Mercredi 19 décembre 2018 3 19 /12 /Déc /2018 01:00

Avertissement.

Dans ces "récits pornographiques", je décris des relations hétéro ou homosexuelles avec des inconnus et avec des éjaculations sans protection, dans la vagin, dans la bouche et dans le cul. Il est bien évident que je ne saurais conseiller ou inciter mes lecteurs à pratiquer de telles relations sexuelles non protégées avec des inconnus ou avec des partenaires douteux.  

Selon les O.N.G. et le Ministère de la santé, 36.000 personnes ignorent être porteuses du S.I.D.A en France, et on y dénombre 6.500 nouvelles contaminations chaque année.


De la même manière, je décris des actes zoophiles et je rappelle qu'il s'agit d'actes délictueux sanctionnés par la loi que je ne saurais approuver ou promouvoir.

 

Dans les deux cas, je crois bon de préciser que ce que je décris n'est pas du vécu. Ce ne sont que des fantasmes.

 

Vendredi 15 décembre. 09h20

Lionel, le patron de l'hôtel où je me suis fait sauter vient de me prévenir que je risque d'être mis sur écoute, après que Jo, le manouche, a été arrêté par les flics alors qu'il venait chez moi. Il faut donc que j'appelle Pierrot, l'éleveur de molosses pour qu'il évite de parler de ce qu'on fait avec ses chiens si jamais il devait me téléphoner.

 

Ça sonne longtemps avant de décrocher:

- Oui ?

- Salut, c'est Marin.

- Marin ? C'est quoi, ce numéro ?

- Ben, je n'appelle pas de chez moi, je suis en province … Voilà, je suis indirectement concerné par une affaire de voyoux … ils se sont fait arrêter par les flics au moment où ils venaient chez moi. Alors, la ligne de mon portable pourrait être mise sur écoute … c'est pour ça que je t'appelle pas de chez moi … donc, si tu m'appelles, évites de parler de ce qu'on fait avec les chiens, hein … 

- Ouais … ben je t'appelle pas, alors …

- Si, si, tu peux m'appeler, mais tu ne parles pas de ce qu'on a fait chez Jean-Claude, ni de ce qu'on prépare … éventuellement, c'est moi qui te rappelles d'une autre ligne …

- Bon, d'accord.

- Autre chose … si tu peux passer le mot à Jean-Claude …

- A Jean-Claude ? Ah ben ouais, évidemment. D'accord.

- Merci. Allez salut.

- Salut.

  

Et puis, tant que j'y suis, autant prévenir aussi Yolaine. A cette heure là, elle est sûrement au travail. Heureusement, j'ai le numéro de l'association où elle bosse:

- Yolaine ?

- Oui.

- C'est moi … Marin.

- Qu'est-ce … c'est pas ton numéro, ça …

- Non, je t'appelle de la ligne fixe du gite où je suis. Ecoute, je viens d'avoir un coup de fil de Lionel … tu sais …

- Oui … Lionel …

- Il est déjà au courant de l'arrestation des manouches devant chez nous … 

- Ah bon ? Ben justement, ça tombe bien que tu m'appelles …

- Pourquoi ?

- Ben, ce matin, les flics sont revenus … il était à peine 7 heures … ils ont perquisitionné chez toi.

- Ah bon ? ! ? ! Mais … pourquoi tu m'as pas prévenu ?

- Ils m'ont interdit … je savais pas comment faire, ils m'ont foutu la trouille, ils m'ont dit que si je t'appelais, ils le sauraient et que j'aurais des ennuis … 

- Alors ? Cette perquisition ?

- Ben j'ouvrais mes volets quand ils sont arrivés … deux voitures de flics en civil et deux voitures de gendarmes … et aussi une fourgonnette avec un serrurier … les flics et les gendarmes, ils étaient une dizaine en tout. Quand ils m'ont vue à ma fenêtre, un des flics m'a demandé si je n'avais pas les clefs de chez toi … alors je leur ai dit oui, que je les avais … alors ils m'ont dit d'ouvrir … et ils ont dit que je servirai de témoin … ils m'ont fait signer un papier … le serrurier aussi a servi de témoin …

- Alors ? Ils t'ont dit ce qu'ils cherchaient ?

- Non. Ils m'ont posé des questions mais ils m'ont rien dit … ils ont fouillé partout, ils ont mis un de ces  bazars … 

- Quel genre de questions ils t'ont posé ?

- Ben, comme hier, ce que tu fais comme travail, qui tu reçois … ce genre de questions … ah si, ils ont demandé si tu es marié …

 

Un silence gêné. Je la relance:

- Et alors ?

- Ben, je leur ai dit que t'es divorcé … ils ont redemandé ça quand ils ont fouillé ton dressing … j'étais avec eux à ce moment là …

 

Aïe ! Ben oui, ils ont dû trouver ma lingerie, mes vêtements féminins … et mes jouets, godemichés et autres … Yolaine poursuit:

- Ouais, ils ont redemandé quand ils ont trouvé … tes tenues, tes strings, tes porte-jarretelles … tout, quoi … ils ont demandé si c'était à ton ex ou à quelqu'un d'autre.

- Et tu leur as dit quoi ?

- Que je savais pas. J'ai fait l'étonnée, évidemment … mais y'en a un qui a regardé les tailles sur les étiquettes de la lingerie et des vêtements … et celle de tes ballerines … alors je crois qu'ils ont deviné que c'est à toi, tout ça … 

 

Tu m'étonnes ! Rien que les ballerines, c'est du 45 ! Et le reste est à l'avenant … Je demande:

- Et comment ils ont réagi ?

- Ben … ils se sont marrés … ils ont même appelé les autres, ceux qui fouillaient dans les autres pièces … pour leur montrer … ils ont aussi trouvé … un DVD … sur Christine, apparemment …

 

Ah, mais oui. Il était rangé dans la bibliothèque, entre deux bouquins. Mais, comment …

 

- Comment tu sais que c'est un DVD sur Christine ?

 

Oui, je ne lui en ai jamais parlé, à Yolaine, du DVD du détective.  Silence gêné, puis:

- Ils l'ont regardé sur place … 

- Ah bon ?

- Oui. Quand ils l'ont trouvé, celui qui dirigeait la fouille, il a envoyé un des flics chercher un ordi dans leur voiture … 

- Et ils t'ont montré ?

- Non, ils ne m'ont pas MONTRÉ … mais là aussi, ceux qui regardaient ont appelé les autres … et comme ils ne faisaient plus attention à moi, je me suis approchée … et j'ai un peu vu, par dessus leurs épaules …

- Et là, ils ont dit quoi ?

- Ben … ils se sont encore marrés … et ils ont fait des commentaires sur Christine …

 

J'imagine assez le genre de commentaires. Yolaine reprend:

- Mais … y'a un des gendarmes qui a dit qu'il avait déjà vu ce DVD … 

 

Ah oui, le gendarme Petit, si je me souviens bien … il était venu avec un collègue quand Christine s'était fait tabasser dans un squat de migrants.

