'en fournira la preuve quelques jours plus tard.
En effet, à la fin d'un après-midi de canicule, alors que je rentre du travail, je manque de me faire percuter par une voiture, une Mini, qui sort à fond de la cour commune devant chez moi. Nous pilons tous les deux … les ailes des deux voitures ne sont qu'à quelques centimètres l'une de l'autre … le conducteur de la Mini, dans les vingt, vingt cinq ans, me lance un sourire insolent. J'ai tout juste le temps de m'apercevoir que, lui inclus, ils sont cinq dans cette voiture … les quatre autres ont aussi dans les vingt, vingt cinq ans … cinq jeunes qui se marrent … Le bolide redémarre en faisant crisser ses pneus dans les graviers de la cour. Pourquoi, brutalement, je suis baigné d'adrénaline ? Je sens que ce n'est pas seulement d'avoir échappé de peu à cet accident. J'ai un pressentiment … ou plutôt la conviction que ces cinq jeunes ne sortaient pas de chez une de mes deux voisines … et pour cause, elles sont toutes deux absentes, l'une est en vacances depuis plusieurs jours, et l'autre, impotente, a été hospitalisée une semaine plus tôt. Alors, ces cinq jeunes ne pouvaient sortir que de chez moi … Je me gare à côté de la voiture de Christine et j'entre chez moi.
Le salon est plongé dans la pénombre … si la porte-fenêtre qui donne sur le jardin est ouverte, les lourds volets de bois sont à demi fermés, sans doute pour empêcher la chaleur de pénétrer dans la maison. Je jette un coup d'œil par leur entrebâillement … Christine est là … sur la pelouse, dans l'ombre des noisetiers … elle est allongée sur le ventre, sur un grand drap blanc, complètement nue … Immédiatement, je sais ! Ces jeunes que je viens de croiser à l'entrée de ma cour et qui ont failli me rentrer dedans, ils sortaient de chez moi et ils venaient de baiser Christine, là, dans le jardin, sur cette pelouse … Ma première pensée, c'est "et si je n'avais pas freiné … si nous avions froissé de la taule … j'aurais dû remplir un constat d'accident avec les types qui venaient de baiser ma femme ! " … et curieusement, je regrette que ça ne soit pas arrivé … ça ne m'aurait pas déplu, cette situation. J'ai une fraction de seconde d'hésitation … je fais quoi ? Je ne me manifeste pas tout de suite, de façon que Christine ignore que je suis rentré de bonne heure, ou bien, au contraire, je lui fais savoir que je viens de croiser ses amants ? Je me décide: j'y vais !
Je pousse les volets et je m'avance. A côté de Christine, également dans l'ombre des noisetiers, il y a le salon de jardin, et, sur la table, les reliefs d'un repas … des assiettes et des couverts sales … des paquets de chips éventrés, un reste de la salade composée que j'avais préparée la veille … des verres vides, des canettes de bière, une bouteille de vodka et une de whisky … Visiblement, on n'a pas fait que baiser, ici … ça a été la fête complète. Les quatre fauteuils de jardin sont disposés en amorce de cercle, face au drap où Christine est allongée … comme si des spectateurs s'étaient installés là pour la regarder … La première chose que je remarque, sur ce drap, c'est qu'il est en pagaille, froissé, chiffonné, comme si on y avait chahuté ou lutté, comme si Christine s'y était débattue … puis, comme je me trouve derrière elle et, en quelque sorte, juste dans son axe, je me rends compte que, couchée sur le ventre, la joue appuyée sur son avant bras gauche, jambes écartées, Christine a sa main droite sous son ventre, et qu'elle est en train de se masturber … j'ai une vue directe sur son cul et surtout sur sa vulve, et je vois son majeur s'activer sur son clitoris et ses petites lèvres … Absorbée par le plaisir qu'elle se donne, elle ne m'a pas encore entendu … ensuite, je découvre de nouveau des traces luisantes et blanchâtres, non seulement en haut et à l'intérieur de ses cuisses, mais également sur ses fesses … et même si tout son corps est luisant de transpiration, je vois bien que ces traces sont d'une autre nature … Ça y est, elle m'a entendu … elle sursaute, soulève un peu sa tête et la tourne vers moi:
- Ah, c'est déjà toi ?
