Avertissement.
Dans ces "récits pornographiques", je décris des relations hétéro ou homosexuelles avec des inconnus et avec des éjaculations sans protection, dans la vagin, dans la bouche et dans le cul.
Je crois bon de préciser que ce que je décris n'est pas du vécu. Ce ne sont que des fantasmes.
Il est bien évident que je ne saurais conseiller ou inciter mes lecteurs à pratiquer de telles relations sexuelles non protégées avec des inconnus ou avec des partenaires douteux.
Il est bien évident aussi que je réprouve et condamne totalement toute violence ou toute contrainte exercée sur autrui.
Selon les O.N.G. et le Ministère de la santé, 36.000 personnes ignorent être porteuses du S.I.D.A en France, et on y dénombre 6.500 nouvelles contaminations chaque année.
M'appuyant de tout mon poids sur le ventre de Christine, je la force à rapprocher ses mains au-dessus de sa tête. Elle essaie de résister, mais je suis beaucoup plus fort qu'elle … quand ses mains sont réunies, je prends ses deux poignets dans ma main droite … heureusement que j'ai des grosses pognes … et je descends ma main gauche entre nos deux ventres … je saisis ma queue et je la guide … voilà, je glisse mon gland entre ses petites lèvres … putain, c'est lubrifié à souhait, là-dedans … je remonte ma main gauche, je reprends son poignet et j'écarte ses mains de part et d'autre de sa tête … mes yeux dans les siens, je m'enfonce lentement en elle … elle a arrêté de se débattre, mais je sens sa rage … je finis de m'enfoncer et je commence à aller et venir … elle ferme les yeux, et:
- Tu vas me le payer ! Tu crois pas que j'vais aller voir les flics, hein …
- Si, j'te crois … mais j'te répète, ça m'étonnerait beaucoup que j'aille en taule …
- Et pourquoi ?
- Ben, pour prouver que je t'ai violée, ils vont t'emmener à l'hôpital pour faire des prélèvement de sperme dans ta chatte … non ?
- Ben … oui …
- Et ben tant mieux …
Je continue d'aller et venir lentement en elle.
- Quoi … pourquoi "tant mieux"?
- Ben, tu devras leur expliquer pourquoi ils trouvent pas seulement mon sperme dans ta chatte, mais aussi ceux de tes deux baiseurs …
- …
Elle réfléchit intensément, puis:
- Ben … je leur expliquerai …
- Tu leur expliquera quoi ? Qu'on t'a violée à trois, ou que tu t'étais fait volontairement baiser par ces deux types avant que je te viole ?
- J'm'en fous … que vous m'avez violée tous les trois …
Oui, comme ça, elle se vengerait de ses deux rockers pour l'avoir plantée comme ça …
- Alors, tes deux rockers vont se retrouver en taule avec moi … tu crois pas qu'ils vont raconter ce qui s'est vraiment passé entre eux et toi ?
- Et alors … bon, je dirais aux flics que j'étais d'accord pour qu'ils me baisent … mais pas toi …
- Très bien, très bien …
Elle rouvre les yeux … elle est interloquée:
- Quoi, "très bien" …
- Ben oui … comme ça, tu avoueras aux flics que tu me trompes avec des inconnus …
- Et alors … c'est pas illégal de coucher avec d'autres mecs que son mari …
- Non, en effet, c'est pas illégal … mais si on ajoute les autres …
- Les autres ? Quels autres ?
- Ben, par exemple les sept joueurs de foot que t'as ramenés à la maison l'autre nuit, et les cinq jeunes que t'as dragués à La Plage au bord de la Marne, et tous ceux qui t'ont baisée quand tu foutais le camp je ne sais où le soir …
- Mais tu peux rien prouver pour ceux-là …
- Tu crois ?
Ah putain, je suis bien, dans sa chatte ! Elle me regarde, les sourcils froncés … elle commence à douter:
- Comment tu pourrais prouver ? ! ? !
- Ben, je suis sûr que les flics n'auront aucun mal à retrouver les cinq jeunes … tu m'as dit toi-même qu'ils allaient souvent à La Plage … et au passage, je te rappelle que, d'après toi, il y a un mineur, dans le lot …
- Si tu crois que les flics vont perdre leur temps à les chercher …
- Tu sais, le viol, c'est pas une infraction, c'est un crime … et les assises … alors il y aura enquête approfondie … et compte sur moi pour déballer tout … le jeunes et les joueurs de foot … en enquêtant dans les cafés qui sont à côté d'un cinéma porno à Paris, les flics les retrouveront … il ne doit pas y en avoir des dizaines, des cafés autour des cinémas pornos où on baise …
Je continue d'aller et venir dans son ventre …
- Comment tu sais que …
- Comment je sais où tu les as trouvés, les footeux ? C'est le grand qui me l'a dit quand il est venu me parler dans la cuisine pendant que ses potes te sautaient dans le séjour … et puis il y a aussi les cinq mecs du Huitième Ciel …
- Mais pour ceux-là, tu pourras rien prouver …
- Tu crois ? Je demanderai aux flics de faire des prélèvements sur les sièges de nos voitures … sur le siège passager de la mienne, ils retrouveront l'ADN des cinq mecs du Huitième Ciel … rappelle-toi, ta chatte s'est vidée sur le siège pendant qu'on rentrait … et sur le siège conducteur de ta voiture, ils retrouveront sans doute plein d'ADN différents, puisque quand tu te fais baiser, tu gardes le sperme des types dans ta chatte et il se répand sur ton siège …
Je la laisse digérer tout ça. Je sens que ça fait son effet. Elle réfléchit quelques secondes, puis:
- Bon … et alors ?
- Alors ? Comment tu crois que les flics ou un juge vont considérer ta plainte pour viol contre moi, ton mari, quand ils vont réaliser que tu te fais passer dessus par des dizaines de mecs ?