- Et alors ?

- Ben, il a expliqué que c'était Christine … enfin, il a dit "ton ex" …

- Et ? Ils en ont fait quoi, du DVD ?

- Ben, c'est le gendarme en question qui l'a gardé.

- Ah bon ?

- Oui. Mais, si j'ai bien compris, je crois qu'il va en faire une copie pour les autres flics, ceux en civil …

 

Ouais, il me l'avait demandé, l'autre fois, et j'avais refusé de lui donner … il n'y avait pas de raison … ben maintenant, il l'a, le DVD. Et à mon avis, c'est pas comme pièce à conviction qu'il a fait main basse dessus … ça va sûrement circuler chez les gendarmes et chez les flics … bof, je m'en fous, maintenant, c'est de notoriété publique que Christine se fait passer dessus par n'importe qui ! Si ça leur fait du bien, aux flics et aux gendarmes, de se branler en la regardant se faire gangbanguer, moi, ça ne me fait pas de mal … mais il faudra quand même que je le récupère, ce DVD, quand ils l'auront copié. 

 

- C'est pas grave. Bon, et quoi d'autre ?

- Ben rien … apparemment, ils n'ont rien trouvé d'autre … ils m'ont demandé de refermer ta porte et ils sont partis …

- C'est pas étonnant, y'avait rien à trouver … à part ça, mes tenues de travesti, et ce DVD … mais ça n'a rien à voir avec les manouches … Bon, ben merci …

- Pas de quoi. Ce soir, en rentrant, j'irai ranger le bazar qu'ils ont mis.

- T'es pas obligée …

- Ça me dérange pas …

- Alors merci. Ah oui, pour en revenir à Lionel, il pense que les flics pourraient mettre ma ligne sur écoute … en fait, c'est pour ça que je t'appelle d'une ligne fixe … bon, simplement pour que tu fasses attention à ce que tu dis si tu m'appelles sur mon portable …

- Ben, je t'appelle pas sur ton portable, alors …

- Si, si. Faut faire comme si de rien n'était. Si il se passe encore des choses et que tu ne me tiens pas au courant, ça pourrait leur paraître suspect, aux flics … alors tu m'appelles si il se passe quelque chose, mais tu fais attention à ce que tu racontes …

- Ah OK. J'ai compris … Bon, ça va, là bas ?

- Ouais, ça va. Je te raconterai. Ils t'ont pas demandé où je suis, les flics ?

- Si. Déjà hier. Je leur ai dit que je crois que t'es en Bretagne, mais comme je sais pas où exactement …

- Ah, OK.

- Faut que je te laisse, là, j'ai du boulot. Bise.

- Ouais. Bise.

 

Du coup, je ne sais plus trop quoi faire, j'hésite. Oh, et puis basta ! J'avais prévu de faire un tour sur une plage … j'y vais ! Je passerai voir Gégé ce soir.

 

Me voilà sur l'immense plage que j'ai repérée l'autre jour. Il fait un peu frais, mais le soleil arrive à percer à travers une sorte de brume vaporeuse. C'est très agréable. C'est marée basse et comme la plage est vraiment très plate, l'eau s'est retirée très loin des dunes herbeuses qui bordent le rivage. Sous mes pieds, le sable humide est dur. La plage doit bien faire dans les 2 kilomètres de large, et j'y suis pratiquement seul. Il y a seulement, au loin, un homme avec son chien qui court et aboie après des bandes de mouettes qu'il fait envoler ... et un cavalier fait courir son cheval dans les vaguelettes qui viennent mourir sur le sable. 

 

Evidemment, les événements de ces deux jours se rappellent à moi. Dans le fond, ça n'est pas plus mal que les flics qui ont perquisitionné chez moi aient trouvé mes accessoires de travelo. Ça accréditera l'idée que Lionel m'a suggérée: Jo voulait me faire chanter et c'est pour ça qu'il était venu chez moi. Il faudra quand même la jouer fine avec les flics. Je marche tout près de la zone où les vagues finissent de s'étaler. Parfois, une d'entre elles essaie de venir me lécher les pieds. Je me sens bien … serein. Je vais sûrement être débarrassé du manouche et de ses potes, et j'ai la conviction que je n'ai pas grand chose à redouter des interrogatoires des flics. 

 

Je n'ai pas fait attention, mais le chien et son maître se sont rapprochés de moi. Et je vois l'animal marquer l'arrêt, dresser la tête et les oreilles en me regardant. Ça y est, il m'a repéré. Le voilà qui fonce vers moi. C'est un assez grand chien, au long pelage noir et blanc. Son maître l'appelle … " Jules ! Jules ! " il me semble … il le siffle, mais rien à faire, Jules accourt vers moi. Arrivé à trois mètres, il s'arrête brusquement et, à demi tapi dans le sable, il aboie dans ma direction … on dirait à la fois qu'il a envie de jouer avec moi et qu'il se demande s'il peut approcher encore. Je tends la main vers lui et je m'accroupis … " viens ".  Rassuré, il se relève et se précipite … il commence par me lécher la main, puis il se met à sautiller autour de moi … j'ai l'impression qu'il voudrait que je lui lance quelque chose, une balle, un bout de bois … mais je n'ai rien … alors il change de tactique et commence à me tourner autour à fond, s'approchant, s'éloignant brusquement, s'arrêtant à un mètre ou deux de moi, pour redémarrer aussitôt … compris, il joue à " essaie de m'attraper " … son maître approche en lui criant dessus … alors le chien le rejoint et tous deux parcourent les quelques mètres qui nous séparent.

- Excusez-le, il ne pense qu'à jouer.

- Y'a pas de mal. J'ai bien compris.

- Il est fatiguant. Il faut que je le promène trois fois par jour, sinon, il est intenable.

 

Pendant ce bref échange, le chien m'a contourné et brusquement, il me fourre sa truffe entre les fesses. Putain ! Ça n'a duré qu'une fraction de seconde, mais instantanément, ce n'est plus un chien en promenade avec son maître qui me tourne autour, c'est … c'est … un mâle … un mâle qui veut … L'idée ne m'avait même pas effleuré en les apercevant sur cette plage, et je sais bien que ce qu'il vient de me faire, c'est la manière habituelle pour les chiens de faire connaissance avec un inconnu, mais pour moi, c'est bien autre chose … Le maître attrape son chien par le collier et s'excuse … puis tous deux s'éloignent … Jules aperçoit une autre bande de mouettes et il lui fonce dessus … il m'a déjà oublié … mais moi, ça a réveillé quelque chose en moi … des envies … 

 

Pour finir de tuer cette journée, je décide de continuer à visiter les alentours. D'autres plages, toutes différentes … nous sommes à la mi décembre et il y a encore des mecs qui font du surf ! Pourtant, l'eau est froide. Mais ils sont tous en combinaison néoprène. Je fais aussi un peu du sentier côtier … par endroits, il surplombe la mer du haut de falaises impressionnantes. Je ne sais pas pourquoi, peut être à cause de la solitude des lieux et de la fraîcheur de l'air que je sens à travers la toile de mon pantalon, j'en viens à me dire que ce serait sûrement très agréable de me balader ici le cul à l'air … enfin, le cul à l'air sous une minijupe, par exemple. C'est con, en faisant mon bagage, quand je me suis sauvé de chez moi en région parisienne, je n'ai même pas pensé à y glisser un peu de lingerie et de vêtements de trav. Je pourrais peut être aller en acheter … On verra.