Elle repose sa tête sur son bras et reprend sa masturbation de plus belle, absolument pas gênée par ma présence. Il est vrai qu'elle en a fait bien d'autres, en ma présence. C'est là que je m'aperçois que, sur un coin du drap, gisent deux capotes … deux capotes usagées, aux réservoirs visiblement remplis de sperme … Je me lance:
- T'as eu de la visite ?
- Mmmmm …
C'était un "oui". Je lui lance:
- Je les ai croisés en arrivant …
- Mmmmm, je m'en doute, ils viennent juste de partir …
Elle m'a répondu sans la moindre hésitation et sans cesser de se masturber …. Non seulement elle reconnaît avoir eu de la visite, mais elle confirme que c'est bien les types que j'ai croisés en arrivant … et elle ne cherche même pas à me servir une explication qui sauvegarderait tant soit peu les apparences … de toute façon, vue la situation dans laquelle je la trouve juste après le départ de ses visiteurs, il est évident qu'elle était dans cette tenue au moment où ils sont partis … elle se fout que je comprenne qu'il s'agissait d'une visite … sexuelle …
- Ouais, ben tes amants, ils ont failli me rentrer dedans en sortant de la cour …
Je vois ses épaules se secouer … elle rit … tout en se masturbant, elle rit !
- Ça te fait rire ?
Elle se redresse, se tourne un peu vers moi, sort sa main d'entre ses cuisses, s'appuie sur un coude et me regarde avec un sourire de défi. Elle secoue la tête, l'air de me dire "ce que tu peux être con ! ":
- Oui, ça me fait rire … toi, ils ont seulement FAILLI te rentrer dedans … moi, ils me sont CARRÉMENT rentrés dedans ! Et puis … mes amants … pfffff ! C'est pas parce qu'ils m'ont baisée que c'est mes amants ! C'est seulement des baiseurs, des queutards, comme tu dis … c'est tout … mais pas mes amants ! Un amant, ça se garde … ceux-là, je les prends, ils me baisent et j'les jette … ah ah aaah, mes amants !
Elle s'écroule sur le dos, toujours secouée de rire, cuisses écartées et la main s'activant toujours sur son pubis. Ah, d'accord ! Elle se fout ouvertement de ma gueule ! D'un côté, avec sa provocation, ça me démange de la planter là, mais d'un autre, nous nous sommes parlé … et c'est devenu tellement rare … Alors, je ne relève pas son ironie et je poursuis:
- Ils sont jeunes, tes … baiseurs, non ? Ils t'ont baisée tous les cinq ?
- Oui, ils m'ont baisée tous les cinq.
