Samedi 14 mars 2020 6 14 /03 /Mars /2020 01:00

 

 

Jeudi 4 janvier. 10h30

Ça y est, le TGV commence à bouger. 

Hier soir, j’ai rendu au loueur le camion avec lequel je suis allé installer Gégé à Coat ar Bleiz, puis j’ai rendu visite à Gwen à son agence. Je l’avais déjà prévenue que j’allais rentrer pour quelques temps en Seine-et-Marne, mais il fallait que je lui signe deux ou trois choses avant de partir. Elle tâchera d’aller voir Gégé de temps en temps. 

Ce matin, à la première heure, j’ai aussi rendu la voiture de location, et, en attendant l’heure de départ du train, j’ai commencé par aller boire un café dans un troquet en face de la gare, puis j’ai traîné dans la salle des pas perdus. J’ai fini par m’asseoir sur un banc juste sous le panneau d’affichage des départs et des arrivées de trains, et je voyais défiler devant moi tous ceux qui venaient consulter les horaires. Un moment, un type à l’allure sportive, sweat à capuche, jean et tennis, un gros sac de voyage à la main, est venu se planter devant moi pour lire le panneau … il était à un mètre cinquante de moi. Ce qui a attiré mon attention, c’est que, le pouce de sa main libre glissé dans la poche de son jean, il tapotait machinalement ses autres doigts sur son bas-ventre … ou plus exactement sur la bosse que faisait son sexe précisément à cet endroit … juste à hauteur de mes yeux ! Oh, je ne crois pas qu’il faisait ça délibérément, c’était plutôt un geste mécanique, inconscient … et il ne pensait sans doute pas que son tic pouvait attirer l’attention de quelqu’un … mais vu que pour moi, scruter le bas ventre des mecs est devenu un réflexe, ça ne pouvait pas m'échapper ... alors tout de suite, ça m’a donné des envies … je me suis imaginé me penchant vers lui, passer mes mains derrière ses cuisses et l’attirer tout près de mon banc … me rasseoir, et poser ma bouche sur son jean, là où son sexe faisait une bosse … le serrer entre mes lèvres, et finir par déboutonner son jean, descendre son zip, sortir son sexe et le sucer, là, devant tout le monde au beau milieu de ce hall de gare …

Evidemment, ça m’a excité et j’ai commencé à bander … Et puis le type a tourné les talons, et il s’est dirigé vers le couloir qui conduit aux toilettes de la gare. Sans hésiter, je me suis levé et je l’ai suivi. Je l’ai trouvé en train de pisser dans un urinoir. Je me suis installé à l’urinoir juste à côté du sien et j’ai sorti ma queue … il m’avait tellement excité que je bandais encore à moitié … alors, j’ai tourné la tête vers lui et j’ai regardé sa bite par-dessus l’espèce de petite cloison qui sépare les urinoirs – elle sont toujours tellement basses qu’on dirait qu’elles ont été faites exprès pour que les mecs se matent réciproquement les queues ! – Pas mal, sa bite … évidemment, je n’avais aucune envie de pisser … je me suis tripoté ostensiblement en regardant alternativement le mec et sa queue. Il a fini par repérer mon manège … il a baissé les yeux sur ma queue – je bandais de plus en plus, évidemment -, et il m’a regardé … alors, sans même remballer ma bite, j’ai tourné les talons et je me suis dirigé vers un des chiottes fermés, en espérant qu’il me suive … je suis entré, j’ai laissé la porte entrouverte et, la queue toujours à la main, je me suis assis sur la cuvette … il n’avait plus qu’à entrer et à me mettre son sexe dans la bouche … Mais il n’est pas venu … je l’ai entendu s’éloigner dans le couloir. Je me suis remballé et je suis retourné dans le hall.
Il avait disparu. 

Le train est enfin arrivé. J’ai gagné ma place. On roulait depuis une demie heure quand le type de tout à l’heure est arrivé de la voiture d’à côté … en passant à côté de moi, il m’a regardé et il a souri. Alors, de nouveau, je l’ai suivi. En fait, il allait au wagon-bar. Je me suis accoudé à côté de lui. J’essayais de capter son regard, mais apparemment, il n’a pas fait attention à moi. Il a commandé une bière sans alcool et moi un café. On a siroté notre boisson et quand il est reparti, je l’ai encore suivi. Arrivé à la porte du wagon-bar, il s’est arrêté, il s’est retourné, et :
- Hé ! Tu me lâches, mec, ou je te casse la gueule !

Woufff ! Pas la peine d’insister. On a regagné nos places respectives. Merde, une super occasion manquée l’autre jour avec Paulin et un râteau aujourd’hui avec ce type … décidément, je ne suis pas en veine en ce moment … 

Jeudi 4 janvier. 19h00

Quand le taxi me dépose sur la cour, il y a de la lumière chez Yolaine, ma voisine. Je frappe à sa porte. Quand elle ouvre, elle est très surprise :
- Tiens, te voilà, toi ? Tu aurais pu donner de tes nouvelles …
- Je vais très bien, merci. Et toi ?

Elle rit et elle m’embrasse. Nos rapports ont vraiment changé du tout au tout, en quelques mois ! Elle est toujours aussi sexy … quelle évolution !

Elle me fait entrer, elle m’offre un verre et pendant que nous sirotons notre Martini-rondelle, nous échangeons des nouvelles. Elle va bien, elle va même très bien … elle a un homme, un certain Stéphane … en riant, elle m’explique qu’elle l’a rencontré chez Lionel et Caro, un jour où elle était allée se faire baiser par quelques mâles en rut. C’était la première fois que ce Stéphane participait à ce genre de séance dans cet hôtel, et ils avaient tous les deux flashé l’un pour l’autre … alors depuis, ils se voient en dehors de chez Lionel et Caro, et non seulement ils baisent ensemble plusieurs fois par semaine, mais selon Yolaine, ce Stéphane aime beaucoup la regarder se faire prendre par d’autres hommes – ça me rappelle quelque chose, ça - et il l’accompagne à l’hôtel chaque fois qu’elle y va … 

Elle revient sur les péripéties qui ont suivi mon départ … l’arrestation de Jo le manouche et la perquisition de ma maison par les flics. Elle a tout remis en ordre chez moi et, depuis, elle n’a plus entendu parler de rien. Apparemment, personne dans le village n’est au courant de tout ça … et bizarement, rien ‘a filtré dans la presse. Je lui raconte mon audition par les gendarmes en Bretagne.

Elle ne voit plus du tout ses anciennes copines de la paroisse. Quant à moi, je lui explique ce que je suis venu faire, et je lui annonce que je ne tarderai pas à repartir. 

Elle espère avoir l’occasion de me présenter son Stéphane.

Vendredi 12 janvier 9h00

C’est en me rendant chez une de mes anciennes patronnes pour récupérer le peu d’argent qu’elle me doit, que je décide de m’arrêter en ville pour acheter une bouteille. Laura m’a invité à dîner ce soir, et je ne peux pas arriver les mains vides. 

Oui, depuis mon retour en Seine-et-Marne, j’ai entrepris de faire la tournée de tous ceux pour qui j’ai travaillé ces dernières années. Je viens leur confirmer que j’arrête et je règle les derniers comptes avec ceux qui me devaient encore de l’argent. La plupart avaient déjà compris, puisque je leur avais fait faux bond pour le dernier rendez-vous de travail en fin d’année. Certains ne sont pas contents parce qu’ils savent qu’ils auront du mal à trouver quelqu’un pour me remplacer. 

Je suis en train d’examiner le rayon des Bordeaux du supermarché qui se trouve en centre ville, quand je vois un type se diriger droit sur moi. La trentaine, mince, plutôt grand, costume de bonne coupe avec gilet et cravate, une allure de cadre supérieur en entreprise :
- Vous êtes bien Marin Cathare ?
- Ça dépend.
- Je vous pose la question pour la forme. Je sais parfaitement qui vous êtes. Quelqu’un veut vous parler … suivez-moi.
- Mais, et vous … qui vous êtes ? Et qui veut me parler ?
- Vous verrez … suivez-moi, c’est dans le parking …
- Non, mais … avant, dites-moi qui vous êtes … ou alors, je ne vous suis pas.

Il fait une mimique agacée. Visiblement, je l’énerve à ne pas obtempérer. D’un coup de menton, il désigne quelque chose derrière moi :
- Regardez derrière vous.