 

En début d'après-midi, je fais aussi un tour à Pors-an-Enez. Pors-an-Enez, c'est le grand port de la région … port de pêche, essentiellement, avec des conserveries de poisson. "Grand port" … pas vraiment en fait, mais il est plus grand que celui où se trouve mon gite. Et surtout, il est très animé … et il y a une faune étonnante: évidemment des marins pêcheurs, mais aussi des punks à chien, des beatniks, des rastas, des artistes et pas mal de poivrots … ça grouille … et ça picole ... sur le quai du vieux port, les bistrots côtoient les restaux de poissons et de fruits de mer … et du monde partout, sur les terrasses, couvertes à cette époque, à l'intérieur, au comptoir … Très bonne ambiance. Je me demande même si il n'y aurait pas deux ou trois putes, dont le quartier général serait un de ces troquets. Quand j'y suis entré, il y avait deux femmes, assez jeune, avec un look vulgaire, assises à une table à l'intérieur, et en train de siroter une bière … un type est entré, leur a parlé, et une des deux s'est levée et a disparu avec lui par une porte donnant sur une ruelle derrière le bistrot … elle est revenue une vingtaine de minutes plus tard, toute seule … J'ai aussi noté qu'une brasserie organise une fête pour le réveillon du jour de l'an. J'irai peut-être si je suis encore dans le coin à cette date

 

En fin de journée, je passe voir où en est Gégé. Il a bien avancé. Quand j'arrive, il est rhabillé et il s'apprête à retourner à son blockhaus chercher des affaires. Il me prévient qu'il ne travaillera pas samedi et dimanche. Je lui paie les journées travaillées et je lui parle de la ferme de Plouménez. Je lui demande si ça l'intéresse de la défricher. Il veut la voir avant de décider. Nous irons ensemble mercredi.

 

Une fois rentré au gite où je loge, la gérante m'annonce que des gendarmes sont passés et ont laissé une convocation pour moi. Elle me regarde bizarrement. En effet, je suis convoqué le plus tôt possible à la brigade du secteur. C'est en rapport avec l'arrestation du manouche, c'est évident. Je ne vois pas d'autre raison. Comment les gendarmes m'ont trouvé ? Je n'ai donné mes coordonnées à personne … même pas à Yolaine. Ce soir, il est trop tard, j'irai demain matin.

 

Il est presque minuit quand mon téléphone se met à vibrer. C'est Philippe … ah, putain, Philippe, Philippe !

 

Philippe, c'est cet inconnu qui avait repéré mon cul, un jour où je me baladais en vélo au bord d'un canal, et qui m'avait chauffé … il m'avait même si bien chauffé, que, très rapidement, j'avais accepté de lui tripoter la queue … y compris sous les yeux d'un couple de randonneurs qui passait par là ! Philippe, c'est cet inconnu à qui j'avais fini par tailler une pipe au bord de ce canal … et surtout Philippe, c'est ce même inconnu qui, une heure à peine après notre rencontre, avait proposé de m'organiser un gangbang dans la ferme Jean-Claude ! Putain, pourquoi ce mec, que je venais tout juste de rencontrer, avait-il tout obtenu de moi comme ça ? Pourquoi je lui avais fait confiance au point de me soumettre à lui à ce point ? Comment j'avais pu accepter que ce mec, que je n'avais encore jamais vu, me livre à … à une véritable horde de types en rut ? Pourtant, on l'avait fait … tous les deux ! Non seulement il avait bel et bien organisé ce gangbang, mais il y avait mis autant de soin que s'il s'était agi de préparer le mariage d'un ami … il avait aussi bel et bien rameuté une trentaine de mâles POUR ME BAISER ! UNE TRENTAINE DE MÂLES … RIEN QUE POUR MOI ! Et moi aussi, je l'avais fait ! Une fois sa proposition acceptée, je n'avais pas hésité le moins du monde … ni reculé le jour venu … je n'y étais pas allé, j'y avais couru ! Et je m'étais fait baiser … et baiser ... et encore baiser ... toute la journée … pratiquement sans interruption. J'avais vidé les couilles à tous ces types ... à deux reprises pour certains … 

 

Mais depuis, Philippe, je n'avais plus eu de ses nouvelles … Alors, en repensant à cette journée chez Jean-Claude, à cette journée pendant laquelle ces trente types m'étaient passés dessus les uns après les autres, à cette journée où j'avais vécu une expérience inouïe, à cette journée où je m'étais littéralement fait remplir l'estomac et le ventre de leurs semences, comment je pourrais ne pas être reconnaissant à ce mec ? 

 

Dès que je vois que c'est lui qui m'appelle, une bouffée de chaleur explose au niveau de ma queue, de mes couilles et de mon anus, irradie mon bas ventre et remonte jusqu'à mon plexus ... 

 

- Marin ?

- Oui. Salut Philippe.

- Salut. Comment ça va ?

- Ça va. Et toi ?

- Pareil. Enfin … je … depuis quelques temps, je pense sans arrêt à toi.

- Ah bon ?

- Ouais. Je pense à toi, et surtout à ton cul …

 

Et là, je réalise que si ma ligne est effectivement sur écoute, les flics ne vont rien louper de cet échange. Pendant une fraction de seconde, j'ai la tentation de couper court à cette conversation, de raccrocher et de le rappeler depuis la ligne de la gérante du gite. Et puis, aussitôt, je me dis deux choses. D'une part, je n'ai pas du tout envie de raccrocher au nez de Philippe. Et d'autre part, telle que la discussion se présente, elle ne peut qu'accréditer auprès des flics la version "tentative de chantage du manouche".

- C'est vrai ? Tu penses à mon cul ? Ça me fait plaisir …

- Ouais. J'ai … j'ai de nouveau une furieuse envie de te baiser … c'est ton cul, hein … t'as le cul le plus … le plus bandant que je connaisse … j'ai même du mal à baiser ma femme, maintenant … quand je la baise, je pense à ton cul et … à chaque fois, sa chatte … sa chatte me déçoit … elle me fait plus bander … 

- Encule-la !

