Solo SeXe
Avertissement.
Dans ces "récits pornographiques", je décris des relations homosexuelles avec des inconnus et avec des éjaculations sans protection, dans la bouche et dans le cul. Il est bien évident que je ne saurais conseiller ou inciter mes lecteurs à pratiquer de telles relations sexuelles non protégées avec des inconnus ou avec des partenaires douteux.
Selon les O.N.G. et le Ministère de la santé, 36.000 personnes ignorent être porteuses du S.I.D.A en France, et on y dénombre 6.500 nouvelles contaminations chaque année.
Dans les deux cas, je crois bon de préciser que ce que je décris n'est pas du vécu. Ce ne sont que des fantasmes.
Mercredi 27 décembre 11h00
Il n’y a rien à faire, la queue de ce mec, de ce Paulin, m’obsède … et elle m’obsède d’autant plus que, maintenant, je sais qu’il va me baiser !
Paulin, c’est le type qui vient de me livrer les meubles que j’ai commandés, et qui est en train de les monter … et surtout Paulin, c’est le type à l’énorme bite !
Oh l’engin !
J’ai craqué. Quand j’ai découvert son énorme queue, j’ai immédiatement eu envie de … et c’est arrivé … je l’ai déjà sucé, ce mec ! Il a tout de suite vu que j’étais fasciné par sa grosse bite … de toute façon, maintenant j’en suis sûr, il le fait exprès de m’exhiber son sexe comme ça … rien que les réflexions de Kevin, son employé, le prouvent, il est coutumier du fait … et que je sois un mec ne le dérange visiblement pas … Alors, il n’y avait pas une heure qu’il était là, que j’avais déjà sa queue dans la bouche pour lui tailler une pipe ! Pas jusqu’au bout, malheureusement … il n’a pas joui … mais il a apprécié ma façon de sucer … et il a promis qu’il allait me baiser … ce soir, après le travail …
Alors, sans aucune gêne, sans aucune pudeur, pendant qu’imperturbablement il monte les meubles que j’ai commandés, je le mate et je me tripote à travers la toile de mon jean en imaginant ce qu’il va me faire avec sa bite … et ce que moi, je vais lui faire. Et je mouille … comme une femelle excitée, je mouille ! Pas de la chatte, évidemment, mais de la bite … je bande … je bande en permanence et je suis tellement excité que ma queue bave de la liqueur … une tache de plus en plus large s’étale sur la toile de mon jean … et cette tache se voit d’autant plus que c’est mon jean de femme hyper moulant que je porte … je m’en fous … même quand je descends au rez-de-chaussée pour évacuer des cartons vides ou des emballages en papier, je me balade sans vergogne devant Gégé et Kevin, avec ma bite en érection qui fait une grosse bosse dans mon jean et qui, en plus, a crachouillé du fluide d’excitation …
Je dois dire que je trouve même ça assez excitant, de me montrer à ces deux mecs d’une façon aussi impudique et sans aucun amour propre … oui, les mecs, je bande parce que la grosse bite de Paulin m'excite, oui j'ai déjà commencé à le sucer, oui ce soir il va me baiser, oui, je suis fier de me faire baiser par un type aussi bien monté, oui, je suis fier de vous le faire savoir !
Au fond de moi, j’espère même qu’à force de les faire baigner dans cette atmosphère de sexe, ces deux mecs finiront aussi par être excités et qu’ils voudront aussi me troncher. Le Kevin, l’employé de Paulin, vu ses réactions, je suis pas sûr … mais Gégé … tout à l’heure, il m’a trouvé dans la salle d’eau en train de sucer la queue de Paulin … sur le coup, il a été surpris, mais après, il n’était pas plus gêné que ça … il s’est mis à discuter tranquillement avec le Paulin qui lui vantait le plaisir d’enculer quelqu’un … et Gégé, je me dis que, comme d’autres, il faut qu’il s’habitue à l’idée avant d’y venir … tiens, Jean-Claude, par exemple, l’agriculteur chez qui j’ai eu mon gang bang géant … au départ, il n’était pas question qu’il me baise … comme Gégé, il avait seulement voulu se branler sur moi … mais il a fini par y venir, quand, pour la première fois, je me suis fait sauter par son dogue allemand devant lui … et il a recommencé, quand je me suis fait saillir par les deux molosses de Pierrot, l'éleveur … à certains, il faut un événement déclencheur … Jean-Claude, c’était de me voir me faire couvrir par un chien … Gégé, ce sera peut-être de regarder Paulin me baiser …
Paulin, il s’en fout aussi que je me balade comme ça et que je me tripote devant lui … quand je suis près de lui, à le mater, il ne me regarde même pas … il continue d’enfoncer des chevilles, d’assembler des panneaux, de fixer des charnières comme si de rien n’était … simplement, de temps en temps, il me demande de lui passer telle ou telle pièce, de déballer un colis … il ne fait même plus exprès de tirer sur les jambières de son pantalon tellement bizarre, comme il faisait tout à l’heure pour le plaisir de m’allumer … Juste, quand il a eu fini de monter tous les meubles de ma chambre et qu’il a voulu commencer dans celle d’en face, au moment de passer devant moi, il s’est arrêté … exprès … il m’a regardé avec son sourire sardonique et il m’a dit :
- Alors ? T’en profites pas ?