Je tourne la tête. Derrière moi, il y a un gaillard qui doit faire pas loin de deux mètres, avec une mine patibulaire. Lui, c’est plutôt le genre voyou … ou plutôt le genre brute épaisse … jean, tennis, T-shirt et gros blouson en cuir noir … sa main droite enfoncée dans la poche du blouson, on dirait qu’il … Putain, c’est pas vrai ! Il est quand même pas en train de … de me menacer avec je ne sais quelle arme cachée dans sa poche ! D’un seul coup, j’ai les jambes en coton. La brute épaisse me prend le bras juste au-dessus du coude et il me pousse vers le bout du rayon :
- On te dit de v’nir ! Alors, fais pas d’histoires !

Merde ! Qu’est-ce que je fais ? Pas la peine d’essayer de dégager mon bras, la brute me le serre tellement fort qu’il m’a coupé la circulation ! Il faut que je trouve autre chose et que j’en profite pendant qu’on est dans le magasin pour attirer l’attention de quelqu’un, parce que, une fois que je serai dans le parking … je le connais, ce parking … il est en sous-sol, sous le supermarché et il n’y a jamais personne, là, en bas … mais à cette heure, le magasin est encore presque désert. Derrière moi, j’entends le type au costard :
- Vous inquiétez pas … vous n’avez rien à craindre … on veut seulement vous parler …
- Alors parlons ici.

On s’est arrêté. Le type au costard me fait face :
- C’est pas moi qui veux vous parler … et la personne peut pas se montrer avec vous …
- C’est qui …
- Vous verrez … allez !

La brute m’entraîne … le costard marche devant nous. Je le vois sortir un smartphone de sa poche, pianoter, puis dire « Ça y est, on l’a. On arrive ».

Nous voilà déjà à l’escalator qui conduit au parking. La brute me pousse devant lui et nous descendons. Une fois en bas, nous traversons le parking et ils m’emmènent tout au fond, près de la sortie. Une Mercedes est garée là, dans l’ombre … un vieux modèle, couleur crème, un peu crasseux … la brute m’entraîne jusqu’à la portière arrière droite et il l’ouvre :
- Monte !

Je jette un coup d’œil à l’intérieur … ça pue le tabac froid là-dedans. Sur la banquette arrière, il y a un type … un type âgé … soixante dix ou quatre vingt ans … cheveux blancs, barbe de trois jours, gros bide, mal habillé. Il tapote la banquette à côté de lui :
- Assieds-toi … faut qu’on parle … t’as rien à craindre …

Je m’assieds. La brute, une main sur le toit de la voiture et l’autre sur la portière ouverte semble être là pour me dissuader d’essayer de partir. Le type en costard attend derrière lui. Le vieux lance :
- Ferme cette portière, Luis ! Et allez faire un tour, tous les deux. Je vous appellerai.

La brute claque la portière et il s’éloigne avec le costard. Le vieux m’examine, puis :
- Bon. Alors c’est toi !
- C’est moi … quoi ! Et vous, vous êtes qui ?
- Moi, je suis … Déjà, Jo … ça te dit quelque chose, Jo ?

Ben oui, Jo, ça me dit quelque chose. C’est le manouche que j’ai fui en décembre. Le vieux enchaîne :
- Oui, je sais que ça te dit quelque chose. Alors … dans la communauté de Jo, je suis … si tu veux, c’est moi qui règle les problèmes … tu vois ? On a notre façon à nous de régler les conflits, les bagarres … ce genre de choses, quoi, qui regardent pas les gadgeos et leur justice. 

"Les gadgeos", je connais, c'est une expression des manouches. Je vois … ce type, c’est une sorte de juge ou de parrain … j’avais entendu parler de ça, mais je croyais que c’était des conneries, des fantasmes de gadgeos, justement. Il poursuit :
- Mickael … le type en costume, là, c’est l’avocat de Jo … c’est lui qui est chargé de défendre Jo pour ce que la justice lui reproche … et pour le reste, pour ce que la justice n’a pas besoin de savoir, Mickael, il sert de facteur entre Jo et moi … c’est comme ça que je sais ce qu’il venait faire chez toi, Jo, quand les flics l’ont arrêté. Mais même lui, Mickael, il le sait pas, ce que Jo venait vraiment faire chez toi. Y’a que nous trois, moi, Jo et toi, qui le savons …

Il semble avoir l’habitude d’être écouté quand il parle, ce vieux. Il doit avoir de l’autorité, mais il a quand même l’air assez correct. Alors je risque :
- Si il vous sert de facteur, votre Mickael, comment il ne sait pas ce que Jo venait vraiment faire chez moi …
- Parce que Jo m’écrit et donne ses lettres à Mickael qui me les apporte, mais sans les lire.
- Ah, d’accord. Mais il y a aussi ceux qui venaient chez moi avec Jo, qui sont au courant …
- T’as raison … « y’a aussi ceux qui venaient chez toi avec Jo ». Mais ceux-là, on s’en occupe aussi. 

Il marque un temps en me dévisageant, puis :
- C’est bizarre … t’as pas l’air d’être une … une … 
- Une tapette ?
- Oui. Je comprends pas. En tout cas, chez nous, on n’aime pas ce que Jo faisait avec toi … les types dans ton genre, chez nous, on n’aime pas … pour nous, c’est la honte … et Jo aussi, c’est la honte … ce qu’il faisait avec toi, si ça se savait, la honte pourrait retomber sur nous tous …

C’est curieux, je ne le sens pas menaçant, ni vraiment hostile. Juste curieux. Il m’observe avec étonnement comme si j’étais un indien d’Amazonie, ou un insecte bizarre. Du coup, je ne me sens pas en danger. Alors je me lance encore :
- Hé ! Excusez-moi, mais enfin, c’est pas moi qui suis allé le chercher, Jo. Et d’ailleurs, la première fois qu’il est revenu, je lui ai pas ouvert, je me suis planqué … et après, je suis parti en province parce que j’avais peur qu’il revienne encore … c’est ce qu’il a fait, d’ailleurs, il est revenu, et c’est là qu’il s’est fait arrêter …
- T’as raison. Mais il est pas venu chez toi par hasard, hein … comment il t’a connu, Jo, la toute première fois …
- C’est un certain Jacky qui l’a amené, avec d’autres … ils étaient cinq, en tout …
- Ah oui … Jacky … je le connais … ils faisaient des affaires ensemble, Jo et lui … il est aussi en taule, ce Jacky …
- C’est ce qu’on m’a dit …
- Et quand ils sont venus chez toi, Jo, Jacky et les autres, ils t’ont …
- Ils m’ont ?
- Ben … tu sais quoi …
- Vous voulez savoir si ils m’ont baisé ?
- Mmmm !
- Ben oui, ils m’ont baisé.
- Tous ? Je veux dire … les cinq ?
- Oui, les cinq.
- Et tu t’es laissé faire ?
- J’avais pas le choix. Si j’avais résisté, ils m’auraient forcé, ils l’auraient fait quand même et en plus, ils m’auraient cassé la gueule.
- Ils t’ont violé, quoi …
- Si on veut … mais en même temps, c’était pas si grave … j’ai l’habitude.
- De te faire violer ?
- Non, pas de me faire violer … j’ai l’habitude de me faire baiser par plusieurs mecs à la fois …
- T’es un dépravé …
- On peut voir ça comme ça.
- Ça te plaît ?  Pourquoi tu fais ça ?
- J’aime ça.
- T'aimes ça !
- Oui. C'est grisant de faire bander des hommes, de sentir qu'ils ont envie de moi et de me faire prendre ... Sentir leur sexe dans mon cul, ça me ...
Il lève la main pour m'arrêter:
- Ouais, ça va, ça va !