- Elle ne veut pas. J'ai essayé, mais ça lui plaît pas … Alors, comme j'ai du mal à bander avec elle, elle croit que c'est parce que j'ai une maîtresse … Mais hein, j'ai pas de maîtresse, c'est toi que j'ai envie de baiser …

- Et ben, t'auras qu'à me baiser … tu sais bien, toi, t'as qu'à me demander …

- Alors, on peut se voir ?

- Je suis pas chez moi, en ce moment … je suis en Bretagne …

- Pour longtemps ?

- Je ne sais pas … j'ai des affaires à régler. Mais dès que je rentre, je te préviens …

- Bon, OK. Mais, tu sais, y'a pas que moi qui pense à ton cul …

- Ah bon ?

- Ouais. Y'a des participants à la séance chez Jean-Claude qui y pensent aussi … ils m'ont téléphoné … ils voudraient bien recommencer … ils voudraient bien que j'organise un nouveau gangbang avec toi … 

- Qui ça …

- Ben déjà Hamid, tu sais, le marocain …

- Ah oui …

- Euh … Thierry … tu te rappelles, il est assez costaud et il est particulièrement bien membré …

- Ah oui, je vois …

- Et puis deux ou trois autres … et toi, tu serais d'accord pour recommencer ?

- Ben, évidemment, je suis d'accord pour recommencer … mais en hiver, on peut pas refaire ça dans la cour de la ferme de Jean-Claude …

- Ouais, je vais réfléchir … ça dépendra si on est nombreux ou pas … si on est seulement quelques uns, on peut faire ça chez l'un d'entre nous … mais si on est nombreux, il faudrait louer une salle …

- A toi de voir … mais en effet, louer une salle, ça serait bien …

- Ouais, je me doute que tu préférerais ça … ça voudrait dire qu'on serait nombreux … tu sais, moi aussi, je préférerais qu'on soit nombreux, parce que ton cul me fait bander, mais je crois que ce qui m'excite le plus, c'est de te voir te faire sauter par autant de mecs à la fois … 

- Ben alors, dans ce cas là, il faudrait essayer d'en faire venir plus que chez Jean-Claude … et cette fois, on pourrait même le faire façon … abattage … 

- Comment ça, "façon abattage" ?

- Oui, tu sais, vraiment à la chaîne … comme une pute dans un bordel … sans fioritures … chez Jean-Claude, à certains moments, certains d'entre vous m'ont baisé à la chaîne, mais le reste du temps, si vous vouliez prendre votre temps, faire durer le plaisir, vous pouviez prendre votre temps … j'ai bien aimé ça, mais là, ça me plairait bien que vous me baisiez vraiment à la chaîne … seulement histoire que vous tiriez votre coup vite fait bien fait… de l'abattage, quoi … j'aimerais bien essayer ça au moins une fois … 

- Ouais, je sais pas … mais alors … comme ça, ça durerait pas toute une journée …

- Ça dépend … si y'a vraiment beaucoup de mecs qui viennent …

- Ouais … je ne sais pas si je pourrais réunir autant de monde que chez Jean-Claude …

- Ben … déjà, si tu appelles tous ceux qui sont venus chez Jean-Claude, et si tu demandes à chacun d'amener un copain, ça fait déjà soixante bonshommes … 

- Soixante bonshommes … tu te sens de taille à te faire baiser par soixante bonshommes ?

- Oui. Déjà une trentaine chez Jean-Claude, c'est passé sans problème … et je te rappelle que beaucoup d'entre vous m'ont même baisé deux fois … moi, j'étais prêt à continuer, mais c'est vous qui n'avez pas tenu la distance …

- Bon, peut-être … je vais voir … mais avant ça, je voudrais bien …

- Avant ça, si tu veux me baiser, pas de problème … tu viens à la maison … ou on fait ça ailleurs … où tu veux, quand tu veux … et puisque tu me dis que ça t'excite de me voir me faire baiser par d'autres types, on peut même le faire en petit comité, avec trois ou quatre autres mecs … c'est toi qui vois …

- Bon. Je réfléchis et je te tiens au courant … et toi, tu m'appelles quand tu rentres …

- Sans problème.

- Bye.

- Bye.

 

Ah putain ! Mes bonnes résolutions de ne plus me faire sauter par tout le monde et n'importe qui n'auront pas tenu bien longtemps ! Il aura suffi que Philippe m'appelle ! Comment résister à ce que ce mec représente ? Ça m'a fait exactement la même chose que quand Pierrot m'a téléphoné ! Avec Philippe, non seulement j'ai tout de suite su que j'accepterais tout ce qu'il me demanderait, mais j'ai aussi eu envie d'aller encore plus loin. Au fond de moi, je sais qu'à lui, je peux tout demander et je sais qu'il fera son possible pour me satisfaire. Je réalise que, dès qu'il a parlé de mon cul, j'ai commencé à me tripoter. Ah, Philippe ! Je veux que tu me baises ! Je veux que tu me sautes ! Je veux que tu me livres encore à une bande de queutards !

 

Dès que nous avons raccroché, je connecte mon disque dur externe à mon ordi, j'ouvre le fichier qui contient les vidéos de mon gangbang chez Jean-Claude, et je les visionne encore une fois en me masturbant.

 

Samedi 16 décembre. 9h30

J'ai très peu dormi. Je me suis tripoté une bonne partie de la nuit en regardant mes vidéos. Putain, qu'est-ce qu'ils m'ont mis dans le cul, tous ces mecs !

 

Je sonne à l'interphone de la gendarmerie. Une voix me demande ce que je veux. Dès que je me présente, un déclic ouvre la grille. Le gendarme qui me reçoit me demande de lui présenter une pièce d'identité, puis il me fait asseoir à l'accueil et s'engage dans le couloir qui dessert une enfilade de bureaux. Il frappe à la deuxième porte, l'ouvre et je l'entends annoncer " Il est là ". 

 

Il est là " ! Le gendarme n'a pas eu besoin de préciser qui est là ! Ça veut dire que j'étais vraiment attendu. 

 

Une voix répond " Bon. J'appelle la PJ. Je te dirai de me l'amener. Ferme la porte ! ". Le gendarme revient et me lance:

- Le capitaine va vous recevoir dans un instant.

 

Quelques minutes passent. J'ai beau me dire que je n'ai rien à redouter de cette convocation, je n'en mène quand même pas large. Mais bizarrement, en même temps, je suis légèrement excité. Un téléphone sonne derrière le guichet de l'accueil. Le gendarme décroche:

- Oui ?

- …

- Bien.

 

Il raccroche, se lève et m'invite à le suivre. Nous voilà devant la porte du second bureau. Il y est écrit " CAPTAINE MICHEL BLANCHARD "

 

- Entrez !

 

Le gendarme s'efface et j'entre. Ils sont deux là-dedans. Derrière un grand bureau, un gradé, la quarantaine … vu les insignes qui décorent l'écusson sur son pull, c'est sans doute le capitaine. Derrière un plus petit bureau, une femme également en uniforme … sur son écusson, des galons en chevron … ça doit être un sous-officier … et ça doit être la secrétaire du capitaine. Celui-ci, qui s'est levé,  me fait signe de m'asseoir:

- Bonjour. Je dois vous entendre dans le cadre d'une procédure pénale menée par une antenne de la police judiciaire de Seine-et-Marne. Ce n'est pas un interrogatoire … seulement une audition. 