- …
Elle est blême … elle réalise que ça ne sera pas aussi simple qu'elle le croyait. J'enfonce le clou:
- Cela dit, tu peux toujours essayer et te lancer là-dedans, mais, j'te répète, ça m'étonnerait beaucoup que je finisse en taule … par contre, avec les résultats d'enquêtes de ce genre, un divorce à tes torts exclusifs, ça fera pas un pli …
D'un seul coup, je la sens littéralement s'effondrer, se liquéfier sous moi … alors que, jusque là, elle était raide, en tension, elle devient toute molle … elle tourne la tête sur le côté et ferme les yeux … Je continue d'aller et venir en elle … putain, ce que je suis bien ! Je bande à mort … bizarrement, ce qui contribue à m'exciter comme ça, c'est pas tellement de la sentir à ma merci … non, c'est de penser que … oui, en l'espace d'un mois, il y a sans doute une quarantaine de mecs qui l'ont baisée avant moi … oh oui, une bonne quarantaine, à mon avis … déjà, les cinq au Huitième Ciel, les sept footeux l'autre soir, les cinq jeunes à la Mini et les deux d'aujourd'hui, ça fait déjà dix-neuf … vingt avec le Patrick … et puis il y a tous ceux qui l'ont baisée les soirs du mois de juillet, quand elle partait à l'aventure … rien que le soir où elle s'est fait tabasser, elle a dit qu'elle avait commencé avec quatre types sur le quai au bord de la Marne, et qu'ensuite, dans le squat où ils l'avaient emmenée, il y en avait eu AU MOINS une douzaine ! Ça fait donc déjà trente types sûr ! Mais tous les autres soirs où elle est sortie … et elle sortait à peu près un soir sur deux … elle s'est sans doute aussi fait sauter par au moins un mec à chaque fois … elle doit donc en être à bien plus qu'une quarantaine de types qui l'ont baisée au cours de ce mois !
Putain, j'avais jamais fait le compte, mais … plus d'une quarantaine de mecs qui ont baisé Christine en l'espace d'un mois ! Des dizaines de types qui … qui l'ont touchée, tripotée, pelotée … des dizaines de types qui se sont couchés sur elle … corps contre corps, peau contre peau … des dizaines de types qui ont … qui ont enfoncé leur sexe dans son sexe … qui ont enfoncé leurs glands jusqu'au fond de son ventre … leurs … leurs glands décalottés qui vont et viennent dans ses chairs chaudes et mouillées … leurs glands gonflés de sang, tendus, turgescents qui prennent du plaisir à se frotter aux muqueuses de Christine … les sensations de ces types qui savent qu'ils vont pouvoir aller jusqu'au bout de leur jouissance en elle, sans se retenir, sans se retirer … la sensation de plénitude dans leurs couilles qu'ils vont pouvoir laisser se vider sans retenue dans cette … dans cette femelle en rut ! Plus de quarante types … quarante mâles qui ont possédé Christine … totalement … qui l'ont … inséminée, fécondée … qui ont injecté leur … leur sperme, leur semence au fond de son ventre … au fond de son utérus !
CHRISTINE, FILLE DE JOIE … CHRISTINE,VIANDE A BITES … CHRISTINE, SAC A FOUTRE !
Hhmmmm, je sens mon gland ouvrir son chemin en repoussant ses chairs … c'est chaud et humide, là-dedans … j'adore ça ! Toutes ces bites … putain, TOUTES CES BITES !!! C'est de la folie ! J'essaie de visualiser ce que ça représente, plus de quarante bites ! Et je me rends compte que j'aime d'autant plus l'idée qu'elle se fasse baiser par d'autres mecs, qu'ils sont nombreux à se la taper à la chaîne, en tournante … Les deux, là, qui viennent de se barrer, j'ai aimé ça, mais les cinq du Huitième Ciel, c'était vraiment autre chose ! Et les sept joueurs de foot, alors ! Même les cinq jeunes … mais rien que l'idée de la douzaine de types du squat qui lui sont passés dessus les uns après les autres … ouaaaaahhhh ! Oh, putain, pourquoi on continuerait pas ? Qu'elle en ramène d'autres à la maison, des mecs … qu'ils la baisent ici, devant moi, je m'en fous … non, mieux que ça, j'aime vraiment ça, qu'elle se fasse baiser, ma nymphomane, ma pute, ma salope … ma … ma paillasse ! Qu'elle s'en prenne encore des coups bites et des coups bites … Alors, tout en continuant d'aller et venir en elle:
- Tu sais, plutôt que de se faire la guerre, on pourrait continuer, tous les deux … j'm'en fous que tu te fasses sauter par des inconnus … au contraire, t'as bien vu, j'aime ça … tu pourrais en ramener autant que tu veux à la maison, et te faire baiser … et me laisser regarder … je peux même aller t'en chercher, des mecs, moi, si tu veux … ou t'accompagner pour te faire encore sauter où tu veux … je te ramène dans ce squat, là, si tu veux … ça me plaît de voir des mecs te prendre les uns après les autres … ça me plaît que tu sois devenue une viande à bites et que le premier mec venu puisse te sauter …
Oh putain, ça y est, je sens que ça vient … je vais bientôt jouir … J'ai relâché la pression de mes mains sur ses poignets … mais elle n'en profite pas, elle se laisse faire, comme résignée … Oh putain, mes abdominaux se contractent brutalement, me coupant le souffle, ma queue se raidit et je sens comme une légère douleur, un pincement du côté ma prostate … prémices de l'éjaculation … et …
AAAAAAaaaaaaaaaahhhhhhhhhhhhh !