Visiblement, ça le sidère. Il ouvre de grands yeux :
- Chez nous, même une femme, elle ferait pas ça … elle se ferait pas … baiser comme ça par plusieurs hommes …
- Peut-être, mais en même temps, que je sois comme ça, c’est ce qui a permis de faire croire aux flics que Jo venait chez moi pour me faire chanter à ce sujet … et pas qu’il venait aussi me baiser …
- Mouais …
- Bon, vous me voulez quoi, en fait …
- Rien … te dire que … tu t’es bien comporté avec les flics … l’avocat, il a lu le rapport de ton audition … tu t’es bien comporté vis-à-vis de Jo … faudra pas changer de version, si des fois t’étais convoqué comme témoin.
- Ça m’étonnerait que je sois convoqué comme témoin dans les affaires de Jo … je suis impliqué en rien là-dedans … et dans cette histoire de soit-disant tentative de chantage de sa part, je pourrais être de nouveau entendu seulement si je portais plainte … 
- Et t’as pas l’intention de porter plainte ?
- Ben non … ça révélerait à tout le monde ce que je fais avec les mecs … et j’en ai pas envie …
- Bon. De toute façon, Jo, il t’emmerdera plus. Déjà, il va sûrement rester en taule pour un bout de temps … mais après, quand il sortira, il t’approchera plus … tu peux compter sur moi.
- Très bien. Et Jacky …
- Quoi, Jacky …
- Je voudrais bien qu’il me foute aussi la paix …
- C’est pas notre affaire, Jacky …
- Oui, sauf que c’est lui qui a entraîné Jo chez moi la première fois … et lui aussi, il pourrait parler … et les trois autres qui étaient avec eux …

Il m’observe :
- Tu perds pas le nord, toi …
- C’est vous qui avez l’air de tenir à l’honneur et à la réputation de votre communauté …
- Tu voudrais qu’on fasse quoi … qu’on le fasse taire complètement ?
- Complètement … je sais pas ce que vous voulez dire par ”complètement”, mais ce que je voudrais, c’est que vous le convainquiez de m’oublier … à vous de voir comment …

Il fronce les sourcils et il me regarde en coin. Puis :
- Bon. On va voir.
- C’est tout ?
- Ouais, c’est tout.
- Je peux y aller ?
- Ouais. 

J’ouvre la portière et je descends. Puis je me ravise. Je me penche vers lui, et je demande :
- Mais … comment vous m’avez trouvé dans ce magasin ?
- Ce matin, quand t’es sorti de chez toi, on t’a suivi en attendant qu’une occasion se présente. 
- Vous m’avez suivi DEPUIS CHEZ MOI ?
- Oui. Je pouvais pas venir te parler chez toi. Je peux pas être vu avec toi. Je pouvais pas non plus te téléphoner. T’es peut-être sur écoute.
- Ah bon, mais … vous me surveillez ?
- Non, on te surveille pas. On a appris avant hier que t’étais rentré de province. 
- Vous avez appris ça comment ?

Il rit :
- On a des … disons qu’on a des correspondants un peu partout … tu sais, comme les chaînes de télé … bon allez, tu peux dire aux deux autres de revenir.

Les deux autres sont à l’autre bout du parking, en train de griller une cigarette, juste sous un panneau d’interdiction de fumer.

- Votre patron vous attend.

Ils écrasent leurs cigarettes et ils regagnent la Mercedes pendant que je m’engage dans l’escalator. Je ne sais pas pourquoi, mais au final, je trouve cette entrevue plutôt positive.

Samedi 20 janvier. 16h00.

J’arrive chez Marie-Claire. C’est la dernière cliente à qui je viens faire mes adieux. 

Avec Marie-Claire, c’est moi qui vais avoir un peu de mal à m’habituer. Il devait y avoir sept ou huit ans que je travaillais pour elle : entretien du jardin pendant les beaux jours et travaux de toutes sortes dans la maison à la mauvaise saison : peinture, papier peint, carrelage, électricité, etc. Dès mon embauche, elle m’avait confié les clefs de sa maison, et elle me laissait organiser mon travail à ma convenance. En fait, elle n’habite pas sur place. Elle travaille du côté de Lyon et elle y a un appartement de fonction, alors elle ne revient chez elle que certains week-ends et pendant une partie de ses congés. Ce qui va me manquer, ce n’est pas tellement Marie-Claire elle-même, même si, la cinquantaine épanouie, elle n’est pas désagréable à regarder. Non, ce qui va me manquer, c’est son dressing et surtout sa commode de lingerie. Oui, parce que, dès le départ, en entreprenant les premiers travaux de bricolage à l’intérieur, je m’étais aperçu qu’elle avait une véritable collection de lingerie très sexy qui traînait un peu partout dans la maison … petite culotte sale abandonnée sur un canapé (!), string en dentelle accroché à la poignée de porte des toilettes, porte-jarretelles et bas en tas au pied de la baignoire, nuisette en tulle transparent étalée sur le lit, et j’en passe … Qui plus est, à chaque déplacement entre la Seine-et-Marne et Lyon, elle rapporte de la lingerie sale ou neuve et elle en remmène, ce qui fait que, constamment, sa collection est renouvelée.

J’avais commencé par regarder toute cette lingerie sans oser y toucher … puis je l’avais tâtée pour tester l’élasticité et la douceur des dentelles, des tulles, des lycras … et j’avais fini par essayer petites culottes, strings, porte-jarretelles et déshabillés, et fatalement, j’en étais arrivé à me masturber dedans … j’avais aussi essayé et porté toute la garde-robe de Marie-Claire susceptible d’accueillir mon anatomie, minijupes, robes, pantalons moulants, jeans en stretch … un régal ! 

Et non seulement je me donnais du plaisir avec la lingerie et les vêtements de Marie-Claire, mais je le faisais très souvent à l’extérieur, dans le jardin. Sa propriété est tout au bout d’une impasse, en bordure d’un bois, et ses seuls voisins, un jeune couple sans enfant, sont absents en semaine, pour cause de travail. Ce qui fait que, à la belle saison, je pouvais travailler entièrement à poil dans le jardin, ou me tripoter au soleil si j’en avais envie … et j’en avais souvent envie !

Donc, Marie-Claire m’a donné rendez-vous aujourd’hui en fin d’après-midi pour que nous fassions le point des travaux en cours et de ceux qui restent à faire. Pour l’occasion, sous mon pantalon, j’ai enfilé un de ses strings en tulle que je lui ai piqué il y a déjà pas mal de temps. Oui, je trouve ça très agréable, quand je la rencontre, de discuter avec elle en portant une de ses propres pièces de lingerie sous mes vêtements masculins. Marie-Claire en a tellement, et elle en balade tellement entre Lyon et la Seine-et-Marne, que je suis sûr qu’elle ne sait jamais exactement ce qui est ici et ce qui est là-bas. En général, quand elle voulait qu’on se voie pour me charger d’un nouveau travail dans son jardin ou dans sa maison, elle m’annonçait sa venue plusieurs jours avant afin que je prenne mes dispositions pour pouvoir la rencontrer. Dans ce cas, quelques jours avant notre rendez-vous, je choisissais avec soin une de ses pièces de lingerie que je lui empruntais et que je mettais sous mes vêtements masculins le jour de notre entrevue. C’est ainsi qu’il m’est arrivé de venir la voir avec, sous mon pantalon, un de ses nombreux porte-jarretelles et une de ses paires de bas, et une autre fois, avec un de ses collants en résille et un de ses strings. Une fois qu’elle était repartie à Lyon, je remettais en place ce que je lui avais emprunté. Le plus souvent, c’était un de ses nombreux strings en tulle de lycra, à la fois très extensible et très doux à porter. En sa présence, ça me mettait toujours la bite dans un état de semi excitation et je la sentais gonfler dans la minuscule poche de tissu … et pendant que Marie-Claire me parlait massifs de fleurs, peinture ou électricité, en moi-même, je me disais « ma belle, si tu savais qu’en ce moment, j’ai la bite et les couilles dans un de tes strings … » … j’adore ! 

Mais voilà, ça, ce sera terminé à partir de ce soir. Pour le moment, nous faisons le tour de la maison, et je lui explique ce qu’il reste à faire dans chaque pièce. Et pendant qu’elle prend des notes, je mate la lingerie que, comme à son habitude, elle a laissé traîner un peu partout … tiens, ce string violet, je me suis encore masturbé dedans le mois dernier ... et cette nuisette noire et très transparente, je me suis pris en photos dedans il y a quelques semaines … et ce collant résille, je me suis aussi branlé dedans il n’y a pas si longtemps … 

Quand on a fini le tour de la maison, Marie-Claire m’offre l’apéritif. Il est tard, il faut encore que je repasse chez moi me changer avant d’aller à l’anniversaire de David, mais ça ne fait rien, je prends quand même le temps de boire un verre. Pendant qu’elle me fait mon dernier chèque de salaire, je me tripote discrètement la queue sous la table à travers la toile de mon jean … et je la sens grossir dans le minuscule triangle de tulle moulant du string de ma patronne … enfin, de mon EX patronne. 