 

Il me montre une webcam fixée sur le haut de l'écran de son ordinateur:

- Cette audition sera filmée et nous sommes en vidéo conférence avec l'antenne de police judiciaire en charge de cette affaire. Ils vous voient et ils vous entendent en direct.

 

Moi, je ne vois que l'arrière de son écran et je ne peux pas savoir qui est de l'autre côté de cette vidéo conférence. Y a-t-il un seul flic ou plusieurs ? Je remarque alors seulement que le capitaine porte une minuscule oreillette reliée par un fil blanc à son ordinateur. 

 

- Vous avez compris ce que je viens de vous expliquer ?

- Oui. C'est en rapport avec l'arrestation des gens devant chez moi avant hier ?

 

Il marque un temps d'hésitation … il est surpris par ma question. Puis:

- Vous êtes au courant de cette arrestation ?

- Oui. Ma voisine y a assisté et elle m'a téléphoné pour me raconter.

- Ah bon.

 

Mon explication a l'air de le satisfaire. Je me dépêche d'enchaîner:

- Je ne sais pas pourquoi ces personnes ont été arrêtées, mais en tout cas, je n'ai rien à voir avec ce qu'ils ont pu faire.

- Pour le moment, on ne vous accuse de rien. On veut seulement des explications. Déjà, procédons par ordre …

 

De l'armoire métallique qui se trouve derrière lui, il sort un classeur qu'il pose sur son bureau devant moi, et qu'il ouvre:

- Vous allez regarder ces photos et me dire si vous reconnaissez quelqu'un.

 

C'est un classeur à anneaux avec des photos anthropométriques dans des pochettes transparentes … quatre photos par pochette. J'avais imaginé ça … qu'on me demande de reconnaître Jo et ses copains … et après mûre réflexion, j'avais pris ma décision ... si je le reconnaissais, je le dirais immédiatement … inutile de tourner autour du pot … de toute façon, les flics savent déjà que je le connais … alors … Dans les pochettes transparentes, des gueules de voyous, mais pas seulement … des tronches de gens apparemment ordinaires, aussi. Sur les quatre premières photos, pas de tête connue … je sens que le capitaine m'observe … sur les quatre photos suivantes pas de tête connue non plus … mais sur la page suivante, Jo, le manouche … ça ne fait pas le moindre doute … je le pointe du doigt:

- Lui, je le connais.

- Montrez …

 

Je relève le classeur. Le capitaine arrache un Post-it d'une pile et le colle sur la photo de Jo.

 

- Continuez.

 

Je tourne les pages … mais c'est tout, je ne reconnais personne d'autre. C'est curieux, je m'attendais à voir la tronche de certains des types qui accompagnaient Jo l'autre jour … je n'avais fait que les apercevoir par ma fenêtre quand ils approchaient de ma porte … mais je pense que si leur photo avait été là, je les aurais reconnus … mais non. Ceux qui étaient avec Jo quand ils se sont fait pincer avant hier, ça devait en être d'autres encore … Je referme le classeur:

- C'est tout.

 

Le capitaine paraît surpris:

- C'est tout ? Vous ne reconnaissez personne d'autre ?

- Non.

- Vous êtes sûr ?

- Oui.

 

Il reprend le classeur, l'ouvre à la page où se trouve la photo de Jo et me la montre:

- Donc, vous connaissez cet individu ?

- Oui. Il m'a dit s'appeler Jo.

- Comment le connaissez-vous ?

- Ben … j'ai déjà eu affaire à lui …

- Comment ? Où ? Dans quelles circonstances ?

- Ben … c'est pas très … c'est assez gênant … 

- Allez-y, je vous écoute … Dites vous que c'est dans votre intérêt de vous expliquer.

- Ah bon ?

- Oui. Nous devons déterminer si vous êtes impliqué de près ou de loin dans ce qui est reproché à cet individu.

- Bon, ben … ce type voulait m'extorquer de l'argent ..

- Vous extorquer de l'argent ? Expliquez.

- Oui … si je lui en donnais pas, il menaçait de révéler certaines choses … à mon entourage …

- Quel genre de choses ?

- Ben … des choses dont j'ai pas envie que mon entourage soit au courant …

- Vous avez fait des choses illégales ? Vous avez commis des délits ?

- Non, non ! Rien d'illégal … seulement des choses dont je suis pas fier …

- Précisez … Si ce n'est pas illégal, vous n'avez rien à craindre à nous dire de quoi il s'agit.

- Ben, c'est des choses disons … personnelles … TRÈS personnelles … intimes, même … 

- C'est du domaine sexuel ?

 

Direct ! Soit le gendarme a deviné, soit Jo les a déjà orientés sur cette piste. Ou alors, je suis effectivement sur écoute, et les flics ont entendu ma conversation de cette nuit avec Philippe. Je remarque que, depuis qu'il m'a tendu son classeur, tout en m'interrogeant et en m'observant, de temps en temps, il semble comme … absent … il doit écouter ce qu'on lui dit, de l'autre côté de son écran d'ordinateur … quant à la gendarmette-secrétaire, au fur et à mesure de mes réponses, elle pianote sur le clavier de son ordinateur à elle … j'imagine qu'elle transcrit ce que je dis. 

 

Jusque là, je trouve que je me débrouille plutôt bien … j'hésite, je bafouille presque, je me tortille sur mon siège comme si j'étais mal à l'aise … je crois que j'arrive même à piquer un fard …  mais au fond de moi, je jubile … je jubile parce que, dans un instant, je vais expliquer à un capitaine de gendarmerie, à sa gendarmette … et à ceux qui me regardent et qui m'écoutent à travers cette webcam … je vais leur expliquer comment Jo prétendait me faire chanter, et je vais leur raconter que je me fais baiser à la chaîne par des mecs ! Si ils nous ont écoutés cette nuit, Philippe et moi, ils le savent déjà, mais je me régale déjà à l'idée de tout leur déballer. J'adore ! Et j'espère bien qu'ils vont me demander des précisions ! Ça me fait un peu le même effet que quand j'avais décidé de montrer à Yolaine les photos de mon gangbang chez Jean-Claude, alors qu'à ce moment là, elle et moi, nous n'étions encore que des voisins plus que distants. C'est aussi la même sensation que de savoir que Pierrot a montré à des inconnus les vidéos de son chien en train de me sauter. J'éprouve un intense plaisir cérébral à ce que des gens apprennent que je suis une viande à bites … à étaler en public mes vices, mes débauches … un plaisir comparable à me faire baiser sous le regard de spectateurs ! Et là, en plus, c'est avec des gendarmes et des flics ! Ça ne sera pas des images, seulement des paroles, mais ça m'excite. C'est … c'est de l'exhibitionnisme verbal. Comme je baisse le nez et que je ne réponds pas, le capitaine insiste:

- C'est bien ça ? C'est du domaine sexuel, ce que cet individu vous menaçait de révéler à votre entourage ?