Je jouis ! Oh, putaiiiiin, ce que c'est bon ! J'éjacule longuement … encore quatre ou cinq fois, et j'ai une drôle de sensation … c'est un peu comme si je contrôlais mes éjaculations ... comme si après chaque décharge, comme si c'était moi qui commandait la suivante … ça ne m'avait jamais fait ça … oh, je sais bien qu'en fait c'est ma queue et ma prostate qui dirigent tout ça, mais putain, c'est une sensation vraiment très agréable …
Voilà, j'ai fini … je suis à bout de souffle et je reste comme ça, dans Christine, quelques secondes … et puis, prenant appui sur mes mains, je me redresse et je sors d'elle … rapidement, je me remets sur mes pieds … je me demande comment elle va réagir … privée de la possibilité de me faire payer ce que je viens de lui faire en recourant à la police et à la justice, je la crois assez capable d'un geste de rage, d'un geste violent … alors je me tiens sur mes gardes … elle reste un moment couchée, cuisses écartées … puis elle se redresse lentement, elle se lève, me jette un coup d'œil par en dessous … et elle me tourne le dos et se dirige vers la maison …
Je la suis, à quelques pas … elle monte à l'étage et je l'entends s'enfermer dans la salle de bain … elle fait quoi ? Elle s'habille pour aller tout de même chez les flics, ou elle se lave ? Je ne tarde pas à avoir la réponse … j'entends l'eau couler … longuement … elle doit prendre un bain, elle doit se laver … éliminer le sperme qu'elle a dans le ventre … Je n'étais pas plus inquiet que ça qu'elle aille chez les flics … je crois que je ne risquais pas grand chose à part subir des interrogatoires et perdre du temps … Alors, si elle se lave, c'est qu'elle a compris qu'elle ne gagnerait rien à porter plainte contre moi … Je me rhabille.
Une vingtaine de minutes plus tard, elle redescend. Elle porte une robe légère, assez près du corps, mais plutôt sage par rapport à ce qu'elle met depuis le début du mois. Sans un regard pour moi, elle récupère son sac, ses clefs de voiture, et elle sort. Oh, évidemment, je ne m'attends pas à ce qu'elle rentre ce soir. Où est-elle partie ? Avec qui ? Je ne me pose pas vraiment la question. Ce que je me demande, c'est si elle ne mijoterait pas je ne sais quel truc tordu pour me faire payer tout de même ce que je viens de lui faire. Maintenant que je l'ai vue se lâcher avec des mecs, je la crois capable de tout. Elle n'a plus de limites. Alors, le soir venu, par précaution, juste avant de me mettre au lit, je démonte le loquet de la porte en haut de l'escalier de façon qu'elle ne puisse pas recommencer à me coincer à l'étage, et je bloque la porte de mon côté … comme ça, pas de surprise possible en pleine nuit … Je me dis qu'avec les événements de cette journée, je vais peut-être avoir un peu de mal à m'endormir, mais pas du tout, je plonge dans le sommeil sans difficulté et la conscience tranquille …
En effet, elle ne rentre pas de la nuit … pas plus le dimanche … ni dans la nuit de dimanche à lundi … Dans deux jours, nous serons en août et je serai en congé. Il y a … trois mois, nous avions prévu de partir chez des amis à elle dans le Sud-Ouest, pour une ou deux semaines. Evidemment, la question ne se pose plus, et je présume qu'elle les aura prévenus ou qu'elle le fera.
Lundi matin, je quitte la maison pour aller terminer quelques bricoles chez des clients. Quand je rentre du travail, Christine n'est pas là. Ça ne change pas beaucoup, mais, en montant dans notre chambre, je trouve la porte de notre penderie ouverte. Alors que je m'apprête à la refermer, je m'aperçois que presque tous les vêtements de Christine ont disparu ! Je regarde dans le cellier … la grande valise aussi. Elle est partie. Je parcours la maison à la recherche d'un mot, d'une explication … rien. Où est-elle ? Je l'appelle sur son portable. Elle ne répond pas, elle doit filtrer les appels, reconnaître notre numéro. Je laisse un message sur son répondeur. Le lendemain, je recommence. Et puis, au bout de deux jours, je ne peux même plus lui laisser de message. Elle a blacklisté notre numéro ! Qu'à cela ne tienne, je l'appelle depuis le téléphone fixe d'un voisin à qui je fais croire que j'ai égaré mon portable et que j'ai une urgence. Ça marche, mais dès qu'elle reconnaît ma voix, elle raccroche. Je n'insiste pas.
Quelques jours passent. Pour m'occuper, je consulte notre compte en banque par Internet. Rapidement, je m'aperçois que, depuis la mi juillet, elle ne fait plus aucune opération sur notre compte commun. C'est bizarre. D'habitude, elle paie pratiquement tout par carte bancaire, comme moi ... mais là, rien … pas la moindre facture de courses … il est vrai que c'est moi que me paie cette corvée depuis début juillet … mais pas de facture de carburant non plus … pourtant, elle circule pas mal … pas le moindre achat de vêtements alors qu'elle en a mis plusieurs que je ne lui connaissais pas … rien ! Elle fait comment ? Elle ne se ferait quand même pas payer en liquide pour se faire sauter ! Ou alors, elle se fait entretenir par un mec ? Patrick ? Il lui avait bien offert un flacon de parfum, en juin … Si ça se trouve, elle est avec lui et c'est lui qui paie … Mais il y a sa femme … Pour en avoir le cœur net, je vais l'espionner. Je me rends tout de suite compte que, dans la journée, il est chez lui, et le soir avec sa femme. Christine n'est donc pas avec lui. Un soir, tard, je retourne même au Huitième Ciel. L'enseigne au néon est éteinte et il y a un panneau blanc sur la porte. Je m'approche: « L'établissement est fermé du 1er au 31 août pour congés annuels ».
C'est notre banquier qui me met sur sa piste sans le vouloir. Il téléphone:
- Marin ?
- Oui.
- Salut, c'est Gilles. Tu peux me passer Christine ?
- Euh, non, elle n'est pas là.
- Tu peux lui demander de me rappeler ?
Oui, nous avons sympathisé avec notre banquier, surtout depuis que j'ai hérité pas mal d'argent de mes parents. Il lui veut quoi, à Christine ? Généralement, il n'a affaire qu'à moi. Et je lui dis quoi, à Gilles ? Qu'elle s'est barrée ? Son appel m'intrigue, alors:
- Non, je peux pas. Qu'est-ce qui se passe ?
Evidemment, il est surpris que je ne puisse pas demander à Christine de le rappeler:
- Ah, mais … je … comment … comment ça se fait que … que tu peux pas ?