A dix neuf heures, je suis chez moi. Je me douche, je me change, et en route pour La Péniche où David fête son anniversaire.

SARAH. La rencontre
Samedi 20 janvier. 20h00.
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Par Solosexe - Publié dans : Récits pornographiques
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Mercredi 11 mars 2020 3 11 /03 /Mars /2020 01:00

Je me suis offert cette nuisette taillée dans une matière très douce et élastique. Un régal à porter. J'adore aussi sa transparence qui laisse deviner mon porte-jarretelles et mes bas résille.

 

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Par solosexe.erog.fr - Publié dans : Lingerie féminine - Communauté : TRAVESTIS
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Dimanche 8 mars 2020 7 08 /03 /Mars /2020 01:00

C'est un jean en toile stretch, donc très moulant.

C'est un régal sensuel à porter et ça me donne envie de me faire caresser, tripoter

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Par solosexe.erog.fr - Publié dans : Jeans et pantalons moulants
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Jeudi 5 mars 2020 4 05 /03 /Mars /2020 07:00

Avertissement.

Dans ces "récits pornographiques", je décris des relations homosexuelles avec des inconnus et avec des éjaculations sans protection, dans la bouche et dans le cul. Il est bien évident que je ne saurais conseiller ou inciter mes lecteurs à pratiquer de telles relations sexuelles non protégées avec des inconnus ou avec des partenaires douteux.  

Selon les O.N.G. et le Ministère de la santé, 36.000 personnes ignorent être porteuses du S.I.D.A en France, et on y dénombre 6.500 nouvelles contaminations chaque année.

 

Dans les deux cas, je crois bon de préciser que ce que je décris n'est pas du vécu. Ce ne sont que des fantasmes.

 

 

Mercredi 27 décembre 11h00


Il n’y a rien à faire, la queue de ce mec, de ce Paulin, m’obsède … et elle m’obsède d’autant plus que, maintenant, je sais qu’il va me baiser ! 


Paulin, c’est le type qui vient de me livrer les meubles que j’ai commandés, et qui est en train de les monter … et surtout Paulin, c’est le type à l’énorme bite !


Oh l’engin !


J’ai craqué. Quand j’ai découvert son énorme queue, j’ai immédiatement eu envie de … et c’est arrivé … je l’ai déjà sucé, ce mec ! Il a tout de suite vu que j’étais fasciné par sa grosse bite … de toute façon, maintenant j’en suis sûr, il le fait exprès de m’exhiber son sexe comme ça … rien que les réflexions de Kevin, son employé, le prouvent, il est coutumier du fait … et que je sois un mec ne le dérange visiblement pas … Alors, il n’y avait pas une heure qu’il était là, que j’avais déjà sa queue dans la bouche pour lui tailler une pipe ! Pas jusqu’au bout, malheureusement … il n’a pas joui … mais il a apprécié ma façon de sucer … et il a promis qu’il allait me baiser … ce soir, après le travail …


Alors, sans aucune gêne, sans aucune pudeur, pendant qu’imperturbablement il monte les meubles que j’ai commandés, je le mate et je me tripote à travers la toile de mon jean en imaginant ce qu’il va me faire avec sa bite … et ce que moi, je vais lui faire. Et je mouille … comme une femelle excitée, je mouille ! Pas de la chatte, évidemment, mais de la bite … je bande … je bande en permanence et je suis tellement excité que ma queue bave de la liqueur … une tache de plus en plus large s’étale sur la toile de mon jean … et cette tache se voit d’autant plus que c’est mon jean de femme hyper moulant que je porte … je m’en fous … même quand je descends au rez-de-chaussée pour évacuer des cartons vides ou des emballages en papier, je me balade sans vergogne devant Gégé et Kevin, avec ma bite en érection qui fait une grosse bosse dans mon jean et qui, en plus, a crachouillé du fluide d’excitation … 


Je dois dire que je trouve même ça assez excitant, de me montrer à ces deux mecs d’une façon aussi impudique et sans aucun amour propre … oui, les mecs, je bande parce que la grosse bite de Paulin m'excite, oui j'ai déjà commencé à le sucer, oui ce soir il va me baiser, oui, je suis fier de me faire baiser par un type aussi bien monté, oui, je suis fier de vous le faire savoir ! 

 

Au fond de moi, j’espère même qu’à force de les faire baigner dans cette atmosphère de sexe, ces deux mecs finiront aussi par être excités et qu’ils voudront aussi me troncher. Le Kevin, l’employé de Paulin, vu ses réactions, je suis pas sûr … mais Gégé … tout à l’heure, il m’a trouvé dans la salle d’eau en train de sucer la queue de Paulin … sur le coup, il a été surpris, mais après, il n’était pas plus gêné que ça … il s’est mis à discuter tranquillement avec le Paulin qui lui vantait le plaisir d’enculer quelqu’un … et Gégé, je me dis que, comme d’autres, il faut qu’il s’habitue à l’idée avant d’y venir … tiens, Jean-Claude, par exemple, l’agriculteur chez qui j’ai eu mon gang bang géant … au départ, il n’était pas question qu’il me baise … comme Gégé, il avait seulement voulu se branler sur moi … mais il a fini par y venir, quand, pour la première fois, je me suis fait sauter par son dogue allemand devant lui … et il a recommencé, quand je me suis fait saillir par les deux molosses de Pierrot, l'éleveur … à certains, il faut un événement déclencheur … Jean-Claude, c’était de me voir me faire couvrir par un chien … Gégé, ce sera peut-être de regarder Paulin me baiser …


Paulin, il s’en fout aussi que je me balade comme ça et que je me tripote devant lui … quand je suis près de lui, à le mater, il ne me regarde même pas … il continue d’enfoncer des chevilles, d’assembler des panneaux, de fixer des charnières comme si de rien n’était … simplement, de temps en temps, il me demande de lui passer telle ou telle pièce, de déballer un colis … il ne fait même plus exprès de tirer sur les jambières de son pantalon tellement bizarre, comme il faisait tout à l’heure pour le plaisir de m’allumer … Juste, quand il a eu fini de monter tous les meubles de ma chambre et qu’il a voulu commencer dans celle d’en face, au moment de passer devant moi, il s’est arrêté … exprès … il m’a regardé avec son sourire sardonique et il m’a dit :

- Alors ? T’en profites pas ?


Il attendait que je lui touche la queue. Alors, j’en ai profité … j’ai pris sa queue dans ma main… il s’est laissé tripoter quelques secondes, juste le temps de me faire monter en pression, et, au moment où j’allais me laisser tomber à genoux pour sortir sa bite et la sucer, il a repoussé ma main, et il est entré dans la deuxième chambre :

- Bon, je commence cette chambre et on mange … Va voir où ils en sont, les deux en bas …


Il me traite vraiment comme … pire que comme un larbin … comme une lope soumise … et en fait, ça me plaît … me faire traiter comme ça par un mec qui, d’une certaine façon, n’est que mon employé, ça me plaît … cette inversion des rapports dominant-dominé, ça m’excite … comme l’autre fois avec Gégé, quand il s’est décidé à me peloter le cul et à se branler … et même, je trouve que c’est un peu la même sensation que quand … quand je me suis fait … quand je me suis fait couvrir et féconder par les deux molosses de Pierrot … oui, c’est ça … alors qu’en principe l’homme est censé dominer le chien, ce jour là, c’est moi qui me suis soumis aux deux bestiaux qui m’ont sailli et fécondé le ventre … comme une femelle … comme une chienne … et j’en ai éprouvé une intense jubilation cérébrale en plus de la jouissance purement anale.  


Les deux mecs en bas, ils ont bien progressé … pas aussi vite que Paulin, mais quand même, et au rythme où les choses avancent, je pense qu’il ne faudra pas trois jours pour terminer, comme on me l’avait annoncé … il faut dire qu’au départ, il devait sans doute être prévu que Paulin et Kevin seraient seuls à monter les meubles, et pas que Gégé et moi, on donnerait un coup de main … je ne suis même pas sûr qu’il faudra deux jours pour finir … alors ça peut être bon pour moi, ça … si le Paulin a programmé trois jours de boulot ici et que c’est torché en seulement deux jours, voire moins, il va pouvoir consacrer le temps qui restera à me fourrer … faudra pas qu’il me dise qu’il en profite pour aller travailler ailleurs … si c’est ça, je le paie … je m’en fous, si il veut que je le paie pour rester et me baiser au lieu d’aller livrer ou monter des meubles ailleurs, je le paie …


- Bon, les mecs, on devrait pas tarder à manger …


Gégé :

- Hey ! Tu devrais te regarder dans une glace, patron ! Tu bandes … et t’as mouillé ton jean !