 

Je déglutis bruyamment et je hoche la tête …" oui, c'est du domaine sexuel ". Le capitaine s'efforce de rester impassible, professionnel, mais à je ne sais quoi dans son regard, je sens que ça l'intrigue, je sens qu'il ne va pas se contenter de cet acquiescement, je sens qu'il va vouloir en savoir plus. Yessss ! Il semble réfléchir une fraction de seconde, puis:

- Vous savez, on n'est pas là pour juger ce que vous faites ou pour vous faire de la morale. On cherche uniquement à établir des faits. Vous n'avez rien à craindre. Vous pouvez nous dire clairement de quoi il s'agit. Ça permettra de confirmer ce que vous nous dites … que vous n'avez rien à voir avec les faits qui sont reprochés à cet individu. Et n'ayez pas peur de nous choquer … on a l'habitude.

 

T'inquiètes pas, mec, je n'attends que ça, te dire clairement ce pour quoi Jo aurait pu vouloir me faire chanter … et je n'ai sûrement pas peur de te choquer puisque c'est toi qui demande … 

 

Je le laisse mijoter une bonne demie minute en prenant l'air du mec vraiment très embêté … le nez baissé, je contemple le bout de mes chaussures … Là, le capitaine, il doit se dire " il va parler … pour le moment, il ne sait pas comment avouer ce qui lui fait honte … ne le brusquons pas ". Je redresse la tête, je les regarde tour à tour, le capitaine et sa gendarmette, et:

- Ben … c'est parce que … j'ai des rapports avec des hommes …

 

Ça y est, je raconte … son visage s'éclaire:

- Des rapports avec des hommes … vous voulez dire des rapports homosexuels ?

- Oui.

- Et alors … vous n'assumez pas ? Maintenant, ça n'a plus rien de honteux, d'avoir des rapports avec un homme … ce … ce Jo voulait vous faire chanter avec ça ?

- C'est-à-dire … vous ne comprenez pas … ce n'est pas avec UN homme que j'ai des rapports … c'est avec PLUSIEURS hommes …

- Oui, ben d'accord, vous avez plusieurs partenaires … je ne vois toujours pas ce que …

- Oui, PLUSIEURS partenaires, mais pas UN partenaire à la fois … PLUSIEURS PARTENAIRES … EN MÊME TEMPS …

 

Là, il lui faut bien trois ou quatre secondes avant de réagir, comme s'il était sidéré … je me demande ce qui le sidère le plus: le fait que j'aie plusieurs partenaires en même temps, ou le fait que je l'avoue ouvertement … il écarquille les yeux, puis il fronce les sourcils:

- Plusieurs partenaires … vous voulez dire … vous voulez dire que vous participez à … à ce qu'on appelle vulgairement des partouzes … ça non plus, ce n'est pas illégal …

 

Il jette un coup d'œil gêné vers sa secrétaire, qui continue de taper, imperturbable.

 

- Ben non … c'est pas exactement des partouzes …

- Comment ça … je comprends pas … 

- Ben, dans une partouze, tout le monde euhhhh … tous les participants … tous les participants ont des rapports entre eux … moi, c'est pas pareil … mes partenaires, ils ne … ils n'ont pas de rapports entre eux … ils ont des rapports … SEULEMENT avec moi … vous voyez ce que je veux dire ?

 

Le capitaine paraît abasourdi. L'air effaré, il jette encore un coup d'œil à sa secrétaire, comme pour lui demander si elle a compris la même chose que lui. J'insiste:

- Hein ? Vous voyez ce que je veux dire ?

 

Je pense qu'il commence à voir ce que je veux dire. Et d'un coup, j'ai peur qu'il se contente de cette simple allusion et qu'il me prive du plaisir de lui expliquer en détail. Alors sans attendre sa réponse, je m'empresse d'enchaîner en baissant encore les yeux et en prenant un air honteux:

- C'est pour ça qu'il voulait me faire chanter, ce … Jo ! Parce que … je rencontre des hommes … ou plutôt, je rencontre DES GROUPES D'HOMMES … et ces hommes … BEN CES HOMMES, ILS ME BAISENT … ILS ME BAISENT TOUS … L'UN APRÈS L'AUTRE … voilà, VOUS ÊTES CONTENT ? ! ? !

 

Feignant d'être en colère pour avoir été contraint d'avouer, j'ai presque fini en criant. La secrétaire a arrêté de taper sur son clavier, et elle me regarde … le capitaine, les yeux ronds, la bouche entrouverte, me dévisage, interloqué … Et il se reprend:

- Vous êtes … vous vous prostituez ?

- NON, NON ! PAS DU TOUT ! Je ne me fais pas payer … jamais de la vie !

- Ben alors, pourquoi vous faites ça ?

 

C'est sorti tout seul, comme par réflexe, et je me rends compte qu'il regrette tout de suite de m'avoir demandé ça. En posant la question, il a deviné la réponse. Alors, avant qu'il fasse marche arrière, j'enfonce le clou:

- Pourquoi je fais ça ? Mais parce que J'AIME ÇA ! Qu'est-ce que vous croyez ?

 

Ouais, allez, regardez-moi, tous les deux … ça vous scie, hein ? Le capitaine ne sait plus quoi dire. Il se redresse sur son fauteuil, arrange quelques feuilles de papier sur son bureau, toussote, et:

- Bon … bien … hemmm hemmm … et vous faites ça … chez vous ? 

- Ça dépend … chez moi, c'est arrivé … mais c'est plutôt ailleurs … quand un de ces hommes décide de me … il réunit des amis ou des connaissances à lui et il me fait venir chez lui.

 

Je vais pas lui dire que je l'ai fait chez Lionel et Caro, ils pourraient avoir des ennuis … proxénétisme hôtelier, je me demande si ça existe encore, comme délit … Là, il faut que je brode un peu, que j'invente … qu'il y ait toujours une part de vérité, mais un peu d'improvisation aussi. Apparemment, le capitaine s'est repris:

- Vous dites " un de ces hommes" … vous voulez dire un homme en particulier, toujours le même, chez qui ça se passe ?

- Ah non, pas spécialement … ça change … c'est pas toujours le même homme qui organise ça … j'ai pas … j'ai pas un … régulier, si c'est ce que vous voulez dire … non, ça peut être quelqu'un qui a participé à une tournante comme invité et qui décide d'en organiser une à son tour … comme ça peut être quelqu'un qui a seulement entendu parler de moi et qui veut … m'essayer.

- Vous appelez ça "une tournante" ?