Je le sens inquiet, presque paniqué … Bon, de toute façon, tôt ou tard, il saura que ça ne va pas entre Christine et moi. Alors je me lance:
- Ecoute … elle est partie … je ne sais pas où, et elle ne répond plus à mes appels …
- Ah bon ? ! ? ! Mais …
- Ouais, on s'est sérieusement accrochés … Tu lui voulais quoi ?
- Ah merde ! Non, ben … tant pis … je vais voir, alors …
- Ben dis-moi … tu as l'air inquiet …
- Je … je vais me démerder … salut.
Et il me raccroche au nez. Je cogite. Ça a l'air d'être grave. J'ai envie de le rappeler … mais je pense qu'il ne m'en dira pas plus … je ferais mieux de descendre le voir … face à face, il n'osera pas se défiler … je me dépêche de me préparer … juste au moment où je m'apprête à sortir pour prendre ma voiture, il rappelle:
- C'est encore Gilles … bon … euh … en principe, je devrais pas te le dire, mais … Voilà, j'ai un souci avec Christine …
- Vas-y, raconte …
- J'ai pas reçu sa paie, fin juillet …
- T'as pas reçu sa paie ? Mais si, j'ai consulté notre compte il y a deux ou trois jours, et elle est passée …
- Ouais … sur votre compte joint … mais en principe, elle devait passer sur un autre compte …
- Un autre compte ?
- Ouais … je devrais pas te le dire … le secret bancaire, même entre époux … mais voilà, il y a … je sais plus … trois semaines, elle m'a fait ouvrir un compte à son nom … toute seule …
- Ah bon ?
- Ouais … et elle m'a dit qu'elle allait faire virer sa paie sur ce compte … et je lui ai donné un chéquier et une carte bancaire …
- Et alors ?
- Ben … elle s'en sert, de son chéquier et de sa carte … le problème, c'est qu'il n'y a pas d'argent sur le compte …
- Et t'as pas son numéro de portable ?
- Si … enfin … celui qu'elle avait donné il y a un an ou deux, elle ne répond pas ... et je ne peux même plus laisser de message sur le répondeur de ce numéro-là … mais … toi, t'as pas son autre numéro ?
- Son autre numéro ? QUEL autre numéro ?
Je l'entends déglutir au téléphone:
- Ben, quand elle a ouvert son compte, elle m'a donné un autre numéro … un 07 … mais elle s'est assurée que je n'avais pas le droit de le communiquer … à personne … même pas à toi …
Ah oui … SURTOUT pas à moi …
- Et alors ? Elle ne te répond pas non plus sur ce numéro ?
- Non … en fait, c'est pas ça … je pense … je pense qu'elle s'est trompée en me donnant ce numéro… je tombe sur quelqu'un d'autre …
- Qui ?
- Une femme … non, mais c'est pas elle, c'est pas sa voix … et j'ai vérifié, je lui ai demandé ses coordonnées … c'est quelqu'un qui habite en Alsace, j'ai vérifié, j'ai son nom, son adresse … c'est pas elle, c'est sûr ... et puis, je vois pas pourquoi elle se ferait passer pour quelqu'un d'autre auprès de moi ...
Ouais, l'Alsace, ça m'étonnerait qu'elle soit allée se planquer en Alsace. Au fond, ça ne m'étonne pas. Christine a toujours été fâchée avec les chiffres. Elle a dû en inverser en les donnant à Gilles. Il poursuit:
- Ce qu'il y a, c'est que ça commence à faire un gros découvert … bien plus que sa paie … et si je dois attendre sa paie du mois d'août, au rythme où elle fait des cartes bancaires et des chèques …
- Ben … prends le montant de sa paie de juillet sur notre compte joint …
- J'ai pas le droit de faire ça tout seul … il me faut un ordre de sa part … ou de la tienne …
- Et elle avait pas un compte sur livret à son nom ?
- Si, mais il n'y avait plus grand chose dessus, et elle a pris le reste en liquide … alors si toi, tu n'interviens pas, compte tenu des circonstances, je vais avoir du mal à justifier ce découvert à ma hiérarchie …
- Compte tenu des circonstances ?
- Oui … si elle a ouvert un compte à son seul nom, c'est que, à ce moment-là, quelque chose n'allait pas entre vous … et logiquement, je ne devais pas compter sur ce que tu as chez nous …
Ah OK ! Il est coincé. Et tant qu'à se faire taper sur les doigts, il préfère que ce soit pour avoir failli au secret bancaire plutôt que pour avoir un gros mécompte … Je pourrais lui suggérer de mettre une opposition sur la carte bleue de Christine, ça lui couperait les vivres, mais, telle que je la connais, ça ne la ferait pas revenir pour autant, ni me contacter. Elle est capable de se faire dépanner par des amis ou par sa famille. Et par ailleurs, ces dépenses en carte bancaire, c'est le seul fil qui peut me relier à elle et me permettre de savoir où elle est et ce qu'elle fait. Immédiatement, je vois l'avantage que je pourrais tirer de la situation … avec Gilles, ce sera donnant-donnant. J'entends le banquier se racler la gorge:
- Euh … est-ce que tu pourrais … faire … quelque chose ?
- Je voudrais que tu me communiques le détail de ce qui passe sur son compte … factures carte bleue et chèques ... le nom et la localisation des commerces, la date, le montant … tout !
- J'ai pas le droit.
- T'avais pas le droit de me dire qu'elle avait ouvert un compte personnel … et ça ne t'a pas gêné … alors écoute, je vais être clair, c'est donnant-donnant … tu me donnes tout ça … ou mieux, tu fais en sorte que je puisse consulter son compte par Internet … et je couvre son découvert …
- …
- Alors ?
- Tu me garantis que tu luis diras pas, si je le fais ?
- Je te garantis seulement que t'auras pas d'emmerdement avec ta hiérarchie pour son découvert …
- Bon OK. Je fais le nécessaire … et je te rappelle pour te donner les codes d'accès …
- Très bien, salut …
- Salut … et merci.