- Je sais … c'est la bite de Paulin qui m'excite.

- Ah ouais ? Et ça te dérange pas de te balader comme ça devant nous …

- Non, je m’en fous … tu m’as vu en train de tailler une pipe à Paulin … alors, te montrer ma queue qui bande et qui bave …

- Rien qu'à regarder sa bite ?

- Oui, rien qu'à regarder sa bite ... et aussi parce qu'il m'a dit que ce soir, il va me baiser.

- Et si il voulait te sauter devant nous …

- Ben ça me plairait … qu'est-ce que tu crois ...

- Ben putain, t’es vraiment tordu …


Kevin m’a seulement jeté un coup d’œil et il hausse les épaules avec un air dégoûté. Quand je remonte pour rendre compte à Paulin, il finit d’assembler les éléments de la commode. Je lui explique que Kevin et Gégé ont terminé le montage des meubles du bureau et presque fini le séjour et la salle à manger.


- Bon. Alors on devrait avoir fini avant ce soir …

- Et ce soir, tu restes et tu me baises …

- Ben ouais …

- Et demain aussi …

- Ah non ! Demain, je vais bosser ailleurs …

- Pourquoi …

- Ben … faut que je gagne ma vie, hein  … plus je livre, plus je monte de meubles, et plus je gagne, c’est aussi simple que ça …

- Et si je te paie ta journée de demain …


Je me suis approché de lui, j’ai pris sa queue dans ma main et j’ai commencé à le masturber à travers la toile de son pantalon. Ça le fait sourire :

- Tu me paies ma journée … pour que je te baise ?

- Oui. Tu te fais combien dans une journée ?

- Ça marche pas comme ça … par exemple, avec le magasin où t’as acheté tes meubles, c’est des forfaits par meuble … ça dépend si c’est des meubles compliqués ou pas à monter …

- Mais en gros, une bonne journée, tu peux te faire combien …

- En comptant pas mes heures, dans les trois cent ou trois cent cinquante …

- Et ben, j’te donne quatre cent et tu restes … 

- Ah dis donc … t’en veux, toi, hein …

- Ouais … c’est une affaire, que je te propose … parce que je suppose que de toute façon, tu vas toucher du magasin comme si tu restais deux jours ou trois jours …

 

J'ai mis dans le mille. Il sourit:

- Bon … on verra …


Je me laisse tomber à genoux et, dans le même mouvement, je m’accroche à sa ceinture et j’essaie de baisser son pantalon sur ses mollets. D’une main, il retient sa ceinture et de l’autre il me repousse :

- Arrête ça ! Pas maintenant, j’te dis ! Bon, allez, on va manger …


Il remonte son pantalon, il sort de la chambre et il descend au rez-de-chaussée.


Nous commençons à manger en silence. Gégé et Kevin m’observent et, de temps en temps, ils se regardent avec un petit sourire … ils se foutent de ma gueule … je m’en fous, marrez-vous, ce soir il me baise, Paulin ! En attendant, Paulin bouffe, Paulin baffre … et soudain, son téléphone sonne. Il regarde l’écran, il se lève et il sort sur le perron devant la maison. Je l’entends :

- Ouais !

- … 

- Quoi ?

- … 

- Qu’est-ce t’as été foutre là-bas ? J’t’avais dit de pas y’aller !

- …

- J’m’en fous ! T’es où ?

- …

- Bon, tu t’enfermes et tu bouges pas … même si ils font mine de s’en aller …

- … 

- Nan ! Surtout pas les flics ! Tu fais c’que j’te dis, MERDE ! J’arrive !

- …

- Ouais, ben on a mis presque une heure et demie, ce matin … mais là, je serai là dans une heure …

- …

- Ouais ! J’appelle Marco et j’arrive ! Tu ouvres qu’à lui !


Il revient dans la cuisine :

- Bon, faut que j’m’en aille … ma frangine a des emmerdes … Kevin, tu continues, et ce soir, tu me tiens au courant, qu’on voit si il faut revenir demain …

- OK … mais à mon avis, ce soir, on devrait avoir fini … 

- Bon, alors, tu finis … quitte à rester tard … j’te paierai un supplément …


Je demande :

- Mais Paulin … de toute façon, tu reviens demain …

- Là, je crois pas, non …

- Mais pourquoi … je t’ai dit …

- Je sais ce que tu m’as dit … mais là, ça va pas être possible … j’ai un truc à régler et après, j’ai pas l’intention de faire cent vingt bornes pour revenir te baiser … j’ai mieux à faire, alors je reviendrai pas … Allez, tchao !


Kevin et Gégé se regardent et se retiennent visiblement de se marrer. Paulin récupère quelques papiers, ses clefs, et il sort … j’entends la portière de son fourgon claquer et le moteur démarrer … et le bruit diminue peu à peu. 


Gégé, en se tournant vers Kevin :

- Il a une frangine, ton boss ?

- Ouais … une pute … elle est comme lui … elle chauffe tout ce qui a une queue et elle se fait baiser par n’importe qui …

- Et qu’est-ce qui se passe, là ?

- J’en sais rien … mais elle a dû se prendre la tête avec un mec … ou avec plusieurs mecs … c’est pas la première fois … et maintenant elle attend que Paulin règle ça.

- En plus de sa grosse bite, il est bizarre, ce mec … il a une drôle de gueule, je veux dire … d’où il sort ?

- Ah ouais ! Il vient de … ah merde, je me rappelle plus … tu sais, là où on lance des fusées … en Amazonie …

- Je vois pas …


J’interviens :

- En Guyanne ?

- Ouais, c’est ça, en Guyanne … pour sa gueule bizarre, un jour, il m’a raconté, Paulin … c’est une famille de barjots … son père, c’était le fils d’un ancien bagnard … ou le petit-fils, je sais plus … bref, il vivait dans la brousse, là-bas, il chassait, il cherchait de l’or … et un jour, il a enlevé une femme … une indienne, paraît-il … c’est pour ça, sa tête, à Paulin, il est à moitié indien … et cette femme, son  père, il lui a fait des gosses … trois gosses … Paulin, c’est l’aîné, après, y’a une fille et le dernier, c’est un garçon … et ben, le père, ça lui suffisait pas, sa femme … alors, quand les mômes ils ont été un peu grands, le père il se les tapait aussi … ouais ! C’est lui-même, Paulin, qui me l’a dit … des barjots, j’te dis …

 

Je demande :

- Et il serait content que tu racontes ça, Paulin ?

- Ah ouais, il s’en fout … si je te raconte, c’est que je sais qu’il s’en fout … je l’ai entendu raconter ça à d’autres personnes … même des gens qu’il connaît pas spécialement … comme ça, comme toi tu raconterais … je sais pas … une partie de pêche … tu lui aurais demandé, il t’aurait raconté … il s’en fout, j’te dis … il a pas de morale, t’as bien vu … il faut qu’il foute sa queue sous les yeux de tout le monde, et il baise n’importe qui … des bonnes femmes, des mecs … tout le monde ! Il baise même sa frangine … et elle, elle baise aussi avec son petit frère … Marco, il s’appelle, le frangin … tous les trois, ils ont tout le temps le feu au cul … 


Ben mon vieux, il se lâche, le Kevin ! On dirait qu’il n’attendait que ça … et pendant que Kevin raconte, Gégé me jette sans arrêt des coups d’œil … je vois bien ce qu’il doit se dire … Paulin, son frère et sa sœur, ils sont aussi portés sur le cul que moi … Je demande à Kevin :

- Et toi, il t’a aussi baisé ?

- Ça va pas, non ? J’suis pas une tapette, moi !

- Tu bosses avec lui, pourtant …

- Et alors ! Moi, y’m’touche pas, Paulin …

- Et leur père, qu’est-ce qu’il est devenu … il est aussi en France ?

- Nan. Il est mort … il est mort en taule … 

- Ah bon ? Il était en taule ?