Il attendait que je lui touche la queue. Alors, j’en ai profité … j’ai pris sa queue dans ma main… il s’est laissé tripoter quelques secondes, juste le temps de me faire monter en pression, et, au moment où j’allais me laisser tomber à genoux pour sortir sa bite et la sucer, il a repoussé ma main, et il est entré dans la deuxième chambre :
- Bon, je commence cette chambre et on mange … Va voir où ils en sont, les deux en bas …
Il me traite vraiment comme … pire que comme un larbin … comme une lope soumise … et en fait, ça me plaît … me faire traiter comme ça par un mec qui, d’une certaine façon, n’est que mon employé, ça me plaît … cette inversion des rapports dominant-dominé, ça m’excite … comme l’autre fois avec Gégé, quand il s’est décidé à me peloter le cul et à se branler … et même, je trouve que c’est un peu la même sensation que quand … quand je me suis fait … quand je me suis fait couvrir et féconder par les deux molosses de Pierrot … oui, c’est ça … alors qu’en principe l’homme est censé dominer le chien, ce jour là, c’est moi qui me suis soumis aux deux bestiaux qui m’ont sailli et fécondé le ventre … comme une femelle … comme une chienne … et j’en ai éprouvé une intense jubilation cérébrale en plus de la jouissance purement anale.
Les deux mecs en bas, ils ont bien progressé … pas aussi vite que Paulin, mais quand même, et au rythme où les choses avancent, je pense qu’il ne faudra pas trois jours pour terminer, comme on me l’avait annoncé … il faut dire qu’au départ, il devait sans doute être prévu que Paulin et Kevin seraient seuls à monter les meubles, et pas que Gégé et moi, on donnerait un coup de main … je ne suis même pas sûr qu’il faudra deux jours pour finir … alors ça peut être bon pour moi, ça … si le Paulin a programmé trois jours de boulot ici et que c’est torché en seulement deux jours, voire moins, il va pouvoir consacrer le temps qui restera à me fourrer … faudra pas qu’il me dise qu’il en profite pour aller travailler ailleurs … si c’est ça, je le paie … je m’en fous, si il veut que je le paie pour rester et me baiser au lieu d’aller livrer ou monter des meubles ailleurs, je le paie …
- Bon, les mecs, on devrait pas tarder à manger …
Gégé :
- Hey ! Tu devrais te regarder dans une glace, patron ! Tu bandes … et t’as mouillé ton jean !
- Je sais … c'est la bite de Paulin qui m'excite.
- Ah ouais ? Et ça te dérange pas de te balader comme ça devant nous …
- Non, je m’en fous … tu m’as vu en train de tailler une pipe à Paulin … alors, te montrer ma queue qui bande et qui bave …
- Rien qu'à regarder sa bite ?
- Oui, rien qu'à regarder sa bite ... et aussi parce qu'il m'a dit que ce soir, il va me baiser.
- Et si il voulait te sauter devant nous …
- Ben ça me plairait … qu'est-ce que tu crois ...
- Ben putain, t’es vraiment tordu …
Kevin m’a seulement jeté un coup d’œil et il hausse les épaules avec un air dégoûté. Quand je remonte pour rendre compte à Paulin, il finit d’assembler les éléments de la commode. Je lui explique que Kevin et Gégé ont terminé le montage des meubles du bureau et presque fini le séjour et la salle à manger.
- Bon. Alors on devrait avoir fini avant ce soir …
- Et ce soir, tu restes et tu me baises …
- Ben ouais …
- Et demain aussi …
- Ah non ! Demain, je vais bosser ailleurs …
- Pourquoi …
- Ben … faut que je gagne ma vie, hein … plus je livre, plus je monte de meubles, et plus je gagne, c’est aussi simple que ça …
- Et si je te paie ta journée de demain …
Je me suis approché de lui, j’ai pris sa queue dans ma main et j’ai commencé à le masturber à travers la toile de son pantalon. Ça le fait sourire :
- Tu me paies ma journée … pour que je te baise ?
- Oui. Tu te fais combien dans une journée ?
- Ça marche pas comme ça … par exemple, avec le magasin où t’as acheté tes meubles, c’est des forfaits par meuble … ça dépend si c’est des meubles compliqués ou pas à monter …
- Mais en gros, une bonne journée, tu peux te faire combien …
- En comptant pas mes heures, dans les trois cent ou trois cent cinquante …
- Et ben, j’te donne quatre cent et tu restes …
- Ah dis donc … t’en veux, toi, hein …
- Ouais … c’est une affaire, que je te propose … parce que je suppose que de toute façon, tu vas toucher du magasin comme si tu restais deux jours ou trois jours …
J'ai mis dans le mille. Il sourit:
- Bon … on verra …
Je me laisse tomber à genoux et, dans le même mouvement, je m’accroche à sa ceinture et j’essaie de baisser son pantalon sur ses mollets. D’une main, il retient sa ceinture et de l’autre il me repousse :
- Arrête ça ! Pas maintenant, j’te dis ! Bon, allez, on va manger …
Il remonte son pantalon, il sort de la chambre et il descend au rez-de-chaussée.