- Où tu les as ramassés ? Ils ont mis des capotes, ceux là …
Elle pousse un soupir qui veut clairement dire que je l'emmerde … elle se redresse à nouveau et, appuyée sur son coude, tout en poursuivant machinalement sa masturbation, ses yeux plantés dans les miens:
- Oui, ils sont jeunes … le plus jeune, il m'a dit qu'il avait dix sept ans, mais je suis sûr qu'il a moins … et le plus vieux, il a vingt quatre ans. Les jeunes, c'est bien … ils bandent dur et une fois qu'ils ont tiré un premier coup, ils ont de l'endurance et ils peuvent baiser longtemps. Tu vois, ceux-là, je les ai ramassés à La Plage, tu sais, le long de la Marne, il était pas midi … et il est dans les quelle heure ? Cinq heures et demie, six heures ? T'as qu'à voir … ils m'ont baisée tout l'après-midi, tous les cinq. Et puisque ça t'intéresse, ils ont tous tiré leur coup deux fois, et le plus jeune trois fois, même … j'te dis, lui, je suis sûre qu'à tout casser, il a seize ans … trop mignon, ce môme … la première fois qu'il m'a monté dessus, il savait pas comment faire et il a joui en moins de deux … je suis sûr qu'il était puceau … il m'a dit que non, mais c'était évident que c'était la première fois qu'il baisait … après, y'avait plus moyen de l'arrêter … trois fois, il a joui … je l'adore ce môme ! Voilà, t'en sais assez, maintenant ? Ah non, tu veux savoir si ils ont mis des capotes ? Non, ils ont pas tous mis des capotes … seulement deux … Elles sont là, d'ailleurs, leurs capotes, si tu veux les voir …
Pendant cette longue tirade, je n'ai pas quitté des yeux son entrejambe, et par moments, quand elle décollait la paume de sa main de son bas ventre, je me suis aperçu que sur son pubis il y avait une espèce de … de trace … une marque sombre que je ne lui avais jamais vue. On dirait … un tatouage ? Il y avait longtemps qu'elle ne m'avait pas parlé autant que ça ! A rentrer comme ça dans les détails, je sens que c'est pour me foutre en rogne, mais, bizarrement, ça me laisse froid … je ne suis même pas jaloux … La Plage, où elle a trouvé ces jeunes, je connais. C'est un espace de loisirs aménagé au bord de la rivière. Il y a des jeux pour enfants, des tables de pingpong, des espaces pour piqueniquer, une buvette … des familles viennent y passer la journée sur le sable et se baigner, d'autres viennent bronzer sur leur serviette ou sur des transats de location … c'est aussi un point de rendez-vous pour les jeunes de la région qui viennent y picoler, y fumer des joints et y draguer. En effet, c'est réputé pour être un endroit propice pour celles et ceux qui sont à la recherche d'une aventure … la preuve ! Christine s'est assise et elle cherche les capotes du regard. Je l'aide:
- Je les ai vues, leurs capotes … elles sont là, au coin du drap …
Elle s'assoit, prend les deux capotes, les lève à hauteur de ses yeux:
- Ils ont eu peur, ces deux là … dommage ! Mais ils ont quand même pris leur pied dans ma chatte …
Maintenant qu'elle ne se masturbe plus, jambes écartées, elle me dévoile son sexe sans aucune gêne … En effet, ce que j'ai aperçu il y a un instant au-dessus de son pubis, c'est bien un tatouage … on dirait … un mot … je n'arrive pas le déchiffrer, mais on dirait une écriture manuscrite … Elle a saisi les réservoirs des deux capotes entre son pouce et son index, et, des doigts de son autre main, elle presse les deux préservatifs et se les vide sur le pubis avant de les jeter de nouveau sur le coin du drap … puis, sans hésitation, elle s'étend un peu sur le dos, s'appuie sur un coude, et cuisses écartées, elle s'étale le contenu des capotes sur la chatte, faisant glisser ses doigts sur ses petites lèvres et son clitoris … ça lui arrache un halètement de plaisir … et, tout en enfonçant son majeur trempé de sperme dans le vagin, elle poursuit:
- Mais les trois autres, ils en ont pas mis, de capote … ils ont joui directement dans mon ventre et dans ma gorge … et sur mon cul, aussi …
Je sens que ça l'excite de me raconter tout ça. Tête rejetée en arrière, nuque cassée, bouche entrouverte, haletante, elle se donne du plaisir en pataugeant dans le sperme de ces types. Je réalise que c'est d'étaler cette semence sur sa vulve et de se l'introduire dans le vagin, tout autant que sa masturbation proprement dite qui lui procure cette volupté … et sans aucun doute aussi de faire ça devant moi et de me provoquer en me parlant aussi crûment et ouvertement de ses jeunes … baiseurs … Et je dois dire que c'est un spectacle fascinant, de la voir si impudique, si dépravée … sans limites ni tabou … c'est pornographique, c'est érotique, c'est excitant et … c'est très beau !