- Ouais. Il a tué sa femme … comme elle voulait pas qu’il baise les mômes, un jour, elle s’est sauvée pour le dénoncer … mais il l’a rattrapée et il l’a fait disparaître … elle a dû finir dans un crocodile où je sais pas quoi … mais au début, c’est pas pour ça qu’il s’est fait choper par les flics, le père à Paulin … c’est parce que un type qui habitait pas loin de chez eux, dans la jungle, il a surpris le père en train de baiser sa fille … alors il a été chercher les gendarmes … il s’est retrouvé en taule et les mômes dans un foyer … et le père, comme un con, il s’est vanté d’avoir zigouillé sa femme au type qu’était dans la même cellule que lui, et le mec, il l’a balancé au juge … 

- Et Paulin, pourquoi il s’est retrouvé ici, en France, avec son frère et sa sœur, et qu’ils sont pas restés en Guyanne ?

- Ben … dans le foyer où ils étaient, ils ont continué à baiser … la fille … j’me rappelle jamais comment elle s’appelle, c’est pas un nom français … elle, elle était dans un foyer où y’avait que des filles, mais elle chauffait les autres gamines et les éducateurs … et Paulin et son frangin, ils faisaient pareil avec les autres gamins dans leur foyer à eux … alors, Paulin, dès qu’il a été majeur et qu’ils ont pu le foutre dehors, au foyer, ils l’ont viré … Là, il a commencé à travailler dans une menuiserie, mais il s’est aussi mis à vendre son cul … enfin, sa bite, plutôt … il a vite fait été connu, là-bas, avec sa grosse bite … alors, il baisait des bonnes femmes qu’étaient venues en Guyanne avec leur mari qui bossait … tu sais, au centre où on tire les fusées … et ça a fini par faire des histoires, forcément … les bonnes femmes, avec un étalon comme lui, elles voulaient plus baiser avec leur mari … bref … il a fini par venir ici pour pas avoir d’emmerdes … et quand sa frangine est sortie du foyer, il l’a fait venir, et ensuite son frangin … et c’est depuis qu’ils sont en France, que leur père est mort … une bagarre, un coup de couteau ou je sais pas quoi, et il s’en est pas remis … Remarque, c’est pas une grosse perte, un fumier pareil … mais tu sais, ils le regrettent, leur père, tous les trois … c’est Paulin qui me l’a dit … c’est lui, leur père, qui les a initiés au cul et ils aiment ça … ils arrêtent pas … ils sont comme des animaux, j’te jure … un jour que Paulin m’avait demandé d’aller le prendre chez eux parce que son fourgon était à la révision, quand je suis arrivé, le jeune frangin, il était en train de baiser sa sœur sur une table dans le jardin … tu crois qu’ils se seraient arrêtés quand je suis arrivé ? Pas du tout, ça les a pas gênés, et ils ont continué devant moi comme si j’étais pas là … et quand j’ai demandé à Paulin qui c’était les deux qu’étaient en train de baiser, il m’a dit « C’est mon frère et ma sœur » … sur le coup, je me suis dit qu’il se foutait de ma gueule, et je lui ai dit « Ouais, c’est ça ! » … il m’a répondu « Tu me crois pas ? Tu verras ce soir » … le soir, quand je l’ai ramené chez lui, il m’a fait rentrer dans la maison … ils étaient encore là, les deux, mais ils baisaient pas … lui, le jeune, il jouait à la console, et elle, elle regardait la télé … Paulin leur a demandé « T’es qui, toi, pour moi ? » … le jeune a répondu « Ben, je suis ton frère. Pourquoi ? » … et à la fille, pareil … « Ben je suis ta frangine. » … et maintenant que je les voyais de près, je me suis rendu compte qu’ils ont la même gueule tous les trois … quand il m’a raccompagné à ma camionnette, Paulin, il m’a dit « Alors, tu me crois, maintenant ? Tu sais, moi aussi, je la baise, ma frangine. » … pour lui, y’a pas de problème … il en parle comme ça, comme si c’était normal … j’te dis, comme des animaux !

- Mais … ils ont pas peur de se faire … je sais pas … dénoncer ?

- Nan … il dit qu’ils sont tous les trois majeurs, alors qu’ils font ce qu’ils veulent … et de toute façon, les deux frères, ils la forcent pas, leur frangine … elle aime ça, se faire baiser … surtout par Paulin, avec sa grosse queue … alors, ça risque pas qu’elle porte plainte …


Il s’en suit un long silence … Gégé est perdu dans ses pensées et sirote de la bière … et Kevin avale quart de pizza sur quart de pizza. Quant il a terminé :

- Bon, c’est pas tout ça, si on veut pas finir trop tard, faut s’y remettre …


Et il se remet au travail. 


Même si je l’aime pas beaucoup, le Kevin, je dois reconnaître qu’il est consciencieux. Non seulement il finit de monter les meubles au rez-de-chaussée, mais il monte à l’étage vérifier que tout est en ordre, et ensuite, avec Gégé et moi, il déballe et range tout ce qui restait dans son fourgon : draps-housses, couettes, oreillers, tapis, vaisselle, couverts, verrerie, casseroles … jusqu’aux lampes de chevet et les lampadaires pour les différentes pièces … il va même jusqu’à les équiper de leurs ampoules … 


Enfin, on pointe sur les listings fournis par le magasin tout ce qui a été livré et monté, il me fait signer les bordereaux et mentionner à quelle heure il a fini … Il est vingt et une heure trente. Tout a été fait en une douzaine d’heures !


Et il s’en va, bientôt suivi par Gégé. Je lui ai pourtant proposé de passer encore cette nuit ici, mais il a refusé catégoriquement. Il a dû avoir peur que je lui saute dessus … Pour Paulin, évidemment, ça me fait chier qu’il ne revienne pas … je m’étais fait un tel scénario … j’ai bien senti qu’il était décidé à ne pas revenir, alors il faut bien que je me fasse une raison. 


Me voilà seul dans cette maison … on dirait une de ces maisons qu’on voit dans les publicités, justement pour vendre des meubles ou de la déco … je suis content qu’elle soit meublée et équipée, mais je la trouve vraiment impersonnelle. Et ça sent le neuf … le bois neuf, les tissus neufs, les plastiques neufs … 


J’ai un peu faim, mais je n’ai plus rien, ici … même pas un bout de pizza … Heureusement, j’ai laissé un peu de bouffe dans le frigo du gite. Alors j’y vais. La gérante a glissé ma note sous la porte de ma chambre. Tout de suite, je fais un chèque et je le mets dans sa boîte à lettres avec un mot de remerciement. Un de ces jours, je viendrai lui dire bonjour … elle est sympa, cette femme. Tant que j’y suis, je finis de récupérer le reste de mes affaires, je vide le frigo et je rentre chez moi. 


Jeudi 28 décembre 19h30

J’ai passé la journée à faire des lessives. Cette nuit, l’odeur de neuf de la literie m’a empêché de m’endormir. Alors j’ai passé tous les draps-housses, les couettes et les oreillers à la machine … pareil pour les torchons et les serviettes … j’ai même lavé toute la vaisselle, les couverts et la batterie de cuisine … autrement, tout fonctionne …


Mon téléphone sonne. Je réponds. C’est Laura :

- Marin ? Salut, c’est Laura …

- Salut, Laura.

- Ben, où t’es ? Je suis passée chez toi, comme ça faisait un moment qu’on t’avait pas vu, et ta maison est bouclée … ta voisine m’a dit que t’es en Bretagne … qu’est-ce que tu fais en Bretagne ?


Ah, Laura ! Ma copine Laura. Ah oui, il faut que j’explique … Laura et David … David et Laura …. Je sais, immanquablement, quand on prononce ces deux prénoms, les gens pensent aux enfants de Johnny. Rien à voir ! Les Laura et David que je connais ne sont ni les enfants de Johnny, ni même frère et sœur. Ils sont mari et femme, et ce qui a associé leurs deux prénoms, c’est seulement le hasard de leur rencontre … dès l’école primaire, d’après ce que m’a dit David. Je les connais parce qu’ils sont arrivés dans mon village il y a une poignée d’années. Ils ont restauré et agrandi une vieille maison, et de temps en temps, quand ils avaient besoin de bras, soit pour couler une chape de béton soit pour poser de la laine de verre dans les combles, je leur ai donné un coup de main. Ils se sont tout de suite intégrés à la vie du village, lui en participant aux activités de la société des fêtes, et elle en animant le club de fitness. 