Nous commençons à manger en silence. Gégé et Kevin m’observent et, de temps en temps, ils se regardent avec un petit sourire … ils se foutent de ma gueule … je m’en fous, marrez-vous, ce soir il me baise, Paulin ! En attendant, Paulin bouffe, Paulin baffre … et soudain, son téléphone sonne. Il regarde l’écran, il se lève et il sort sur le perron devant la maison. Je l’entends :
- Ouais !
- …
- Quoi ?
- …
- Qu’est-ce t’as été foutre là-bas ? J’t’avais dit de pas y’aller !
- …
- J’m’en fous ! T’es où ?
- …
- Bon, tu t’enfermes et tu bouges pas … même si ils font mine de s’en aller …
- …
- Nan ! Surtout pas les flics ! Tu fais c’que j’te dis, MERDE ! J’arrive !
- …
- Ouais, ben on a mis presque une heure et demie, ce matin … mais là, je serai là dans une heure …
- …
- Ouais ! J’appelle Marco et j’arrive ! Tu ouvres qu’à lui !
Il revient dans la cuisine :
- Bon, faut que j’m’en aille … ma frangine a des emmerdes … Kevin, tu continues, et ce soir, tu me tiens au courant, qu’on voit si il faut revenir demain …
- OK … mais à mon avis, ce soir, on devrait avoir fini …
- Bon, alors, tu finis … quitte à rester tard … j’te paierai un supplément …
Je demande :
- Mais Paulin … de toute façon, tu reviens demain …
- Là, je crois pas, non …
- Mais pourquoi … je t’ai dit …
- Je sais ce que tu m’as dit … mais là, ça va pas être possible … j’ai un truc à régler et après, j’ai pas l’intention de faire cent vingt bornes pour revenir te baiser … j’ai mieux à faire, alors je reviendrai pas … Allez, tchao !
Kevin et Gégé se regardent et se retiennent visiblement de se marrer. Paulin récupère quelques papiers, ses clefs, et il sort … j’entends la portière de son fourgon claquer et le moteur démarrer … et le bruit diminue peu à peu.
Gégé, en se tournant vers Kevin :
- Il a une frangine, ton boss ?
- Ouais … une pute … elle est comme lui … elle chauffe tout ce qui a une queue et elle se fait baiser par n’importe qui …
- Et qu’est-ce qui se passe, là ?
- J’en sais rien … mais elle a dû se prendre la tête avec un mec … ou avec plusieurs mecs … c’est pas la première fois … et maintenant elle attend que Paulin règle ça.
- En plus de sa grosse bite, il est bizarre, ce mec … il a une drôle de gueule, je veux dire … d’où il sort ?
- Ah ouais ! Il vient de … ah merde, je me rappelle plus … tu sais, là où on lance des fusées … en Amazonie …
- Je vois pas …
J’interviens :
- En Guyanne ?
- Ouais, c’est ça, en Guyanne … pour sa gueule bizarre, un jour, il m’a raconté, Paulin … c’est une famille de barjots … son père, c’était le fils d’un ancien bagnard … ou le petit-fils, je sais plus … bref, il vivait dans la brousse, là-bas, il chassait, il cherchait de l’or … et un jour, il a enlevé une femme … une indienne, paraît-il … c’est pour ça, sa tête, à Paulin, il est à moitié indien … et cette femme, son père, il lui a fait des gosses … trois gosses … Paulin, c’est l’aîné, après, y’a une fille et le dernier, c’est un garçon … et ben, le père, ça lui suffisait pas, sa femme … alors, quand les mômes ils ont été un peu grands, le père il se les tapait aussi … ouais ! C’est lui-même, Paulin, qui me l’a dit … des barjots, j’te dis …
Je demande :
- Et il serait content que tu racontes ça, Paulin ?
- Ah ouais, il s’en fout … si je te raconte, c’est que je sais qu’il s’en fout … je l’ai entendu raconter ça à d’autres personnes … même des gens qu’il connaît pas spécialement … comme ça, comme toi tu raconterais … je sais pas … une partie de pêche … tu lui aurais demandé, il t’aurait raconté … il s’en fout, j’te dis … il a pas de morale, t’as bien vu … il faut qu’il foute sa queue sous les yeux de tout le monde, et il baise n’importe qui … des bonnes femmes, des mecs … tout le monde ! Il baise même sa frangine … et elle, elle baise aussi avec son petit frère … Marco, il s’appelle, le frangin … tous les trois, ils ont tout le temps le feu au cul …
Ben mon vieux, il se lâche, le Kevin ! On dirait qu’il n’attendait que ça … et pendant que Kevin raconte, Gégé me jette sans arrêt des coups d’œil … je vois bien ce qu’il doit se dire … Paulin, son frère et sa sœur, ils sont aussi portés sur le cul que moi … Je demande à Kevin :
- Et toi, il t’a aussi baisé ?