- Oui, ça aussi, j'ai vu qu'il y en a qui ont joui dans ton ventre. T'as du sperme plein les cuisses. Tu vas finir par te choper une saloperie …
Elle se redresse, me regarde, et tout en continuant de se doigter la chatte:
- Une saloperie ?
- Oui, SIDA, hépatite, schtouille … y'a le choix …
- Ah ! J'men fous …
- Et … tu te fais sauter à la maison, maintenant …
Elle soupire à nouveau et hausse les épaules:
- Ben oui ! Tu m'as convaincue … les mecs, je veux qu'ils me baisent, pas qu'ils me cognent … alors je me fais plus sauter dans des endroits louches, comme tu dis … à la maison, c'est très bien … et puis ici, dans le jardin, c'était super excitant … pendant qu'ils me baisaient, j'entendais Nicolas qui moissonnait là, derrière, et ses ouvriers qui passaient dans la rue avec leurs tracteurs … Les jeunes, au début, ça leur a fait peur, mais après, ça les excités … comme moi … ils étaient déchaînés …
Nicolas, c'est le fermier d'à côté. C'est vrai, il a un champ de blé juste derrière chez nous, pratiquement au bout de notre jardin, dont il n'est séparé que par un petit pré. Et effectivement, en arrivant, avant de tomber nez à nez avec la Mini des jeunes, j'ai croisé un des ouvriers de Nicolas au volant d'un énorme tracteur, déboulant de la ruelle qui passe devant notre cour … il emmenait un chargement de blé vers la ferme. D'ailleurs, on entend encore la moissonneuse travailler. Instinctivement, je me tourne vers le mur qui nous sépare du jardin de notre voisine. Son jardin à elle donne sur la ruelle qui aboutit dans les champs et je me demande si, du haut de la cabine de leurs monstrueux engins, les ouvriers de Nicolas ne pouvaient pas avoir une vue directe sur les ébats de Christine avec ses cinq amants par dessus les murs des deux jardins …
Elle a suivi le cheminement de ma pensée et elle reprend:
- T'inquiètes pas, ils n'ont rien vu, les ouvriers de Nicolas! Enfin, je crois … moi, je voyais leur tête, quand ils passaient dans leur tracteur, juste au ras du mur de la voisine … mais ils roulaient à fond et aucun n'a regardé par ici … c'est dommage, d'ailleurs, ils se seraient peut-être invités …
- Ben pourquoi t'as pas été les chercher ? T'avais qu'à te montrer à poil dans la cour et leur faire signe … ils se seraient sûrement arrêtés … plus on est de fous …
Elle suspend sa masturbation, sort sa main d'entre ses cuisses et s'appuie des deux coudes sur le drap:
- Me provoque pas, hein … t'auras bien l'air con si je me tape tous les mecs du village …
- Tu vas les revoir, ces mecs ?
Elle hausse les épaules:
- Je pense pas … je veux pas qu'ils s'attachent et je préfère des inconnus … Y'a que si j'en trouvais pas d'autres … mais ça, ça risque pas, je pense …
Maintenant que sa main ne masque plus son pubis, je découvre la totalité de son tatouage. Ecrit en biais sur le côté droit de son mont de Vénus … "Entrée" …
- Tu t'es fait faire un tatouage ?
Elle regarde son pubis et se caresse le ventre:
- Ouais … mais il est pas fini …
- Qu'est-ce que ça veut dire "Entrée" ?
- Il est pas fini, j'te dis … Et puis, qu'est-ce que ça peut te foutre ?
- Ça va être quoi, la suite ?