Bon, il a vu où était son intérêt. Il faut dire que depuis que j'ai touché la succession de mes parents – pas mal d'argent – il est aux petits soins pour moi. Une demie heure après, il me rappelle et me donne les codes d'accès. Waouhhhh ! En effet, elle a fait chauffer sa carte bancaire ! Aussitôt, je fais un virement du montant de la paie de Christine depuis notre compte joint sur son compte individuel. Ça ne couvre pas tout, mais ça va rassurer Gilles ... et pour le reste, je ferai d'autres virements au fur et à mesure des besoins …
Maintenant, je peux savoir ce qu'elle a fait depuis environ une dizaine de jours. A part quelques dépenses courantes au cours de la dernière quinzaine de juillet … pharmacie, boutique de vêtements, mécanicien auto … la première chose que je remarque, c'est une série de factures de stations service et de péages d'autoroute tout de suite après qu'elle ait disparu. Le dernier péage à Agde-Pézenas. Agde-Pézenas … qu'est-ce qu'elle est partie faire là-bas ? Je pense tout de suite à la réputation d'Agde et du Cap d'Agde … j'ai entendu dire que c'est non seulement un point de rendez-vous pour les naturistes de toute l'Europe, mais surtout que c'est celui des libertins, des échangistes et autres partouzeurs … Il y aurait une plage réservée aux naturistes et une autre réservée aux libertins où ça baiserait en public à couilles rabattues, au point qu'elle est surnommée la Baie des Cochons. Oui, c'est sûrement pour ça qu'elle est partie là-bas … mais toute seule ou en compagnie ? Et dans ce cas, avec qui ?
Et puis, je détaille soigneusement les autres factures, tout au long de son parcours … elle a payé 84 €uros dans une brasserie sur une aire d'autoroute … 84 €uros ! Putain, 84 €uros dans un restaurant d'autoroute ! Pour elle toute seule, c'est pas possible ! Elle n'était pas seule … mais combien ils étaient ? Et à la même date, 67 €uros dans un hôtel … dans un hôtel ? Elle aurait fait le voyage en deux étapes, avec une nuit à l'hôtel ? Mais non, c'est la même date que celle des péages à Clermont-Ferrand et à Agde ! Elle a fait tout dans la même journée, avec un arrêt dans un restau et un autre dans un hôtel ? C'est con, j'ai bien la date des factures, mais pas l'heure. Alors je cherche où se trouvent ce restau et cet hôtel … le premier est sur l'aire d'autoroute de l'Allier et l'autre sur celle des volcans d'Auvergne … et il n'y a que 50 kilomètres entre les deux ! Ça va, j'ai compris … à mon avis, elle était avec un mec et après avoir mangé, ils ont eu une urgence et ils se sont arrêtés dès qu'ils ont trouvé un hôtel … coup de chance, il y en avait un pas trop loin sur l'autoroute elle-même … elle était avec un mec ... ou avec plusieurs mecs, parce que 84 €uros à deux dans un restau d'autoroute … Alors, soit elle est partie d'ici avec trois ou quatre types, soit elle les a ramassés en route … peut-être en train de faire du stop …
Et puis, après le péage d'Agde, rien d'autre qu'une station service … 55 €uros. Ça correspond à un plein de carburant. Rien pendant deux jours, puis une facture d'une trentaine d'€uros: "CAMP.NATURE LIBERTÉ AGDE". Je cherche sur Internet. CAMPING NATURE ET LIBERTÉ ! En fait de camping "nature", c'est un camping naturiste à Agde. Un camping naturiste … à Agde ! Sur son site Internet, rien de choquant, on explique même que c'est familial. Ce n'est même pas vraiment un camping … il n'y a que des mobil home et des chalets de luxe. J'hésite, puis je me décide à appeler:
- Bonjour ! Nathalie du Camping Nature et Liberté à votre service. En quoi puis-je vous être utile ?
C'est la voix d'une femme mature à l'accent méridional très prononcé.
- Bonjour. Une amie devait descendre chez vous il y a un jour ou deux. Elle devait me dire si elle était bien arrivée, et je n'ai pas de nouvelles. C'est pas normal. Est-ce que vous pourriez me confirmer qu'elle est bien arrivée ?
- Monsieur, elle n'a pas le téléphone, votre amie ?
- Si, elle a le téléphone, mais je n'arrive pas à la joindre et je commence à être inquiet.
- Elle s'appelle comment votre amie ?
Je lui dit.
- Je note, monsieur. Un moment, je vous prie, monsieur. Muriel … dis, Muriel, tu peux regarder si on a ce nom, depuis un jour ou deux ? Tiens, là, sur ce papier …
Je l'entends poser le téléphone. En bruit de fond, plusieurs voix .. on parle allemand et français. Ça doit être l'accueil du camping. Pendant que Muriel cherche, celle qui m'a répondu, Nathalie, s'occupe d'un client. J'entends Muriel:
- Non, je l'ai pas, ce nom …
Le même accent méridional.
- Tu es sûre, hein ? Tu as regardé dans les colocs ?
- Les colocs ? Ah non.
- Regarde, alors, s'il te plaît. Tu sais, c'est l'autre liste …
- Ah oui, c'est vrai. Attends … ah oui, je l'ai ! Elle est au trente deux … ah oui, elle est chez le lyonnais … elle est arrivée le … le 5
- Merci ma chérie …
Je l'entends reprendre le téléphone:
- Allô ? Monsieur ?
- Oui. Je vous écoute.
- Elle est bien là, votre amie. Elle est arrivée le 5 et elle est au chalet numéro trente deux.
- Au chalet 32 ? Elle a loué un chalet ?
- Non .. elle sous-loue, si vous voulez … c'est un chalet occupé par un monsieur de Lyon … vous savez comment ça marche, chez nous ?
- Euh non … expliquez-moi …
- Et bien, certaines personnes nous louent un GRAND chalet ou un GRAND mobil home et comme ça, ils peuvent … recevoir … même des gens qu'ils connaissent pas … vous voyez ce que je veux dire ?