- Ça va pas, non ? J’suis pas une tapette, moi !
- Tu bosses avec lui, pourtant …
- Et alors ! Moi, y’m’touche pas, Paulin …
- Et leur père, qu’est-ce qu’il est devenu … il est aussi en France ?
- Nan. Il est mort … il est mort en taule …
- Ah bon ? Il était en taule ?
- Ouais. Il a tué sa femme … comme elle voulait pas qu’il baise les mômes, un jour, elle s’est sauvée pour le dénoncer … mais il l’a rattrapée et il l’a fait disparaître … elle a dû finir dans un crocodile où je sais pas quoi … mais au début, c’est pas pour ça qu’il s’est fait choper par les flics, le père à Paulin … c’est parce que un type qui habitait pas loin de chez eux, dans la jungle, il a surpris le père en train de baiser sa fille … alors il a été chercher les gendarmes … il s’est retrouvé en taule et les mômes dans un foyer … et le père, comme un con, il s’est vanté d’avoir zigouillé sa femme au type qu’était dans la même cellule que lui, et le mec, il l’a balancé au juge …
- Et Paulin, pourquoi il s’est retrouvé ici, en France, avec son frère et sa sœur, et qu’ils sont pas restés en Guyanne ?
- Ben … dans le foyer où ils étaient, ils ont continué à baiser … la fille … j’me rappelle jamais comment elle s’appelle, c’est pas un nom français … elle, elle était dans un foyer où y’avait que des filles, mais elle chauffait les autres gamines et les éducateurs … et Paulin et son frangin, ils faisaient pareil avec les autres gamins dans leur foyer à eux … alors, Paulin, dès qu’il a été majeur et qu’ils ont pu le foutre dehors, au foyer, ils l’ont viré … Là, il a commencé à travailler dans une menuiserie, mais il s’est aussi mis à vendre son cul … enfin, sa bite, plutôt … il a vite fait été connu, là-bas, avec sa grosse bite … alors, il baisait des bonnes femmes qu’étaient venues en Guyanne avec leur mari qui bossait … tu sais, au centre où on tire les fusées … et ça a fini par faire des histoires, forcément … les bonnes femmes, avec un étalon comme lui, elles voulaient plus baiser avec leur mari … bref … il a fini par venir ici pour pas avoir d’emmerdes … et quand sa frangine est sortie du foyer, il l’a fait venir, et ensuite son frangin … et c’est depuis qu’ils sont en France, que leur père est mort … une bagarre, un coup de couteau ou je sais pas quoi, et il s’en est pas remis … Remarque, c’est pas une grosse perte, un fumier pareil … mais tu sais, ils le regrettent, leur père, tous les trois … c’est Paulin qui me l’a dit … c’est lui, leur père, qui les a initiés au cul et ils aiment ça … ils arrêtent pas … ils sont comme des animaux, j’te jure … un jour que Paulin m’avait demandé d’aller le prendre chez eux parce que son fourgon était à la révision, quand je suis arrivé, le jeune frangin, il était en train de baiser sa sœur sur une table dans le jardin … tu crois qu’ils se seraient arrêtés quand je suis arrivé ? Pas du tout, ça les a pas gênés, et ils ont continué devant moi comme si j’étais pas là … et quand j’ai demandé à Paulin qui c’était les deux qu’étaient en train de baiser, il m’a dit « C’est mon frère et ma sœur » … sur le coup, je me suis dit qu’il se foutait de ma gueule, et je lui ai dit « Ouais, c’est ça ! » … il m’a répondu « Tu me crois pas ? Tu verras ce soir » … le soir, quand je l’ai ramené chez lui, il m’a fait rentrer dans la maison … ils étaient encore là, les deux, mais ils baisaient pas … lui, le jeune, il jouait à la console, et elle, elle regardait la télé … Paulin leur a demandé « T’es qui, toi, pour moi ? » … le jeune a répondu « Ben, je suis ton frère. Pourquoi ? » … et à la fille, pareil … « Ben je suis ta frangine. » … et maintenant que je les voyais de près, je me suis rendu compte qu’ils ont la même gueule tous les trois … quand il m’a raccompagné à ma camionnette, Paulin, il m’a dit « Alors, tu me crois, maintenant ? Tu sais, moi aussi, je la baise, ma frangine. » … pour lui, y’a pas de problème … il en parle comme ça, comme si c’était normal … j’te dis, comme des animaux !
- Mais … ils ont pas peur de se faire … je sais pas … dénoncer ?