David dirige, ou plutôt co-dirige une entreprise qu’il a créée avec Yann, un copain de fac. Ils font dans la création et l’aménagement de locaux professionnels. Et Laura … ah, Laura, c’est un personnage, un tempérament, comme on dit. Elle est infirmière à l’hôpital … ou plus exactement cadre-infirmière dans un service de chirurgie. C’est une belle femme blonde, avec une grosse touffe de superbes cheveux mi-longs … bien qu’elle soit légèrement enveloppée et d’un abord plutôt cash, elle a beaucoup de charme … elle a un côté assez sensuel et parfois, elle même assez sexy. Je l’aime beaucoup, et on s’entend très bien, elle et moi … d’ailleurs, même si je m’entends aussi très bien avec David, je me sens plus proche d’elle, et on a une espèce de complicité, tous les deux … comme je pourrais avoir avec une sœur, en fait … il n’y a rien d’ambigu, avec elle … d’ailleurs, un jour, elle m’a dit « David, c’est l’homme de ma vie … il n’y en aura pas d’autre ». Ils ont deux enfants … Lise, huit ou neuf ans, il me semble, et Ugo, six ans … des gamins adorables. 


Bref. En effet, ça fait un moment que je ne les ai pas vus, David et elle. Quand le maire de notre commune a réuni les associations et ceux qui participent à l’animation du village, début novembre, ils n’étaient pas là … ils étaient partis déménager la sœur de Laura qui se séparait de son mari. Et quand je suis parti de chez moi en vitesse, l’autre jour, je n’ai pas pris le temps de les prévenir. Heureusement que l’arrestation de Jo, le manouche, n’a pas eu d’autre témoin que ma voisine Yolaine, parce que, immanquablement, ils en auraient entendu parler et ils m’auraient posé des questions …


- Ben … je suis venu régler des affaires, ici, en Bretagne …

- Ah bon ? Mais … je … je savais pas que t’avais des … remarque, ça me regarde pas …

- Non, mais y’a pas de problème … j’ai une maison, ici …

- Ah, je savais pas …

- Bah, c’est parce que je l’ai héritée de mes parents … ils la louaient à l’année, tu vois … et moi aussi, du coup, à leur suite … alors, j’y venais jamais, c’est une agence immobilière qui s’en occupait … et là, les locataires sont partis et l’agence n’en a pas trouvé d’autre … voilà. Alors je vais la garder pour moi … et je la remets en état.

- Ah OK. Bon, si je t’appelle, c’est pour deux choses . D’abord, on voulait t’inviter pour le réveillon du jour de l’an, comme l’an dernier … tu seras là ?

- Euh, non, je pense pas … j’ai encore des choses à régler ici, et je ne serai pas en Seine-et-Marne pour le jour de l’an … Merci quand même pour l’invitation.

- Bon, dommage … la deuxième chose, c’est l’anniversaire de David … tu te rappelles ? C’est le 15 janvier …

- Ah non, j’y pensais plus …

- Alors, cette année, il aura trente cinq ans … et on a envie faire une grande fête … avec plein de monde … et il compte bien que tu seras là … tu seras rentré ? On fait ça le samedi suivant, le 20 janvier.

- Euh … ben oui, alors, je serai rentré … je VAIS rentrer pour être là … je peux pas manquer ça.

- Tu rentres exprès, ou c’était prévu …

- Non, j’avais pas prévu de rentrer à une date ou à une autre, mais pour ton homme, je rentre …

- Ah, t’es un pote …

- Euh … qu’est-ce qui lui ferait plaisir … comme cadeau, je veux dire … t’as une idée ?

- Ben à vrai dire, oui … ça fait des mois qu’il rêve d’une guitare … un modèle spécial … alors j’ai pensé que, plutôt que chacun se casse la tête à trouver une idée, tout le monde pourrait se cotiser pour lui payer cette guitare … faut dire, elle coûte quand même pas mal … chacun met ce qu’il veut … et moi je complète si y’a pas assez …

- Ah ben, très bien … j’en suis, évidemment … elle coûte combien, cette guitare … et on sera combien …

- T’inquiètes pas de ça … tu mets ce que tu veux et moi, je me débrouille …

- Bon, OK, je t’envoie un chèque …

- Ouais. Y’a pas le feu, hein …

- Bon. Vous allez bien, tous les deux ? Et les mômes ?

- Ouais … tout le monde va bien … Les gamins sont chez mes parents, en ce moment … alors, on est en amoureux, David et moi. Ça fait du bien. Et toi, ça va ? Je te sens … t’as des soucis ?

- Non, ça va … je suis un peu fatigué, mais ça va …

- Bon … ben … salut, Marin … prends soin de toi … et on compte sur toi, hein … 

- Tu peux.

- Alors la bise, mon pote.

- Ouais, la bise, Laura.


Je ne m’étais pas fixé de date pour rentrer en Seine-et-Marne, mais avec cet anniversaire, il faut que je prévoie … Je vais demander à Gégé si c’est possible qu’il démarre tout de suite les travaux de nettoyage et de débroussaillage à Coat-ar-Bleiz. Si c’est oui, il faudra que j’achète le matériel, que je l’emmène et que j’installe Gégé là-bas … et que je demande au voisin, Cloarec, d’emmener jusqu’à la ferme l’abri de chantier qu’il a proposé de nous prêter … Demain, j’irai voir Gégé à son blockhaus.


Mercredi 3 janvier 8h30


C’est parti ! Nous sommes en route pour Plouménez, avec Gégé.


Vendredi, j’étais allé lui demander quand il voulait commencer à travailler à Coat-ar-Bleiz … soit avant que je retourne en Seine-et-Marne, soit à mon retour. Sans hésiter, il m’a dit avant que je reparte, c’est à dire début janvier.


Alors hier, j’ai loué un fourgon et avec Gégé, on a été chercher le matériel que j’avais commandé au magasin de bricolage et à celui d’électro-ménager : débroussailleuse à roues, débroussailleuse portable, tronçonneuse, outils à main de toutes sortes pour couper, tailler, trancher, piocher, pelleter, ratisser … un casque, des lunettes de protection, des gants et des cottes pour Gégé … un camping-gaz, un four, un frigo, une batterie de cuisine, un radiateur à pétrole, des bidons d’essence … et vendredi,  j’étais allé acheter un lit de camp, un matelas et des duvets dans un magasin d’articles de sport, ainsi qu’une table et deux chaises de camping … la totale, quoi … même un petit poste de télé ! Je veux qu’il soit comme un  coq en pâte, le Gégé, à Coat-ar-Bleiz ! J’avais prévu d’acheter un groupe électrogène, mais Cloarec m’a dit qu’il tirerait un câble depuis chez lui … d’après lui, il aurait de quoi ! 


Ah oui, j’ai aussi offert un téléphone portable à Gégé. Oh, il a râlé, évidemment … il m’a dit qu’il n’en voulait pas et qu’il ne s’en servirait pas … en réalité, je crois qu’il avait peur de ne pas savoir l’utiliser … je me suis rappelé ce que Gwen m’avait dit … il ne sait pas lire … alors, j’ai pré-programmé les numéros qui pourraient lui être utiles de façon qu’à chaque numéro corresponde simplement un chiffre : le 0 c’est moi, le 1 c’est Gwen, le 2 c’est Cloarec, le 3 c’est les secours, le 4 la mairie de Plouménez, etc. Et au dos du téléphone, j’ai collé un carton avec une photo ou un symbole correspondant à chaque correspondant … Quand je lui ai fait la démonstration, il a fait la moue, mais il a essayé à son tour en appelant sa cousine, et il a empoché l’appareil sans le moindre commentaire. J’ai lourdement insisté pour qu’il pense à recharger l’appareil régulièrement et pour qu’il pense à l’avoir toujours sur lui … 


J’ai aussi fini de le payer pour les travaux qu’il a faits jusqu’ici, et je lui ai versé d’avance le mois de janvier … et en plus, je lui ai laissé une avance pour le cas où il aurait des choses à acheter pour son travail … quand il a vu tous ces billets, il n’en revenait pas :

- Ben merde ! J’en ai jamais eu autant en main à la fois ! D’habitude, je craque tout au fur et à mesure, alors j’en ai jamais tant que ça !


