Samedi 24 décembre 2016
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Au départ, je n'étais pas parti pour ça.
Non, j'avais seulement envie de trouver un coin tranquille dans la campagne pour me balader et
lézarder un peu à poil au soleil. Je m'étais engagé dans un chemin de terre qui paraissait sympa, en bordure d'un petit bois, mais pas de chance, je tombe sur un type en train de planter des
piquets pour une clôture.
Je m'éloigne, je traverse un pâturage, je saute un ruisseau, je longe un bosquet et j'arrive
devant un bassin servant à recueillir les eaux de ruissellement de l'autoroute. C'est entouré de hauts grillages, mais à l'intérieur, il y a un espace herbeux, fauché récemment par les personnels
de l'autoroute. Pile-poil ce que je cherche: comme ça vient d'être entretenu, il ne viendra personne aujourd'hui, je serai tranquille. Je saute le grillage et je commence à me
déshabiller.
Mais il y a cette autoroute, là, en haut de ce talus ... j'entends, je vois le trafic à travers
les arbres. Vous me connaissez ... la bordure d'une autoroute, un endroit tranquille ... ça me démange de m'y donner du plaisir tout près des voitures et des camions. Non, non, pas question, je
ne suis pas venu pour ça ! Vraiment.
Oui, mais quand même, ce serait l'occasion ... Non, non et non ! Je suis venu seulement pour
lézarder au soleil dans la nature ! Je résiste à la tentation.
Tout de même, ces poids lourds et ces voitures qui circulent vraiment tout près de moi,
quinze mètres, vingt mètres. Allez, je m'approche seulement un peu … seulement pour regarder … et après, je reviens sur l'herbe ...
Et évidemment, c'est comme un aimant: plus je m'approche, plus il m'attire ... plus il m'attire,
plus j'ai envie … plus j'ai envie, moins je résiste …
Bref, je finis la bite à la main à seulement un mètre ou deux du rail de sécurité, tellement
près que je sens le souffle des poids lourds qui passent devant moi.
BONNES FÊTES DE NOËL A TOUS !