- Nan … il dit qu’ils sont tous les trois majeurs, alors qu’ils font ce qu’ils veulent … et de toute façon, les deux frères, ils la forcent pas, leur frangine … elle aime ça, se faire baiser … surtout par Paulin, avec sa grosse queue … alors, ça risque pas qu’elle porte plainte …
Il s’en suit un long silence … Gégé est perdu dans ses pensées et sirote de la bière … et Kevin avale quart de pizza sur quart de pizza. Quant il a terminé :
- Bon, c’est pas tout ça, si on veut pas finir trop tard, faut s’y remettre …
Et il se remet au travail.
Même si je l’aime pas beaucoup, le Kevin, je dois reconnaître qu’il est consciencieux. Non seulement il finit de monter les meubles au rez-de-chaussée, mais il monte à l’étage vérifier que tout est en ordre, et ensuite, avec Gégé et moi, il déballe et range tout ce qui restait dans son fourgon : draps-housses, couettes, oreillers, tapis, vaisselle, couverts, verrerie, casseroles … jusqu’aux lampes de chevet et les lampadaires pour les différentes pièces … il va même jusqu’à les équiper de leurs ampoules …
Enfin, on pointe sur les listings fournis par le magasin tout ce qui a été livré et monté, il me fait signer les bordereaux et mentionner à quelle heure il a fini … Il est vingt et une heure trente. Tout a été fait en une douzaine d’heures !
Et il s’en va, bientôt suivi par Gégé. Je lui ai pourtant proposé de passer encore cette nuit ici, mais il a refusé catégoriquement. Il a dû avoir peur que je lui saute dessus … Pour Paulin, évidemment, ça me fait chier qu’il ne revienne pas … je m’étais fait un tel scénario … j’ai bien senti qu’il était décidé à ne pas revenir, alors il faut bien que je me fasse une raison.
Me voilà seul dans cette maison … on dirait une de ces maisons qu’on voit dans les publicités, justement pour vendre des meubles ou de la déco … je suis content qu’elle soit meublée et équipée, mais je la trouve vraiment impersonnelle. Et ça sent le neuf … le bois neuf, les tissus neufs, les plastiques neufs …
J’ai un peu faim, mais je n’ai plus rien, ici … même pas un bout de pizza … Heureusement, j’ai laissé un peu de bouffe dans le frigo du gite. Alors j’y vais. La gérante a glissé ma note sous la porte de ma chambre. Tout de suite, je fais un chèque et je le mets dans sa boîte à lettres avec un mot de remerciement. Un de ces jours, je viendrai lui dire bonjour … elle est sympa, cette femme. Tant que j’y suis, je finis de récupérer le reste de mes affaires, je vide le frigo et je rentre chez moi.
Jeudi 28 décembre 19h30
J’ai passé la journée à faire des lessives. Cette nuit, l’odeur de neuf de la literie m’a empêché de m’endormir. Alors j’ai passé tous les draps-housses, les couettes et les oreillers à la machine … pareil pour les torchons et les serviettes … j’ai même lavé toute la vaisselle, les couverts et la batterie de cuisine … autrement, tout fonctionne …
Mon téléphone sonne. Je réponds. C’est Laura :
- Marin ? Salut, c’est Laura …
- Salut, Laura.
- Ben, où t’es ? Je suis passée chez toi, comme ça faisait un moment qu’on t’avait pas vu, et ta maison est bouclée … ta voisine m’a dit que t’es en Bretagne … qu’est-ce que tu fais en Bretagne ?
Ah, Laura ! Ma copine Laura. Ah oui, il faut que j’explique … Laura et David … David et Laura …. Je sais, immanquablement, quand on prononce ces deux prénoms, les gens pensent aux enfants de Johnny. Rien à voir ! Les Laura et David que je connais ne sont ni les enfants de Johnny, ni même frère et sœur. Ils sont mari et femme, et ce qui a associé leurs deux prénoms, c’est seulement le hasard de leur rencontre … dès l’école primaire, d’après ce que m’a dit David. Je les connais parce qu’ils sont arrivés dans mon village il y a une poignée d’années. Ils ont restauré et agrandi une vieille maison, et de temps en temps, quand ils avaient besoin de bras, soit pour couler une chape de béton soit pour poser de la laine de verre dans les combles, je leur ai donné un coup de main. Ils se sont tout de suite intégrés à la vie du village, lui en participant aux activités de la société des fêtes, et elle en animant le club de fitness.
David dirige, ou plutôt co-dirige une entreprise qu’il a créée avec Yann, un copain de fac. Ils font dans la création et l’aménagement de locaux professionnels. Et Laura … ah, Laura, c’est un personnage, un tempérament, comme on dit. Elle est infirmière à l’hôpital … ou plus exactement cadre-infirmière dans un service de chirurgie. C’est une belle femme blonde, avec une grosse touffe de superbes cheveux mi-longs … bien qu’elle soit légèrement enveloppée et d’un abord plutôt cash, elle a beaucoup de charme … elle a un côté assez sensuel et parfois, elle même assez sexy. Je l’aime beaucoup, et on s’entend très bien, elle et moi … d’ailleurs, même si je m’entends aussi très bien avec David, je me sens plus proche d’elle, et on a une espèce de complicité, tous les deux … comme je pourrais avoir avec une sœur, en fait … il n’y a rien d’ambigu, avec elle … d’ailleurs, un jour, elle m’a dit « David, c’est l’homme de ma vie … il n’y en aura pas d’autre ». Ils ont deux enfants … Lise, huit ou neuf ans, il me semble, et Ugo, six ans … des gamins adorables.