J’ai senti qu’il était touché que je lui fasse confiance :

- Mais … t’as pas peur que je bouffe tout ce pognon … ou que je le picole, et que je foute rien ? 

- Non, j’ai pas peur, je te fais confiance … je pense pas que tu sois un enfoiré … Et si y’en avait pas assez, avec ce que je te laisse comme avance, tu peux demander à Cloarec, je me suis arrangé avec lui … mais, fais gaffe, te fais pas piquer tout ce fric …

- T’inquiète pas, ça risque pas …


On a aussi embarqué sa mobylette et sa remorque dans le fourgon, pour qu’il puisse au moins aller faire ses courses au supermarché du patelin d’à côté. 


Quand j’avais appelé Cloarec pour lui annoncer l’arrivée et l’installation de Gégé, il m’avait dit qu’il allait ré-ouvrir l’allée qui conduit à Coat-ar-Bleiz en enlevant le talus qui le barre, qu’il allait passer sa faucheuse dans le chemin et emmener l’abri de chantier.


Donc, nous sommes en route pour Plouménez, Gégé et moi. Nous restons silencieux un bon moment, puis Gégé me demande :

- Alors, t’es parti pour combien de temps, finalement …

- Je sais pas vraiment … je reviendrai sans doute vers fin janvier ou début février … pourquoi, ça t’inquiète ?

- Nan, mais … des fois, y’aura peut-être des trucs que je saurais pas c’qu’y faut faire …

- Ben tu m’appelles, tu m’expliques et on voit … et puis tu peux aussi demander conseil à Cloarec … il est bien, ce type … Ah ouais, au fait, j’allais oublier … il a dit que si t’as besoin, tu peux lui donner ton linge à laver … 

- Y vas pas me laver mon linge, ce mec …

- Ben non, c’est pas lui qui va te le laver … ni sa femme … ils ont une machine à laver, hein … 

- Ah ouais, d’accord.


Ah Gégé ! Par moments, il est déroutant.

- Et il a dit que tu peux aussi aller te doucher chez lui …

- Ouais, ben ça, on verra …


Quand on arrive, en effet, l’accès à la ferme est ré-ouvert, le chemin a été fauché et la cour aussi a été grossièrement débroussaillée … l’abri de chantier est dans l’angle que font le cellier et l’écurie … et il est bien plus grand que ce que j’imaginais … Cloarec est en train  de finir de tirer un câble électrique d’arbre en arbre …


On se sert la main et le fermier demande :

- Ça vous va ? J’ai mis l’abri de chantier dans ce coin … comme ça, il gêne pas, il est à l’abri du vent du nord et il a le soleil du matin jusqu’au soir … 

- Ouais, c’est bien … ça te va, Gégé ?

- Impec !

- Venez visiter … Cécile a fait un peu de ménage dedans …


Ouais, c’est grand ! Ça doit faire deux mètres cinquante par au moins quatre … il y a une grande fenêtre sur le côté opposé à la porte et une petite à l’extrémité … un radiateur électrique et une ventilation … et dans un angle, une sorte de petit lavabo … un plafonnier et plusieurs prises électriques . Cloarec s’excuse presque :

- Bon … il est pas aménagé, hein, mais j’ai compté, il fait douze mètres carrés … par contre, il est isolé … le radiateur, je suis pas sûr qu’il marche … faudra voir … et y’a pas de chiotte … ça ira quand même, Gégé ?

- Ah ouais, tu parles … dans mon blockhaus, j’ai rien d’aussi grand … et c’est propre, ici … pour le chiotte, je me démerderai … c’est le cas de le dire … j’en ai pas non plus, de chiotte, au blockhaus …

- Si t’as besoin d’une ou deux étagères pour ranger tes affaires, j’ai ça chez moi, qui me servent pas …

- Ouais, on verra …

- J’ai pensé … je vais amener une cuve de 1.000 litres pour l’eau … ben oui, tu vas avoir besoin d’eau, Gégé … et je me disais … si on l’installait sur le toit de l’abri … après, il suffit de brancher le circuit d’eau de l’abri sur la cuve, et le tour est joué …

- Il peut supporter une tonne, l’abri ?

- Oui, sûrement. Il faut seulement mettre des bastaings sur le toit pour répartir la charge.

- C’est pour la remplir, après …

- T’inquiète pas … ma citerne pour aller mettre de l’eau aux bêtes, je la remplis avec une pompe qui marche avec le moteur du tracteur …

- Bon, ben, ça marche … allez, on vide le camion …

- Moi, je finis de tirer mon câble et je le branche.


On commence à vider le fourgon et on s’aperçoit tout de suite qu’il n’y a pas vraiment de place dans les différents bâtiments autour de la cour pour mettre le matériel à l’abri. Alors, avec Gégé, on entreprend de sortir de l’ancienne étable tout ce qui l’encombre et de l’entasser sur la cour … une charrette à bras, deux vieux tonneaux, deux brouettes, une petite table, une cuve en acier rouillée qui devait servir à stocker le lait, je ne sais combien de bidons de cinquante litres en alu, un vélo … tout est crasseux, rouillé, les bois tombent en poussière … au bout de presque une heure, on peut enfin loger le matériel dans l’étable, ainsi que la mob et la remorque de Gégé … ensuite, on installe dans l’abri de chantier tout l’équipement de Gégé … et quand on pose le frigo, il me lance :

- Putain, il fait soif … et c’est con, on a même pas une bière à mettre au frais … 

- Bon, allez, on descend au bourg et on boit un coup … et de toute façon, il faut aussi que tu fasses un peu de courses …

- Ah OK … chez Rozenn, le café en face de la mairie, ça fait aussi épicerie … 

- Ah, t’es venu une seule fois ici, et tu connais déjà le nom de la patronne du café !

- Ben ouais …

- Très bien … autrement, on fait un saut jusqu’au supermarché, c’est pas loin …

- Oh, patron ! On boit déjà un coup, et on va au supermarché après !

- Mais oui, Gégé … je te fais marcher …


On sort, je demande au voisin si il veut venir boire un coup avec nous au bourg, et nous voilà partis tous les trois. 


On boit un coup … on boit deux coups … et on en boirait bien un troisième si ça ne tenait qu’à Gégé … mais Cloarec demande qu’on le ramène chez lui pour la traite du soir … alors on repart, on dépose l’éleveur à l’entrée de sa ferme, et on rejoint le village d’à côté et le supermarché. 


On remplit deux caddies … de la bouffe pour au moins quinze jours et plusieurs gros packs de bière et quelques bouteilles de vin … et on rentre à Coat-ar-Bleiz. Pendant qu’on entasse ses provisions dans un coin, Gégé n’arrête pas de contempler son nouveau domaine. Il a l’air tout content de s’installer ici. Il teste le robinet du lavabo … ça coule ! Il teste le radiateur électrique … ça chauffe ! Il branche et il allume la télé … ah là , par contre, il y a un problème … rien, ni son, ni image … 


- Demain, t’auras qu’à demander à Cloarec si il n’aurait pas une antenne …

- Je m’en fous, la télé, je la regarde jamais … d’ailleurs, j’en ai pas de télé. 

- Comme tu veux, mais comme on l’a achetée …

- Mouais ! Putain, ici je vais être mieux que dans mon blockhaus ! Tu restes manger avec moi, patron …

- Ben … je te remercie, mais il faut que j’aille rendre le camion …

- Ah ouais … une autre fois, alors …

- Pas de problème. Allez, je te laisse. Salut, Gégé, et bon courage.

- Salut, patron.


Pour lire la suite, cliquer ici: Sarah, la rencontre

Par Solosexe - Publié dans : Récits pornographiques
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Lundi 2 mars 2020 1 02 /03 /Mars /2020 01:00

J'ai pu retrouver cette série de photos. Alors je vous en fais profiter.

 

Quand je travaillais chez Marie-Claire, je ne me contentais pas de fouiller dans sa commode de lingerie, je ne me contentais pas d'essayer ses petites culottes ... j'aimais bien aussi me prendre en photos et en vidéos, portant sa lingerie, allongé dans son lit. 

 

Cette fois, c'est dans deux petites culottes dont la partie arrière est en tulle transparent ... j'adore !

 

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Par Solosexe - Publié dans : Lingerie féminine - Communauté : Homme en lingerie féminin
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