- Pas vraiment …
- Hé, monsieur … on est au Cap d'Agde ! C'est une station balnéaire libertine, vous savez …
- Oui, je sais, mais …
- Et bien … nous, on est un camping naturiste familial, hein … mais autour, il y a des hôtels, des clubs, des restaurants VRAIMENT libertins … comme le Village Naturiste Libertine par exemple … et celui-là, quand il est complet, les gens se rabattent chez nous, mais seulement pour l'hébergement, hein … pas pour le reste. A l'entrée du Village Naturiste, il y a un panneau d'affichage où n'importe qui peut laisser une annonce … pour des rencontres coquines ou même pour proposer un hébergement … et plus si affinités, comme on dit … vous comprenez ?
- Oui, je comprends.
- Alors, notre résident, le monsieur de Lyon, avait dû laisser une annonce dans ce genre, et votre amie l'aura trouvée … d'accord ?
- D'accord.
- Après, nous, hein, ce qui se passe entre les résidents et les gens qu'ils reçoivent, ça nous regarde pas … du moment qu'ils sont discrets, ou qu'ils vont faire ça ailleurs … dans les clubs spécialisés ou à la Baie des Cochons par exemple … et qu'ils paient pour leur séjour, évidemment …
- Evidemment. Bon, j'ai compris. Je vous remercie.
- A votre service, monsieur. Au revoir.
- Au revoir.
Elle pouvait difficilement être plus claire. Et c'est bien ce que je pensais. En fait, dans une certaine mesure, ça me rassurerait plutôt qu'elle soit là-bas plutôt qu'ailleurs. D'après ce que j'ai vu sur Internet, le Cap d'Agde, certes, c'est le paradis du cul, mais au moins, c'est structuré, canalisé, et elle pourra trouver ce qu'elle cherche dans un milieu disons ... civilisé. C'est mieux que si elle était partie totalement à l'aventure, avec le risque de tomber sur je ne sais quel tordu.
Je sais où elle est. Et si je ne sais pas avec qui elle est, au moins, je me doute de ce qu'elle fait. L'idée me vient bien de descendre aussi au Cap d'Agde … mais pour quoi faire ? La convaincre de rentrer ? Ce serait peine perdue. L'espionner ? Bof, à quoi ça servirait ? Laissons la assouvir ses envies de cul et peut-être se lasser … Je me contente de regarder passer ses factures de carte bancaire et de couvrir son découvert de temps à autre. Au cours des presque trois semaines qui suivent, si la surveillance de son compte ne me dit pas précisément ce qu'elle fait, au moins, je vois qu'elle est toujours à Agde, avec quelques escapades ici ou là … Sète, Valras, Béziers …
Trois jours avant la rentrée des classes, elle réapparaît, bronzée. Evidemment, elle n'est pas dans de meilleures dispositions à mon égard. Pour la forme, je lui demande où elle était passée au cours de ce mois d'août, me gardant bien de lui dire que je le sais. Elle ne me répond pas. Je lui explique quand même que j'ai payé ses dépenses, au fur et à mesure que la banque me signalait leur arrivée. « Et alors ? ». Elle a l'air de trouver ça normal. Cette fois, sa paye est bien arrivée sur son nouveau compte.
Elle reprend le travail et, tout comme au cours du mois de juillet, certains soirs, elle rentre au milieu de la nuit. Puis il lui arrive de ne pas rentrer du tout et de ne repasser par la maison que deux ou trois jours plus tard. Je ne sais toujours pas où elle vit dans ces moments-là. Comme je me suis fait à l'idée que ça ne s'arrangera pas entre nous, je finis par lui proposer de divorcer. Pas de réponse. Un jour, alors que, venue chercher quelques vêtements à la maison, elle en profite pour prendre un bain, je trouve, dans le salon, son téléphone portable à côté de son sac à main, et, coincée sous le téléphone, une page arrachée d'un agenda … griffonnés à la main, deux numéros de téléphone … un en 01 et un en 07. Je m'empresse de les noter. Une fois qu'elle est partie, je les appelle. Le premier, c'est le Huitième Ciel, du moins son répondeur avec un message publicitaire. Quand on répond au numéro en 07, je reconnais immédiatement la voix … c'est Mamadou ou un de ses frères … cet accent africain … et cette intonation autoritaire, c'est plutôt Mamadou ! Je raccroche. Elle a dû retourner au Huitième Ciel, ou obtenir ces numéros je ne sais comment, parce que je suis sûr que quand nous avons quitté le club, ce fameux soir de juin, elle n'avait strictement rien dans les mains et elle ne portait que sa petite robe transparente … donc pas le moindre endroit où dissimuler ne serait ce qu'un petit bout de papier avec des numéros de téléphone. J'ai la conviction qu'elle est retournée là-bas … et sans doute qu'elle s'y donne encore en spectacle en s'ébattant avec les trois frères … Putain, elle est donc accro à ce point à leurs bites, à ces trois sénégalais ?
Et puis, un soir, quand je rentre du travail, cette fois, c'est la totalité de ses vêtements et de ses chaussures qui ont disparu, avec une autre valise … ainsi que des papiers personnels et sa documentation professionnelle ! Pas un mot, pas une explication. Cette fois, je ne vais pas attendre qu'elle me dise si elle est d'accord ou pas pour divorcer … je vais entamer la procédure. Dès que je peux, je fais constater son départ par un huissier et je cherche un avocat. Evidemment, je dors mal et, à force de ressasser tout ça, une idée me vient … le constat d'huissier, ça serait sûrement suffisant pour obtenir le divorce, mais en plus, je veux lui faire mal ! Aussitôt, je me relève et je cherche les coordonnées d'un détective sur Internet. Putain, ça ne manque pas ! J'en choisis un pas trop près de chez moi et je lui adresse immédiatement une demande de rendez-vous par mail.
Je rencontre cet enquêteur deux jours plus tard. Je lui explique tout dans le détail, y compris la séance au Huitième Ciel, et toutes ses séances de baise à la maison … et je lui donne tous les noms et les adresses que je connais: son collègue Patrick, le Huitième Ciel, le camping du Cap d'Agde et je lui parle de ce "monsieur lyonnais" … J'évoque aussi ses arrêts au restaurant et à l'hôtel sur l'autoroute et je lui donne les dates et les montants. Malheureusement, je n'ai que ça, mais pas les factures elles-mêmes. Le détective me dit qu'il verra, mais qu'a priori il ne faut pas attendre grand chose de ce côté là. Je lui donne aussi deux photos de Christine et un bon acompte, et il s'en va en m'assurant qu'il me donne des nouvelles dès qu'il a quelque chose.