Bref. En effet, ça fait un moment que je ne les ai pas vus, David et elle. Quand le maire de notre commune a réuni les associations et ceux qui participent à l’animation du village, début novembre, ils n’étaient pas là … ils étaient partis déménager la sœur de Laura qui se séparait de son mari. Et quand je suis parti de chez moi en vitesse, l’autre jour, je n’ai pas pris le temps de les prévenir. Heureusement que l’arrestation de Jo, le manouche, n’a pas eu d’autre témoin que ma voisine Yolaine, parce que, immanquablement, ils en auraient entendu parler et ils m’auraient posé des questions …
- Ben … je suis venu régler des affaires, ici, en Bretagne …
- Ah bon ? Mais … je … je savais pas que t’avais des … remarque, ça me regarde pas …
- Non, mais y’a pas de problème … j’ai une maison, ici …
- Ah, je savais pas …
- Bah, c’est parce que je l’ai héritée de mes parents … ils la louaient à l’année, tu vois … et moi aussi, du coup, à leur suite … alors, j’y venais jamais, c’est une agence immobilière qui s’en occupait … et là, les locataires sont partis et l’agence n’en a pas trouvé d’autre … voilà. Alors je vais la garder pour moi … et je la remets en état.
- Ah OK. Bon, si je t’appelle, c’est pour deux choses . D’abord, on voulait t’inviter pour le réveillon du jour de l’an, comme l’an dernier … tu seras là ?
- Euh, non, je pense pas … j’ai encore des choses à régler ici, et je ne serai pas en Seine-et-Marne pour le jour de l’an … Merci quand même pour l’invitation.
- Bon, dommage … la deuxième chose, c’est l’anniversaire de David … tu te rappelles ? C’est le 15 janvier …
- Ah non, j’y pensais plus …
- Alors, cette année, il aura trente cinq ans … et on a envie faire une grande fête … avec plein de monde … et il compte bien que tu seras là … tu seras rentré ? On fait ça le samedi suivant, le 20 janvier.
- Euh … ben oui, alors, je serai rentré … je VAIS rentrer pour être là … je peux pas manquer ça.
- Tu rentres exprès, ou c’était prévu …
- Non, j’avais pas prévu de rentrer à une date ou à une autre, mais pour ton homme, je rentre …
- Ah, t’es un pote …
- Euh … qu’est-ce qui lui ferait plaisir … comme cadeau, je veux dire … t’as une idée ?
- Ben à vrai dire, oui … ça fait des mois qu’il rêve d’une guitare … un modèle spécial … alors j’ai pensé que, plutôt que chacun se casse la tête à trouver une idée, tout le monde pourrait se cotiser pour lui payer cette guitare … faut dire, elle coûte quand même pas mal … chacun met ce qu’il veut … et moi je complète si y’a pas assez …
- Ah ben, très bien … j’en suis, évidemment … elle coûte combien, cette guitare … et on sera combien …
- T’inquiètes pas de ça … tu mets ce que tu veux et moi, je me débrouille …
- Bon, OK, je t’envoie un chèque …
- Ouais. Y’a pas le feu, hein …
- Bon. Vous allez bien, tous les deux ? Et les mômes ?
- Ouais … tout le monde va bien … Les gamins sont chez mes parents, en ce moment … alors, on est en amoureux, David et moi. Ça fait du bien. Et toi, ça va ? Je te sens … t’as des soucis ?
- Non, ça va … je suis un peu fatigué, mais ça va …
- Bon … ben … salut, Marin … prends soin de toi … et on compte sur toi, hein …
- Tu peux.
- Alors la bise, mon pote.
- Ouais, la bise, Laura.
Je ne m’étais pas fixé de date pour rentrer en Seine-et-Marne, mais avec cet anniversaire, il faut que je prévoie … Je vais demander à Gégé si c’est possible qu’il démarre tout de suite les travaux de nettoyage et de débroussaillage à Coat-ar-Bleiz. Si c’est oui, il faudra que j’achète le matériel, que je l’emmène et que j’installe Gégé là-bas … et que je demande au voisin, Cloarec, d’emmener jusqu’à la ferme l’abri de chantier qu’il a proposé de nous prêter … Demain, j’irai voir Gégé à son blockhaus.
Mercredi 3 janvier 8h30
C’est parti ! Nous sommes en route pour Plouménez, avec Gégé.
Vendredi, j’étais allé lui demander quand il voulait commencer à travailler à Coat-ar-Bleiz … soit avant que je retourne en Seine-et-Marne, soit à mon retour. Sans hésiter, il m’a dit avant que je reparte, c’est à dire début janvier.