- Oui, "une tournante" … j'appelle ça comme ça parce que, maintenant, tout le monde sait ce que c'est, une tournante. Mais c'est vrai, c'est pas exactement des tournantes où je vais … moi, j'y vais volontairement, alors que les vraies tournantes, dans les cités, en général, c'est des viols collectifs … moi, on ne me viole pas, on ne me force pas … disons que le terme exact, c'est gangbang … mais tout le monde ne sait pas ce que c'est, un gangbang …

- D'accord, comme ça, c'est plus clair … ni une partouze, ni une tournante, mais un gangbang … vous savez, je … je connais le terme gangbang … et je crois comprendre aussi que … non seulement l'organisateur d'un de ces gangbangs peut être quelqu'un que vous ne connaissez pas, mais … ceux que vous appelez "ses invités" non plus …

 

Là, c'est évident, on n'est plus dans ce que l'interrogatoire policier pourrait justifier. On a lentement glissé dans autre chose. Et ce n'est pas seulement la nature des questions qui a changé. Le capitaine lui-même, à de subtils changements dans son comportement, dans ses mimiques, je le sens plutôt intrigué, amusé, curieux, au-delà d'une enquête strictement professionnelle. Maintenant, je sens que de la part de ce capitaine, c'est seulement de la curiosité personnelle. D'ailleurs, la gendarmette a arrêté de taper sur son clavier depuis un certain temps. Mais ça me plaît … ça me plaît beaucoup. Depuis un petit moment, j'ai la bite, les couilles, le périnée et le trou du cul tout émoustillés. Je ne bande pas, mais je sens que j'ai le gland qui bavouille dans mon slip. Je hausse les épaules, et:

- Ben oui. C'est ça. La plupart, je ne les connais pas … 

- C'est-à-dire … pour nous résumer … quelqu'un que vous ne connaissez pas peut organiser pour vous un … un gangbang, avec des  amis à lui, que vous ne connaissez pas non plus … vous savez ce qui vous attend … ils vont … ils vont vous …

- Ils vont me baiser …

- Oui … ils vont vous baiser, comme vous dites … j'emploie votre expression, hein … c'est vous qui l'avez employée … ils vont vous baiser, vous le savez, et vous y allez quand même …

- Oui. Je vous ai dit … on ne m'oblige pas à y aller … j'y vais parce que ça me plaît, parce que j'aime ça …

- Vous aimez … vous aimez vous faire ... vous faire baiser par plusieurs hommes en même temps …

- Oui.

- Et … ils peuvent être nombreux, vos … vos partenaires, dans ces gangbangs ?

- Ça dépend.

- Mais encore …

- Mais encore … en général, ils sont autour de quatre ou cinq … des fois plus …

- Plus ? C'est-à-dire ? Le plus que vous ayez eu de "partenaires" dans un même gangbang, c'est combien ?

- Pfffff ! Si je vous le dis, vous n'allez pas me croire.

- Allez-y quand même … on verra.

 

Je les regarde tout à tour, la gendarmette et lui, je baisse encore le nez et je murmure:

- Une trentaine.

- Pardon ? J'ai pas entendu.

- UNE TRENTAINE ! ! ! 

- Une trentaine ? ! ? ! Avouez que c'est un peu … il y a de quoi être étonné …

- Ben, peut-être, mais c'est comme ça. Vous ne me croyez pas ?

- Je dis pas ça. Je dis que c'est la première fois que j'ai affaire à quelqu'un qui fait ce genre de chose … premièrement … et deuxièmement c'est la première fois que j'ai affaire à quelqu'un qui reconnaît ouvertement ce genre de … de pratique … et franchement, TRENTE, c'est …

 

Il hausse les sourcils. Je hausse les épaules:

- J'avais le choix ? De reconnaître tout ça, de vous expliquer tout ça … j'avais le choix ? C'était ça ou apparemment, vous me soupçonniez d'être … je ne sais quoi … le complice de ce … de ce JO ! Je n'ai rien fait de condamnable, alors si il faut en passer par là, je préfère tout vous dire … je ne veux pas d'emmerdes avec la justice.

- Justement, pour en revenir à lui, à ce Jo … selon vous, comment il est au courant que vous faites ça …

- Ben , je ne sais pas … quelqu'un a dû le lui dire …

- Il n'a jamais participé à un de ces … de ces gangbangs ?

- Non.

- Mais … pour vous faire chanter, il fallait bien … il devait détenir quelque chose, une preuve … non ?

- Si. Il avait des photos … enfin, il M'A DIT qu'il avait des photos, mais il ne m'en a montré qu'une.

- Ah bon ? Parce que … vous faites des photos … pendant que …

- Pas moi … les participants … ils font des photos et aussi des vidéos … 

- Et vous les laissez faire ? Vous laissez les hommes qui vous … qui vous baisent … vous les laissez vous prendre en photos …

- Oui, ça me dérange pas … et puis, comment je pourrais les empêcher ? De toute façon, j'ai pas envie de les empêcher, ça fait plus ou moins partie du jeu … eux, ça leur plaît, et moi aussi.

- Mais … vous n'avez pas peur qu'on se serve de ces photos et de ces vidéos pour … justement, pour vous faire chanter ?

- Jusqu'à présent, personne ne l'avait fait … les hommes qui me baisent, ils sont aussi sur les photos et les vidéos … mais surtout, c'est pas à ça que ça nous sert, les photos et les vidéos …

- Pourquoi ... "elles vous servent", les photos et les vidéos ? Elles vous servent à quoi ?

- Ben eux, les types qui me baisent, ils peuvent les montrer à leurs copains pour se marrer et se vanter … et aussi … et aussi, après, ils peuvent se … se donner du plaisir en les regardant … c'est eux qui me l'ont dit … et à moi, ça me sert parce que, comme ça, ça me … ça me fait connaître …

- Parce que ÇA VOUS FAIT CONNAÎTRE ? ! ? !

 

Il est sidéré. Il enchaîne:

-  Ça vous fait de la publicité, en somme …

- Oui … si vous voulez … il y a le bouche à oreille, mais il y a aussi les photos et les vidéos que les hommes montrent à leurs connaissances … 

- Vous en avez, de ces photos et de ces vidéos ?

- Oui, évidemment … ils me les envoient, en général.

- Donc, vous pourriez nous les montrer …

- Ben … je … je vois pas … je vois pas ce que ça viendrait faire dans votre enquête … ça n'a rien à voir …

 

Il réfléchit. Il ne doit pas être tout à fait sûr qu'exiger que je les montre cadrerait avec la procédure. Alors il doit se demander comment faire pour les voir quand même, ces photos et ces vidéos.

- Votre femme est au courant de tout ça ? Elle en pense quoi ?

 

Tiens, il saute du coq à l'âne … il a dû renoncer à cette idée de voir les photos et les vidéos … ou alors, c'est les flics qui assistent à cette audition via la webcam qui lui ont soufflé de laisser tomber. Dans le fond, je regrette un peu qu'il n'insiste pas. Ça ne m'aurait pas déplu de montrer ça à des gendarmes.