Mais Christine m'a pris de vitesse: le samedi suivant, le facteur me remet un recommandé. C'est une demande de divorce. Elle avait déjà lancé la procédure. Je ne sais toujours pas où elle est, ni avec qui … comme adresse, elle a donné celle de son avocate. Qu'à cela ne tienne, je laisse le détective continuer. Et je ne regrette pas: ce mec, c'est un bon ! Je m'en rends compte au bout d'une dizaine de jours, quand il vient me faire son rapport. D'emblée, il m'annonce:
- Bon, vous allez être content ! Avec ce que j'ai, votre divorce, ça fait pas un pli … ça sera à ses torts exclusifs, à votre femme … Ce qui s'est passé en juillet, et que vous m'avez raconté, c'est très bien, mais en fait, avec ça, c'est comme si vous n'aviez rien, … pas de preuves … Là, des preuves, j'en ai … et du lourd !
- A ce point ?
- Oh oui, à ce point. Mais … est-ce que vous êtes prêt à tout voir ? Je vous préviens, c'est plus que chaud, hein …
- Ça ne fait rien, je veux voir. J'en ai déjà vu pas mal de mes propres yeux, mais ce que je veux, maintenant, c'est des preuves …
- Bon, comme vous voulez. Vous allez en avoir, des preuves !
Il commence par m'expliquer. Il a d'abord pensé filer Christine à la sortie de son école, pour voir où elle habite et avec qui. Mais il s'est dit que, ça, ça pouvait attendre, et il a préféré commencer par le reste. Alors, dès le samedi qui a suivi notre rencontre, il est allé planquer devant le Huitième Ciel avec sa femme. Vu le genre de l'endroit, il s'était dit que ce serait plus facile d'entrer s'il arrivait en couple plutôt que tout seul. Bingo ! Christine s'est pointée sur le coup des vingt-trois heures … seule. Elle a embrassé les deux gorilles de l'entrée, comme si elle était une habituée du club. Mon détective et sa femme sont entrés dans le club en se faisant passer pour un couple de provinciaux tentés par l'échangisme et venus tester cette boîte qu'ils ne connaissaient pas. Les videurs à l'entrée se sont un peu fait prier, prétextant une soirée plus ou moins privée et ils ont fini par céder devant un billet de cent €uros. J'avais prévenu mon enquêteur que s'il entrait au Huitième Ciel, il ne pourrait pas faire de photos avec son smartphone. Il m'avait répondu que, pour lui, ça ne serait pas un problème, qu'il était équipé pour … Il propose de me montrer. Il s'assoit à côté de moi, sort sa tablette et l'allume:
- Bon, je vous le dis, avec ma femme, on n'est pas restés jusqu'à la fermeture … à peu près deux heures, seulement … Mais vous verrez, ça n'aurait servi à rien de rester plus longtemps … on en avait largement assez avec ce que j'ai pu filmer.
D'après les angles de vue, mon enquêteur a sans doute filmé avec une micro caméra intégrée à des lunettes posées sur son nez. D'ailleurs, il me touche le poignet pour attirer mon attention, et:
- J'ai filmé avec ça.
De la poche de poitrine de sa veste, il sort à moitié une paire de lunettes à grosse monture noire. Ce qu'on voit sur sa tablette est étonnamment net. D'après les premières images qu'il me montre, la soirée commence comme ce vendredi soir fatidique de juin, par une séquence de danses. Mais Christine est déjà en mains avec le "latin lover". Tout de suite, je remarque qu'elle s'est fait couper les cheveux … très court … quatre ou cinq centimètres … et elle est maintenant d'un blond clair … Ça lui va très bien et ça la rajeunit un peu. Bêtement, je m'attendais à la trouver dans la même mini robe que ce soir de juin dernier. En fait, elle porte une autre robe que je ne lui connais pas, sans manches, en tissu imitation lamé de couleur argent, hyper courte et hyper moulante, et qui a déjà commencé à lui remonter sur les fesses. Putain, ça commence fort ! Je sais bien que le détective et sa femme ne sont pas entrés dans la boîte tout de suite après Christine, mais elle n'a vraiment pas perdu de temps ! Je remarque tout de suite qu'elle ne porte ni petite culotte, ni même de string. Elle a déjà eu le temps de l'enlever entre le moment où elle est entrée dans la boîte et l'arrivée du détective et de sa femme ? Ou alors, elle n'en avait pas mis. Elle fait vraiment salope, comme ça, avec le bas de sa robe au ras de la moule. L'autre, le Jo, la tripote ouvertement. A leur attitude, à tous les deux, on sent qu'au-delà de ces attouchements, ils se connaissent bien. Elle avait déjà dû revenir avant ce soir là. Pendant que je regarde, je sens que le détective m'observe, et guette mes réactions. Brusquement, il arrête la vidéo:
- Vous êtes vraiment sûr que vous voulez voir la suite ?
- Oui.
- Je vous ai dit … la suite, c'est plus que chaud … j'ai tout filmé, mais là, ce que je vais vous montrer, c'est seulement un "échantillon" … j'ai fait un montage du plus … représentatif.