Alors hier, j’ai loué un fourgon et avec Gégé, on a été chercher le matériel que j’avais commandé au magasin de bricolage et à celui d’électro-ménager : débroussailleuse à roues, débroussailleuse portable, tronçonneuse, outils à main de toutes sortes pour couper, tailler, trancher, piocher, pelleter, ratisser … un casque, des lunettes de protection, des gants et des cottes pour Gégé … un camping-gaz, un four, un frigo, une batterie de cuisine, un radiateur à pétrole, des bidons d’essence … et vendredi, j’étais allé acheter un lit de camp, un matelas et des duvets dans un magasin d’articles de sport, ainsi qu’une table et deux chaises de camping … la totale, quoi … même un petit poste de télé ! Je veux qu’il soit comme un coq en pâte, le Gégé, à Coat-ar-Bleiz ! J’avais prévu d’acheter un groupe électrogène, mais Cloarec m’a dit qu’il tirerait un câble depuis chez lui … d’après lui, il aurait de quoi !
Ah oui, j’ai aussi offert un téléphone portable à Gégé. Oh, il a râlé, évidemment … il m’a dit qu’il n’en voulait pas et qu’il ne s’en servirait pas … en réalité, je crois qu’il avait peur de ne pas savoir l’utiliser … je me suis rappelé ce que Gwen m’avait dit … il ne sait pas lire … alors, j’ai pré-programmé les numéros qui pourraient lui être utiles de façon qu’à chaque numéro corresponde simplement un chiffre : le 0 c’est moi, le 1 c’est Gwen, le 2 c’est Cloarec, le 3 c’est les secours, le 4 la mairie de Plouménez, etc. Et au dos du téléphone, j’ai collé un carton avec une photo ou un symbole correspondant à chaque correspondant … Quand je lui ai fait la démonstration, il a fait la moue, mais il a essayé à son tour en appelant sa cousine, et il a empoché l’appareil sans le moindre commentaire. J’ai lourdement insisté pour qu’il pense à recharger l’appareil régulièrement et pour qu’il pense à l’avoir toujours sur lui …
J’ai aussi fini de le payer pour les travaux qu’il a faits jusqu’ici, et je lui ai versé d’avance le mois de janvier … et en plus, je lui ai laissé une avance pour le cas où il aurait des choses à acheter pour son travail … quand il a vu tous ces billets, il n’en revenait pas :
- Ben merde ! J’en ai jamais eu autant en main à la fois ! D’habitude, je craque tout au fur et à mesure, alors j’en ai jamais tant que ça !
J’ai senti qu’il était touché que je lui fasse confiance :
- Mais … t’as pas peur que je bouffe tout ce pognon … ou que je le picole, et que je foute rien ?
- Non, j’ai pas peur, je te fais confiance … je pense pas que tu sois un enfoiré … Et si y’en avait pas assez, avec ce que je te laisse comme avance, tu peux demander à Cloarec, je me suis arrangé avec lui … mais, fais gaffe, te fais pas piquer tout ce fric …
- T’inquiète pas, ça risque pas …
On a aussi embarqué sa mobylette et sa remorque dans le fourgon, pour qu’il puisse au moins aller faire ses courses au supermarché du patelin d’à côté.
Quand j’avais appelé Cloarec pour lui annoncer l’arrivée et l’installation de Gégé, il m’avait dit qu’il allait ré-ouvrir l’allée qui conduit à Coat-ar-Bleiz en enlevant le talus qui le barre, qu’il allait passer sa faucheuse dans le chemin et emmener l’abri de chantier.
Donc, nous sommes en route pour Plouménez, Gégé et moi. Nous restons silencieux un bon moment, puis Gégé me demande :
- Alors, t’es parti pour combien de temps, finalement …
- Je sais pas vraiment … je reviendrai sans doute vers fin janvier ou début février … pourquoi, ça t’inquiète ?
- Nan, mais … des fois, y’aura peut-être des trucs que je saurais pas c’qu’y faut faire …
- Ben tu m’appelles, tu m’expliques et on voit … et puis tu peux aussi demander conseil à Cloarec … il est bien, ce type … Ah ouais, au fait, j’allais oublier … il a dit que si t’as besoin, tu peux lui donner ton linge à laver …
- Y vas pas me laver mon linge, ce mec …
- Ben non, c’est pas lui qui va te le laver … ni sa femme … ils ont une machine à laver, hein …
- Ah ouais, d’accord.
Ah Gégé ! Par moments, il est déroutant.
- Et il a dit que tu peux aussi aller te doucher chez lui …
- Ouais, ben ça, on verra …
Quand on arrive, en effet, l’accès à la ferme est ré-ouvert, le chemin a été fauché et la cour aussi a été grossièrement débroussaillée … l’abri de chantier est dans l’angle que font le cellier et l’écurie … et il est bien plus grand que ce que j’imaginais … Cloarec est en train de finir de tirer un câble électrique d’arbre en arbre …
On se sert la main et le fermier demande :
- Ça vous va ? J’ai mis l’abri de chantier dans ce coin … comme ça, il gêne pas, il est à l’abri du vent du nord et il a le soleil du matin jusqu’au soir …
- Ouais, c’est bien … ça te va, Gégé ?
