La cambrure: une invitation à l'accouplement ? 

Je sais bien que nous n'avons pas tous la même libido et que chacun d'entre nous est sexuellement excité par des stimuli qui lui sont propres. Ces stimuli font principalement appel aux sens (goût, odorat, vue, toucher et ouïe), éventuellement combinés entre eux, mais aussi à l'imagination, au rêve, à l'émotion ... On ne cherche généralement pas d'explication scientifique au fait qu'une odeur, un son ou une image déclenchent des réactions à caractère sexuel. On met ça sur le compte de notre part d'animalité, on les associe au souvenir conscient ou inconscient d'une expérience sensuelle ou sexuelle antérieure, etc.

Je me suis interrogé sur un stimulus visuel particulièrement efficace sur ma propre libido et, me semble-t-il, sur la libido de beaucoup de mâles: l'image d'une cambrure. En effet, quand je rencontre, par hasard ou non, des photos de femmes à la cambrure très marquée, mon imagination s'enflamme, et des images à caractère sexuel s'imposent à mon esprit. Au minimum, j'imagine que je pose mes mains sur les hanches de la femme (ou sur sa taille, mais plutôt sur ses hanches), et que je colle mon bas ventre contre ses fesses, avant de m'accoupler à elle. Et ce, même si la femme en question est vêtue.

J'ai des réactions de même nature devant des cambrures de travestis, de T-girls, de shemales et d'hommes.

Pour le moment, considérons seulement le rapport homme/femme en général. Je lis ici ou là que l'homme chercherait inconsciemment, à travers certaines caractéristiques morphologiques, la femme la plus apte à assurer sa descendance: fesses rebondies, hanches larges, poitrine opulente, etc. La cambrure des reins n'est que très marginalement évoquée dans ce cadre. Pourtant, dans le règne animal, il est avéré que le fait de se cambrer est, chez la femelle mammifère, à la fois un réflexe pré-copulatoire en réponse aux stimulations du mâle, et la manifestation de sa réceptivité. Les scientifiques ne parlent pas de cambrure, mais de lordose.

Chez la femme, la lordose, ou la cambrure n'a d'intérêt fonctionnel que dans le cas d'un accouplement "naturel", c'est-à-dire par derrière ou, pour dire les choses crûment, "en levrette". La cambrure a alors pour fonction, comme chez tous les mammifères, de présenter le vagin au mâle dans la position optimale pour la pénétration.

En ce qui me concerne, les caractères morphologiques, symboles de fécondité, mentionnés plus haut n'ont aucun effet sur ma libido: je n'apprécie pas les gros fessiers, je n'aime pas du tout les hanches larges et je suis le plus souvent indifférent aux poitrines féminines. Contrairement, justement, à la cambrure. A mes yeux, certaines cambrures sont des appels évidents au coït, à l'accouplement, à la copulation, qu'il s'agisse de femmes habillées ou nues, de travestis, de shemales ou d'hommes …

Maintenant, considérons mon cas personnel. Quand j'ai commencé à me photographier et à me filmer au cours de mes pratiques auto-érotiques, il m'arrivait, sans y avoir réfléchi, de me cambrer d'une manière instinctive. J'ai très vite remarqué que les photos et les vidéos où, justement, j'étais cambré, avaient quelque chose de particulier, quelque chose de plus que celles où j'avais posé … bêtement.

Ce fait constaté, je me suis efforcé de me cambrer autant que possible chaque fois que je prenais la pose devant mon objectif, que je sois debout, couché ou à quatre pattes. Au visionnage, c'était ma propre image que je contemplais et elle avait quand même sur moi un puissant effet érotique. Pourtant, je ne destinais ces photos et ces vidéos qu'à un usage strictement personnel et je n'imaginais pas pouvoir les montrer un jour à qui que ce soit … A l'époque, je ne cherchais pas non plus à analyser ce qu'était ce "quelque chose de particulier", ce "quelque chose de plus" qu'apportait ma cambrure à ces images. Je trouvais ça plus sensuel, plus érotique, plus excitant, c'est tout.