- Allez-y, montrez. Vous savez, la première fois qu'on est allés dans cette boîte, elle s'est fait baiser à la chaîne devant moi par cinq types …
- Ouais, ben là …
Il secoue la tête avec l'air de dire "Ouais, ben là, c'est encore pire ! ", et il relance la vidéo. En effet, sur "l'échantillon" qu'il me montre, on n'assiste pas à la progression de la soirée. Sans aucune transition, on passe des manœuvres d'approche du "latin lover" à une véritable orgie … sur les images que le détective fait défiler, Christine est maintenant complètement à poil … et cette fois, elle ne se contente pas du "latin lover", de Morad et des trois frères sénégalais … elle se fait peloter et tripoter par … plein de mâles … et puis, après une série de courtes séquences de ce genre, la voilà à genoux au milieu de la piste de danse, en train de sucer des mecs … plusieurs mecs … plus ou moins longuement … cet "échantillon" est un montage d'une multitude de très courtes séquences … quelques secondes tout au plus … mais le détective a pris un tel soin pour filmer chaque mec qu'elle suce que l'on voit bien que ce n'est pas toujours les mêmes … en une trentaine de secondes, je compte au moins une dizaine de types différents … en fait, elle prend en bouche toutes les bites qui se présentent à elle ! Je l'ai déjà vue en action en direct, mais ce que le détective me montre, comme ça, en vidéo, ça me … j'en ai le souffle coupé, le cœur qui s'emballe et des espèces de frissons dans la nuque … putain, il n'y a rien à faire, j'aime ça et, cette fois encore, ce spectacle réveille quelque chose dans mon bas ventre. De nouveau l'enquêteur arrête sa tablette:
- Avant d'aller plus loin, faut que je vous prévienne … la suite est encore pire que ça … Je vous cache, pas, avec ma femme, on n'avait encore jamais vu ça … de la part d'une non-professionnelle, je veux dire … pourtant, je peux vous dire … on en a vu !
- Ça fait rien, allez-y, montrez.
- Bon. Mais avant que je vous montre la suite, il faut que vous voyez ce qu'il y avait dans le hall d'entrée … vous savez, là où on laisse ses affaires et son téléphone … vous voyez où ?
- Oui, je vois …
- On l'avait pas vu en entrant … seulement en repartant, mais je l'ai filmé quand même … vous verrez, ça explique ce qui se passe ensuite …
Il redémarre sa tablette. Il a filmé le panneau que j'avais remarqué quand nous étions venus en juin, celui où des affiches annonçaient des soirées "spéciales". Là, après une affiche annonçant une "soirée Lingerie" et une "soirée Sex toys", il s'attarde longuement sur une autre annonçant, justement pour ce samedi, une "soirée spéciale Christine" ! Une "soirée spéciale Christine" ! ? ! ? Ça veut dire quoi, ça ? Et il n'y a aucun doute, il s'agit bien de Christine … de MA Christine, puisque l'affiche est assortie d'une photo d'elle en pied, visiblement prise dans le club … Christine, totalement nue, encadrée par deux grands et jeunes types … dans les 25 ans … plutôt bien foutus et musclés … ils me rappellent un peu les deux rockers qu'elle avait amenés à la maison ce samedi de fin juillet … deux types, donc, également totalement nus, qu'elle tient par la taille et qui ont passé tous les deux un bras sur ses épaules ... et du côté du bas ventre, ils sont dans un état ... disons qu'ils sont motivés, ces deux mecs ... à mon avis, soit ils sortaient d'une partie de cul avec Christine, soit ils s'apprêtaient à en commencer une ... Sur cette photo, elle n'a pas encore les cheveux coupés . Pour avoir fait cette photo dans ce club, c'est qu'elle y est déjà revenue au moins une fois. Alors, le Huitième Ciel aurait organisé une soirée spécialement pour elle ! ? ! ? Mais ça veut dire quoi, exactement, une "soirée spéciale Christine" ? Que s'est il passé, exactement, après qu'elle ait sucé tous ces types ? Après toutes les précautions oratoires de mon détective et ses avertissements sur la suite, au fond de moi, je le devine, ce qui s'est passé … et que, maintenant, je vais voir.
Le détective reprend:
- Vous savez, pour moi, c'est pas naturel, de se comporter comme ça … à mon avis, votre femme, elle avait pris quelque chose …
- Quelque chose ?
- Ouais, dans ces boîtes, il circule toujours un tas de saloperies … de la drogue, du GHB, des poppers …
- Du GHB ?
- Oui, le GHB … c'est la drogue du violeur …
- Ah oui, je connais, j'en ai entendu parler … mais vous savez, je pense pas que les types qui la tripotent et qui se font sucer ont eu besoin de lui faire prendre quoi que ce soit … la première fois qu'on est venus là-dedans, elle n'avait rien pris à part un peu d'alcool … et pourtant …
- Ah, peut-être … mais des fois, c'est les femmes elles-mêmes qui prennent ces trucs là parce que ça a des effets désinhibiteurs et euphorisants … Il y a aussi les poppers … ça, c'est des excitants … Elle a pu prendre volontairement un truc dans ce genre … en tout cas, pour moi, c'est sûr, elle avait pris quelque chose, votre femme … Bon, alors, on continue ?
- On continue.
En effet, après tous ceux qu'elle s'est tapés au cours du mois de juillet, Christine a franchi un nouveau palier dans la débauche ! Là encore, pour "l'échantillon" qu'il me montre, l'enquêteur n'a gardé que de courtes séquences et en a fait un montage. Il a regardé et filmé Christine de vraiment très près, mêlé aux autres voyeurs, comme moi ce soir de juin. Ce que je vois est ... époustouflant ! Mon enquêteur a beau m'avoir averti, je suis scotché … je ne suis pas étonné, en fait, mais c'est tellement … je sens mon pouls s'accélérer … je sens le sang batte à mes tempes … une bouffée de chaleur m'envahit … Dans ces nouvelles séquences, comme l'autre jour en juin, elle se retrouve sur le matelas au milieu de la piste de danse. Mais cette fois, ce n'est pas avec quatre ou cinq types … ce n'est pas une orgie, c'est un véritable gangbang, une tournante. Elle se fait prendre successivement par … je ne sais combien de types, dont au moins deux des frères sénégalais … et dans toutes les positions … debout, sur le dos, en levrette … les types, la bite à la main, attendent leur tour pour lui passer dessus … tout ça dans une ambiance démentielle … on entend le DJ brailler des commentaires au micro, on entend les spectateurs discuter, commenter, rigoler… quand un type en a terminé avec elle, c'est Christine qui invite le suivant à venir la … la baiser … à plusieurs reprises, à quatre pattes sur le matelas, elle taille une pipe à un type pendant qu'un autre la fourre …
à suivre ...