- Impec !
- Venez visiter … Cécile a fait un peu de ménage dedans …
Ouais, c’est grand ! Ça doit faire deux mètres cinquante par au moins quatre … il y a une grande fenêtre sur le côté opposé à la porte et une petite à l’extrémité … un radiateur électrique et une ventilation … et dans un angle, une sorte de petit lavabo … un plafonnier et plusieurs prises électriques . Cloarec s’excuse presque :
- Bon … il est pas aménagé, hein, mais j’ai compté, il fait douze mètres carrés … par contre, il est isolé … le radiateur, je suis pas sûr qu’il marche … faudra voir … et y’a pas de chiotte … ça ira quand même, Gégé ?
- Ah ouais, tu parles … dans mon blockhaus, j’ai rien d’aussi grand … et c’est propre, ici … pour le chiotte, je me démerderai … c’est le cas de le dire … j’en ai pas non plus, de chiotte, au blockhaus …
- Si t’as besoin d’une ou deux étagères pour ranger tes affaires, j’ai ça chez moi, qui me servent pas …
- Ouais, on verra …
- J’ai pensé … je vais amener une cuve de 1.000 litres pour l’eau … ben oui, tu vas avoir besoin d’eau, Gégé … et je me disais … si on l’installait sur le toit de l’abri … après, il suffit de brancher le circuit d’eau de l’abri sur la cuve, et le tour est joué …
- Il peut supporter une tonne, l’abri ?
- Oui, sûrement. Il faut seulement mettre des bastaings sur le toit pour répartir la charge.
- C’est pour la remplir, après …
- T’inquiète pas … ma citerne pour aller mettre de l’eau aux bêtes, je la remplis avec une pompe qui marche avec le moteur du tracteur …
- Bon, ben, ça marche … allez, on vide le camion …
- Moi, je finis de tirer mon câble et je le branche.
On commence à vider le fourgon et on s’aperçoit tout de suite qu’il n’y a pas vraiment de place dans les différents bâtiments autour de la cour pour mettre le matériel à l’abri. Alors, avec Gégé, on entreprend de sortir de l’ancienne étable tout ce qui l’encombre et de l’entasser sur la cour … une charrette à bras, deux vieux tonneaux, deux brouettes, une petite table, une cuve en acier rouillée qui devait servir à stocker le lait, je ne sais combien de bidons de cinquante litres en alu, un vélo … tout est crasseux, rouillé, les bois tombent en poussière … au bout de presque une heure, on peut enfin loger le matériel dans l’étable, ainsi que la mob et la remorque de Gégé … ensuite, on installe dans l’abri de chantier tout l’équipement de Gégé … et quand on pose le frigo, il me lance :
- Putain, il fait soif … et c’est con, on a même pas une bière à mettre au frais …
- Bon, allez, on descend au bourg et on boit un coup … et de toute façon, il faut aussi que tu fasses un peu de courses …
- Ah OK … chez Rozenn, le café en face de la mairie, ça fait aussi épicerie …
- Ah, t’es venu une seule fois ici, et tu connais déjà le nom de la patronne du café !
- Ben ouais …
- Très bien … autrement, on fait un saut jusqu’au supermarché, c’est pas loin …
- Oh, patron ! On boit déjà un coup, et on va au supermarché après !
- Mais oui, Gégé … je te fais marcher …
On sort, je demande au voisin si il veut venir boire un coup avec nous au bourg, et nous voilà partis tous les trois.
On boit un coup … on boit deux coups … et on en boirait bien un troisième si ça ne tenait qu’à Gégé … mais Cloarec demande qu’on le ramène chez lui pour la traite du soir … alors on repart, on dépose l’éleveur à l’entrée de sa ferme, et on rejoint le village d’à côté et le supermarché.
On remplit deux caddies … de la bouffe pour au moins quinze jours et plusieurs gros packs de bière et quelques bouteilles de vin … et on rentre à Coat-ar-Bleiz. Pendant qu’on entasse ses provisions dans un coin, Gégé n’arrête pas de contempler son nouveau domaine. Il a l’air tout content de s’installer ici. Il teste le robinet du lavabo … ça coule ! Il teste le radiateur électrique … ça chauffe ! Il branche et il allume la télé … ah là , par contre, il y a un problème … rien, ni son, ni image …
- Demain, t’auras qu’à demander à Cloarec si il n’aurait pas une antenne …
- Je m’en fous, la télé, je la regarde jamais … d’ailleurs, j’en ai pas de télé.
- Comme tu veux, mais comme on l’a achetée …
- Mouais ! Putain, ici je vais être mieux que dans mon blockhaus ! Tu restes manger avec moi, patron …
- Ben … je te remercie, mais il faut que j’aille rendre le camion …
- Ah ouais … une autre fois, alors …
- Pas de problème. Allez, je te laisse. Salut, Gégé, et bon courage.
- Salut, patron.
à suivre.