 

- Elle n'en pense rien, nous sommes divorcés depuis longtemps … alors ça ne la regarde pas, et de toute façon, elle faisait la même chose.

- Ah oui ? Votre femme faisait comme vous ?

- Oui. Elle se faisait aussi sauter dans des gangbangs.

 

Je me demande si ceux qui ont perquisitionné chez moi et qui ont trouvé le DVD de mon détective, je me demande s'ils lui en ont parlé, au capitaine. Il sourit en hochant la tête:

- Bon. Vous lui avez donné de l'argent, à ce Jo ?

- A Jo ? Non. Ça doit être pour ça qu'il venait chez moi avant hier … pour me faire peur …

- Il vous demandait combien ?

- Au début, il m'a demandé 2.000 … 2.000 €uros. Et comme je n'ai pas voulu lui donner, après, il a demandé 5.000. 

- Et comment il a pris contact avec vous ? Il vous a téléphoné, il est venu chez vous ?

 

Ça, j'y ai pensé. Je ne peux pas leur dire qu'il m'a téléphoné … ils peuvent vérifier les appels que j'ai reçus. Alors:

- Non, un jour, il m'a abordé pendant que je faisais mes courses dans un supermarché … il voulait que je lui apporte l'argent le lendemain au même endroit. Comme je n'y suis pas allé, la deuxième fois, il est venu chez une cliente chez qui je travaillais … il avait dû me suivre.

- Qu'est-ce que vous faites comme travail ?

- Services à domicile … chez des particuliers … entretien de jardin, petits travaux de toutes sortes …

- Bien … vous avez l'intention de déposer plainte contre cet individu ? Vous pourriez, vous savez … le chantage, c'est un délit.

- Ben … je … est-ce que … est-ce qu'il risque de sortir rapidement de prison ? Il a fait quoi, en fait ?

- Ça … on ne peut pas vous le dire. C'est le secret de l'instruction. Mais, compte tenu des charges qui seront certainement retenues contre lui, il devrait rester longtemps en prison.

- Bon, ben non, alors. Ça ne sert à rien de porter plainte. Du moment qu'il ne peut plus me … m'emmerder …

- Alors, on va vous faire signer votre déposition. A moins que l'antenne de police judiciaire ait d'autres questions … 

 

Il regarde son écran d'ordinateur. Je ne vois pas ses interlocuteurs, mais visiblement, il est en train d'écouter ce qu'on lui dit dans son oreillette. Il hoche la tête, et:

- D'accord … 

- …

- Oui … 

- …

- Oui, on vous l'envoie tout de suite … 

- … 

- Entendu. Bon, au revoir, commandant.

 

Il tend le bras, appuie sur un bouton sous l'écran de son ordinateur et ôte son oreillette. La vidéo conférence doit être terminée. Puis il se tourne vers sa secrétaire:

- Vous pouvez terminer.

 

Elle tape encore pendant quelques secondes, puis se lève et sort du bureau. Le capitaine:

- Elle va chercher votre déposition qui est en train de s'imprimer.

 

Il me regarde par en-dessous avec un drôle de petit sourire. J'ai l'impression qu'il a encore quelque chose à me dire. Il tapote sur son bureau avec un stylo, se mord l'intérieur de la joue, et:

- Dites … euh … ça serait en dehors de toute procédure, hein … et à titre strictement personnel … si je vous demandais de me les montrer, vos photos et vos vidéos … en toute confidentialité, hein …

 

D'un coup de menton en direction de la porte de son bureau, il me signifie que le reste de sa brigade serait en dehors du coup. 

- Mais … pourquoi …

- Par pure curiosité … ce n'est pas le genre de chose qu'on a souvent l'occasion de voir … mais si vous n'êtes pas d'accord, pas de problème, hein … vous les avez ici, ces photos et ces vidéos ?

- Pas sur moi …

- Je me doute .. mais … vous avez une tablette, un ordinateur ?

- Oui, un ordinateur et elles sont sur un disque externe. Je l'ai toujours avec moi.

- Ici, en Bretagne ?

- Oui.

- Alors ? Si je viens vous voir, vous me les montrez ?

- Je … je sais pas … vous ne les prendrez pas ?

- Non, non … pas du tout … je les regarde et je m'en vais …

- Bon … comme ça, d'accord.

- Ce soir ? Vers 20 heures trente ou 21 heures ?

- Ben … oui. 

- Et ça reste entre nous, évidemment.

- Evidemment. Dites … moi, j'aurais voulu savoir … comment vous m'avez trouvé ? En Seine-et-Marne, je n'ai dit à personne où j'étais …

 

Il sourit:

- Ça, je peux vous le dire. Maintenant, la police judiciaire a accès à plein de fichiers. L'antenne locale a pensé que si vous étiez en Bretagne pour affaires, c'était sans doute parce que vous y aviez un bien immobilier … résidence secondaire, bien locatif … il ont cherché dans les impôts fonciers, ils ont trouvé l'adresse d'une maison, ils nous ont demandé d'aller voir … ce qu'on a fait … là, on a trouvé un ouvrier qui faisait des travaux, il nous a orientés sur votre agence immobilière et la gérante nous a donné votre point de chute …

- D'accord … mais, l'ouvrier ... il ne m'a rien dit …

- En effet. On lui a demandé de ne pas vous prévenir. Vous le faites travailler au noir, cet ouvrier …

- Je …

- Ne vous inquiétez pas, on ne vous fera pas d'ennuis pour ça. On le connaît bien, le Gégé …

- Ah bon ?

- Oui. Tout le monde le connaît. C'est un marginal. On sait pertinemment qu'il travaille au noir. Il n'accepte de travailler que comme ça, d'ailleurs. Si on faisait des ennuis à ses employeurs, il ne trouverait plus de travail, et alors là …

- Et alors là ?

- La justice préfère qu'il travaille, quitte à ce que ça soit au noir …

 

La gendarmette revient, dépose deux documents devant moi, ainsi qu'un stylo:

- Relisez et signez en bas …

 

Je relis. En effet, elle n'a pas transcrit toute la discussion. Elle s'est arrêtée au moment où je reconnais avoir des rapports avec des hommes. Je signe, et:

- Bon. C'est tout ?

- Oui. Vous pouvez y aller.

 

Pendant que la secrétaire ramasse les papiers et retourne à son bureau, le capitaine se lève et me reconduit à la porte de son bureau. Pas le moindre commentaire.

 

En remontant dans ma voiture, garée sur le parking de la brigade, je me sens plein d'ardeur, euphorique. Je viens d'expliquer à un capitaine de gendarmerie et à sa secrétaire que je me fais baiser dans des gangbangs ! Putain ! Jamais je n'aurais imaginé pouvoir faire ça un jour !

 

à suivre

Par Solosexe - Publié dans : Récits pornographiques
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