Maintenant, je sais.

Il m'a d'abord fallu accepter la part de féminité qui est en moi (comme elle est dans beaucoup d'hommes). Cela m'a permis de comprendre et d'admettre qu'il y a même en moi quelque chose de "femelle". Et aussi bizarre que cela puisse paraître, j'emploie "femelle" à la fois au sens qu'il peut avoir dans un contexte de luxure et de débauche, et dans celui de reproduction, de procréation. Ce réflexe de me cambrer, d'accentuer, de mettre en valeur ma chute de reins, c'est bel et bien, comme chez la femelle mammifère, un réflexe pré-copulatoire, une manifestation de ma réceptivité sexuelle, un appel au coït, une provocation à l'accouplement. Tout en étant moi-même biologiquement et physiologiquement un mâle, une pulsion instinctive me pousse, en me cambrant comme une femelle, à envoyer un message au mâle, à l'autre mâle: « viens me couvrir, viens me saillir, prends-moi, plonge ton sexe dans mon ventre … » S'il ne s'agissait que d'un simple désir homosexuel, je pourrais l'assouvir en acceptant de me faire sodomiser avec un préservatif, mais mon envie va au-delà et le message que j'envoie au mâle se termine par « ... plonge ton sexe dans mon ventre et déverses-y ta semence ».

En effet, c'est cambré et en levrette que j'aimerais me faire prendre par un mâle ! Il y a dans cette position quelque chose qui nous ramène à notre animalité primitive. N'en doutons pas, c'est comme ça que les premiers hominidés s'accouplaient pour se reproduire, comme leurs cousins les grands singes, et avant que la découverte du plaisir et l'émergence de l'érotisme ne leur fassent inventer d'autres positions.  

La cambrure, en invitant à l'accouplement en levrette, me ramène à mon animalité primitive ... elle me ramène même à une certaine bestialité. Plus haut je n'ai pas écrit que me cambrer c'est "envoyer un message à un homme", non, j'ai écrit délibérément "envoyer un message à un mâle". Au-delà d'un "simple" rapport homosexuel, au-delà d'une sodomie par un autre homme, ce dont j'ai foncièrement, instinctivement, bestialement envie, c'est, telle une femelle animale, de me faire couvrir et de me faire féconder par un mâle. N'importe quel mâle ... mâle humain ou mâle animal (animal, à la condition toutefois que nos anatomies soient tant soit peu compatibles). Je sais, suite à une expérience qui remonte à mon adolescence, que présenter mon cul, reins cambrés, à un chien, déclencherait en lui l'envie de me saillir. Et il m'a été donné de vérifier qu'un homme peut se faire sodomiser et "féconder" par un chien, un poney ou un cheval. 

En moi, se mêlent donc d'une manière inextricable des envies de sexe relevant de la débauche, de la volupté, de la luxure, et une sorte d'instinct dénaturé de reproduction. Je ne réaliserai sans doute jamais ce fantasme-là, mais je rêve de me faire couvrir par un mastiff ou un dogue allemand (un gros toutou, en tout cas) de me faire saillir, de sentir son bulbe gonfler en moi, et que nous restions collés jusqu'à ce que son sexe, après m'avoir fécondé, finisse par dégonfler. Je rêve aussi de présenter mon cul à un poney, ou plutôt à un cheval, de m'offrir à lui debout, appuyé à la barrière du coral, de laisser son énorme membre me forcer le cul, et de sentir le flot puissant de sa semence me remplir le ventre.

Depuis que je publie mes photos et mes vidéos sur ce blog, j'ai pu vérifier, aux commentaires que me laissent certains mâles (humains) sur ce blog, et aux mails qu'ils m'envoient, que ma cambrure a bien sur eux l'effet désiré: ils ont envie de s'accoupler avec moi, ils ont envie de me baiser.

Et bien sûr, ça me plaît ! Reste à trouver celui qui me couvrira et qui me fécondera.