- Ça te regarde pas …
Tout en me lançant ça, elle se lève et se dirige vers la maison … quelques minutes plus tard, j'entends couler l'eau dans la baignoire. Je repense à ce qu'elle m'a dit … elle a raison, j'aurais vraiment l'air con si elle se tapait ne serait ce qu'un ou deux mecs du village. Et elle en est capable. Si elle ne le fait pas c'est que … je ne sais pas, en fait, ce qui la retient de le faire …
Au cours des jours suivants, elle fera encore une ou deux escapades nocturnes … j'espère dans des endroits sûrs.
Enfin, une nuit, quelque chose me réveille … je ne sais pas trop quoi … un bruit, peut-être … il faut dire que je ne dors pas bien depuis le début du mois … non seulement j'ai du mal à trouver le sommeil, mais une fois que je dors, un rien me réveille … une voiture qui passe dans la rue, un chien qui aboie au loin, un peu de vent … et souvent aussi, des rêves érotiques … des rêves dont Christine est toujours …"l'héroïne" … Christine avec les trois frères sénégalais du Huitième Ciel, Christine sur la pelouse avec les cinq jeunes à la Mini, Christine dans une tournante géante au milieu du stade du village … Christine et des mecs, Christine et des bites, Christine qui suce, Christine qui branle, Christine qui baise …
Là, je ne sais pas ce qui m'a réveillé, je n'entends rien … j'ai laissé les volets et la fenêtre de la chambre ouverts à cause de la chaleur, et une clarté laiteuse inonde la pièce. Il fait encore très chaud et je suis trempé de sueur. Le réveil marque un peu plus de trois heures. Je me lève et je vais mettre le nez à la fenêtre. Le réverbère au coin de la rue est éteint, mais la nuit est très claire … une énorme lune toute ronde baigne toute la campagne de sa lumière pâle … Ça doit être la pleine lune, et c'est sans doute ce qui m'a rendu nerveux … Tiens, c'est des voix que j'entends ? Je prête l'oreille … mais non, il n'y a que le bruissement de la nuit sur les champs.
En bas, la voiture de Christine est garée de l'autre côté de la cour … elle est donc rentrée ? Je ne l'ai pas entendue … Mais … pourquoi elle ne s'est pas garée comme d'habitude, à côté de ma voiture, au pied de la maison ? Elle doit s'être encore couchée dans le canapé du salon … Tiens, il y a deux voitures garées sur la ruelle qui dessert notre cour … un énorme 4x4 sombre et une grosse berline blanche … c'est bizarre, qu'est-ce qu'elles font là, garées sur le bas-côté herbeux, pile devant l'entrée du verger de mon copain Marcel ? Où sont leurs propriétaires ? A part Christine et moi, il n'y a personne dans le quartier … ma voisine d'à côté, Yolaine, est partie en vacance depuis plus d'une semaine, l'autre, Simone, en face de chez nous, est hospitalisée depuis un bon moment, et le couple qui habite tout au bout de la ruelle est aussi en vacances … Ceux qui ont garé leurs voitures ici, doivent être partis faire un tour dans la campagne au bout de la ruelle … peut être pour je ne sais quel sabbat nocturne et sexuel … il y en a que ça inspire, la pleine lune … ou alors, ils sont à l'ancien lavoir, au bout de la ruelle … c'est là que des jeunes du secteur se réunissent parfois pour vider quelques canettes … quoi que, ces deux voitures, ce n'est pas des voitures de jeunes …
C'est seulement au moment de quitter mon poste d'observation que je m'aperçois que deux taches de lumière se détachent sur les graviers de la cour, juste sous ma fenêtre … elle jaillissent par la fenêtre du salon dont les volets sont aussi restés ouverts, et par la porte-fenêtre de la salle à manger. Christine ne doit pas encore dormir ou bien elle a oublié d'éteindre. Je vais descendre à la cuisine boire un verre d'eau et j'en profiterai pour éteindre …
Quand j'ouvre la porte en haut de l'escalier, c'est le choc ! J'en ai le souffle coupé et le cœur qui s'emballe ! Mon œil saisit d'un coup l'ensemble de la scène, mais il me faut quelques secondes pour vraiment la comprendre et la détailler …